le sperme coule très chaudement avec l’abstinence,
magnifiquement chaudement,
je dirai même
de fait, il n’arrête pas de couler,
dans ma tête, dans mes veines, dans mes muscles, dans mon cul,
dans mon sexe, même
je le retiens, sans trop de problème, de sortir au grand jour
puisque je ne regarde jamais de porno
et que je me procure beaucoup de plaisir non pénien,
mais pas d’exploser intérieurement
d’exploser délicieusement, intérieurement, partout en moi
j’en suis éclaboussé de partout, dans ma chair, dans ma tête,
des jets invisibles de sperme qui font fontaine, de tous côtés, en moi,
ça explose à répétions, ça explose en rafale, ça explose par vagues,
dans les années 70, il y avait la révolution permanente,
chez moi, en 2023, il y a l’éjaculation intérieure, permanente, instaurée
il y a une colonne de chair raidie, constamment, quelque part en moi,
le désir arrange cela pour moi, en moi,
comme une lance d’incendie qui cherche à éteindre un feu
et pour cela qui n’arrête pas d’éjaculer,
une vraie fontaine
faut dire, qu’elle croit être enfouie,
dans la plus belle des chattes entrouvertes, humides,
aux lèvres de soie chaude, frémissantes, enveloppantes,
qui n’arrêtent de bouger, d’onduler, autour de sa hampe incandescente,
de s’entrouvrir et de se refermer, avec des petits mouvements,
ondulant lascivement sans fin,
invitant à la goûter, de plonger toujours plus profondément en elle,
de goûter à ses sinuosités velouteuses qui dansent tellement langoureusement,
pressant , caressant, frottant, imbibant, ses cellules turgescentes
casse-noisette galactique, intersidéral, intersidérant,
sur toute la longueur de sa hampe
qui n’est plus qu’un tuyau de chair empli de lave circulant ineffablement,
et qui lâche bordée sur bordée,
encore et encore, encore et encore, encore et encore,
la vie dans la galaxie de la volupté,
du nectar emplissant la chair, de ses vagues,
roulant ses étoiles de soie, dans le sang
couple intérieur, en action, le yin et le yang,
énergies accumulées,
il y en a dans toutes les armoires,
tous les tiroirs en débordent, de plus en plus, jour après jour,
ça dégouline de partout, ça déborde de partout,
pas moyen de bouger le petit doigt un peu lascivement,
sans en mettre un océan en branle,
qui se met à frotter les alentours, inlassablement