#45316
bzo
Participant

j’ai une vision assez basique de ce concept de yin et yang,

je l’ai chipé aux orientaux

mais c’est assez passé dans le domaine public, donc j’ai le droit,

n’ai pas trop lu de littérature ésotérique,

enfin très certainement, pas assez sérieusement

pour avoir une idée suffisamment précise du sens

qu’ils leur donnent plus exactement

 

je me réfère au yin et au yang, juste,

comme le principe féminin et le  principe masculin qu’il y a en chacun de nous,

une dualité absolument nécessaire à la vie de tous les jours

et plus particulièrement dans notre sexualité,

deux noyaux enfouis, existants , en chacun de nous

 

chez les hommes, le yin est enfoui dans les profondeurs

et vice et versa, chez les femmes,

on a des racines qui plongent dedans,

plus chez certains que chez d’autres

 

enfoui profondément,

ne veut pas inaccessible, en toutes circonstances,

déjà, dans le plaisir prostatique,

les gens peuvent vivre, ponctuellement,

dans des moments particulièrement chauds,

la sensation de se faire l’amour,

la sensation de se pénétrer,

sans jamais réellement le chercher,

sans même se rendre compte que dans ces moments-là,

ils sont passés très sérieusement du côté du yin, en eux

 

bien sûr, nous avons un corps d’homme, enfin la plupart des hommes

et la plupart des femmes, ont un corps de femme,

mais cela détermine avant tout, la reproduction

 

car sexuellement, nous sommes reprogrammables à volonté,

notre chair n’a pas de sexe,

elle peut nous faire vivre des sensations au  féminin comme au masculin,

elle a tout le spectre possible des sensations en elle,

aussi bien chez les hommes que chez les femmes

 

nous pouvons  mouler notre plaisir comme nous le souhaitons intimement

car le désir est une force créatrice, une force aveugle qui nous pousse toujours de l’avant,

qui nous permet d’investir l’instant autrement,

qui  non plus, n’a pas de sexe,

si on le laisse gambader dans la direction qu’il veut,

sans aucune barrière, sans aucun tabou,

il va aller indifféremment, nous pousser, selon les moments,

vers des hommes ou vers des femmes

 

et donc, notre chair est un terrain neutre,

un terrain de jeu de tous les possibles,

une cour de récréation, un bac à sable, à investir, avec son corps, ses sens, son imagination, son ressenti,

les énergies qui dorment au fond de nous

et surtout ces deux noyaux, l’un du principe féminin et l’autre, du principe masculin,

à tout laisser se débrider  et à s’emmêler dans une farandole joyeuse, follement,

de plus en plus follement,

du chamanisme  sexuel, si on veut utiliser des grands mots

 

une question de travail patient sur soi,

la sexualité qu’on veut vivre,

à partir du moment où l’on ne tient plus pour argent comptant,

celle qui nous a été proposée , inculquée, par défaut

 

chercher à libérer certaines forces en nous,

à effacer les frontières de notre identité sexuelle,

qui sont essentiellement constituées, d’ailleurs,

de conditionnements, de comportement mimiqués,  dès le plus jeune âge,

de conventions  sociales,

plus qu’autres choses

 

bien que notre corps nous mette à notre disposition, bien sûr,

certains accessoires de chair, plus spécifiquement

selon que l’on soit homme ou que l’on soit femme,

à nous de faire avec

et de les investir avec tout ce que l’on a en nous,

des caves jusqu’au grenier,

pour nous permettre de vivre ponctuellement les sensations qu’on a envie,

sans tenir de ce qui semblait prédéterminé par notre physique