#45134
bzo
Participant

je ferme les yeux et je plonge, la tête la première,

il y a une piscine en moi, avec une eau ineffable,

comme j’aime y barbotter, m’y laisser couler,

tourner et encore tourner, dedans,

glisser léger, glisser  sans poids,

emporté par l’onde chaleureuse, emporté par l’onde soyeuse

 

mon corps est comme une corolle, grande ouverte,

s’imbibant des rayons d’un soleil, dans l’invisible,

je me sens butiné de partout, je m’offre,

je suis dans la main du désir et je m’offre

 

le vent du plaisir, s’engouffre partout en moi,

je le sens danser, dans tout mon être,

le ciel s’entrevoit parmi les voilages

qui frémissent, qui ondulent, imbibés de lumière

 

nous sommes gardiens de la chaleur,

elle se détache de la terre,

va faire un tour dans un nid de chair ambulante,

offrir un miroir à la vie, pour un temps,

pour faire danser la lumière,

pour faire miroiter le cristal, infiniment