ah comme je viens de jouir,
c’est encore dans ma chair,
en reflux, je sens que cela se retire,
comme c’était bon, comme c’était endiablé
on peut s’improviser un sexe à chevaucher,
vraiment avec n’importe quoi, quasiment,
en l’occurrence, ici, c’était le coin de mon bureau, en bois massif,
le coin légèrement arrondi,
que j’ai chevauché comme une vraie amazone
le bois me rentrait dans le cul,
je me frottais à lui, de plus en plus,
je le faisais entrer aussi loin que possible
et puis je me frottais, je me frottais, dessus,
sans rien retenir, sans aucune pudeur, ni tabou,
me pressait tout contre, de toutes mes forces,
essayant de le tordre, dansant, tournicotant, dessus,
toutes sortes de mouvements des muscles du coin,
pris dans des mouvements de bas en haut et de haut en bas,
en diagonale, en spirale, en zigzag, en tournevis,
en virage serré, en virage pas serré, en tournoyant, en toupie,
en grenade qui se dégoupille
rythme de plus en plus effréné,
à un moment, mes yeux se sont révulsés,
je voyais quelque part, ailleurs,
comme entre l’espace qui relie tous les objets,
je sentais bien mon anus incandescent
qui se frottait de plus en plus énergiquement contre le bois,
mes hanches semblaient comme montées sur ressorts,
je rebondissais comme un kangourou en rut sur le coin de la table
is je regardais ailleurs pour l’instant,
mon regard était pris dans la gueule du volcan,
pris dans la lave qui circulait en moi
mes mains entouraient les seins,
les compressaient, les tordaient un peu, les frottaient
les rudoyaient presque,
comme c’est bon de les saisir, de les chiffonner sans ménagement
et puis de laisser mes hanches, de plus en plus danser,
comme s’ils étaient pris dans des courants marins irrésistibles
et des vagues écumantes