#45209
bzo
Participant

je n’ai tellement plus peur des temps morts,

des creux de vague,

le silence dans nos muscles et dans notre sang

qui suit une qui vient de s’éteindre,

qui vient de mourir de sa belle mort,

lui appartient encore,

en ai encore tout imprégné,

porte déjà, en germe, la suivante

 

je me reconstitue, je me recentre

et puis je m’élance,

le ciel est toujours là, pour à m’accueillir,

je suis neuf, d’un instant à l’autre,

rené de mes cendres

 

s’autoriser de ralentir, s’autoriser la lenteur,

je préfère les calmes envols,

l’exploration systématique des hauteurs,

plus les coups de canon qui se suivent,

éjectant un boulet , le plus haut possible

et retombant aussitôt après