j’ai une vision assez basique de ce concept de yin et yang,
je l’ai chipé aux orientaux
mais c’est assez passé dans le domaine public, donc j’ai le droit,
n’ai pas trop lu de littérature ésotérique,
enfin très certainement, pas assez sérieusement
pour avoir une idée suffisamment précise du sens
qu’ils leur donnent plus exactement
je me réfère au yin et au yang, juste,
comme le principe féminin et le principe masculin qu’il y a en chacun de nous,
une dualité absolument nécessaire à la vie de tous les jours
et plus particulièrement dans notre sexualité,
deux noyaux enfouis, existants , en chacun de nous
chez les hommes, le yin est enfoui dans les profondeurs
et vice et versa, chez les femmes,
on a des racines qui plongent dedans,
plus chez certains que chez d’autres
enfoui profondément,
ne veut pas inaccessible, en toutes circonstances,
déjà, dans le plaisir prostatique,
les gens peuvent vivre, ponctuellement,
dans des moments particulièrement chauds,
la sensation de se faire l’amour,
la sensation de se pénétrer,
sans jamais réellement le chercher,
sans même se rendre compte que dans ces moments-là,
ils sont passés très sérieusement du côté du yin, en eux
bien sûr, nous avons un corps d’homme, enfin la plupart des hommes
et la plupart des femmes, ont un corps de femme,
mais cela détermine avant tout, la reproduction
car sexuellement, nous sommes reprogrammables à volonté,
notre chair n’a pas de sexe,
elle peut nous faire vivre des sensations au féminin comme au masculin,
elle a tout le spectre possible des sensations en elle,
aussi bien chez les hommes que chez les femmes
nous pouvons mouler notre plaisir comme nous le souhaitons intimement
car le désir est une force créatrice, une force aveugle qui nous pousse toujours de l’avant,
qui nous permet d’investir l’instant autrement,
qui non plus, n’a pas de sexe,
si on le laisse gambader dans la direction qu’il veut,
sans aucune barrière, sans aucun tabou,
il va aller indifféremment, nous pousser, selon les moments,
vers des hommes ou vers des femmes
et donc, notre chair est un terrain neutre,
un terrain de jeu de tous les possibles,
une cour de récréation, un bac à sable, à investir, avec son corps, ses sens, son imagination, son ressenti,
les énergies qui dorment au fond de nous
et surtout ces deux noyaux, l’un du principe féminin et l’autre, du principe masculin,
à tout laisser se débrider et à s’emmêler dans une farandole joyeuse, follement,
de plus en plus follement,
du chamanisme sexuel, si on veut utiliser des grands mots
une question de travail patient sur soi,
la sexualité qu’on veut vivre,
à partir du moment où l’on ne tient plus pour argent comptant,
celle qui nous a été proposée , inculquée, par défaut
chercher à libérer certaines forces en nous,
à effacer les frontières de notre identité sexuelle,
qui sont essentiellement constituées, d’ailleurs,
de conditionnements, de comportement mimiqués, dès le plus jeune âge,
de conventions sociales,
plus qu’autres choses
bien que notre corps nous mette à notre disposition, bien sûr,
certains accessoires de chair, plus spécifiquement
selon que l’on soit homme ou que l’on soit femme,
à nous de faire avec
et de les investir avec tout ce que l’on a en nous,
des caves jusqu’au grenier,
pour nous permettre de vivre ponctuellement les sensations qu’on a envie,
sans tenir de ce qui semblait prédéterminé par notre physique