avec la complicité de mon corps,
j’ai appris à vivre mon plaisir au féminin,
à laisser celui-ci, s’emparer des commandes
comme je l’ai écrit déjà maintes fois
mais je ne me lasse pas de le répéter,
cela a été comme d’apprendre une langue étrangère,
pour nous exprimer avec, mon corps et moi,
une nouvelle grammaire un nouveau vocabulaire,
des milliers et des milliers de nouveaux mots,
de nouvelles phrases, à vivre, à ressentir,
des expressions à déchiffrer, pour en bien percevoir le sens
le miracle, c’est que cette capacité est en nous,
celle-là et bien d’autres,
le désir nous offre la possibilité de nous dépasser,
de mille manières pour atteindre l’incandescence
les sceptiques aboient,
la caravane de mon plaisir passe,
qu’importe que ce soit réel ou pas,
l’important,
c’est que je vis ces moments,
que je perçoive ce que je perçois,
que je vive les sensations que je vis,
le reste, ma foi,
chacun fait comme il veut,
chacun croit ce qu’il a envie de croire
ou pas du tout