j’arrive à un stade de saturation des énergies, dans ma chair
qui est vraiment, très, très, intéressant,
la moindre caresse sur ma peau,
semble comme ouvrir un bras de mer de volupté, en moi
dont les courants m’entraînent irrésistiblement, comme un fétu de paille
comme je me laisse, volontiers, entraîner,
comme je jouis de moi-même,
cela devient presque trop facile,
la moindre contraction des muscles du périnée,
me fait tellement gémir,
des ondes montent, font frémir, font fondre, tout sur leur passage
ineffables instants,
qu’il fait bon vivre, avec un pareil désir, libéré en soi,
une telle capacité instantanée d’incandescence,
de flots de volupté
la prostate bénéficie le plus de cette sursaturation en énergie,
je la sens gonflée à bloc,
une vraie petite pile atomique,
il me suffit légèrement de contracter les muscles autour de l’anus ou du périnée
ou juste les fesses
et déjà il y a le tocsin qui sonne là en bas,
oh comme c’est délicieux, ce branle-bas jouissif,
on dirait du champagne dans mon bassin,
c’est tellement pétillant, frémissant,
intense mais en même temps, tellement léger, cristallin, fin