je ne vois pas en quoi un bout de table en bois massif,
un bout de table bien sympa, pas bégueule pour un sou,
est plus problématique qu’un gode en silicone
personnellement, je préfère improviser dans l’instant,
avec le désir qui s’enflamme de plus en plus,
qui fait feu de tout bois ( du hêtre massif, en l’occurrence, ici)
et qui s’empare de toutes sortes d’objets,
les détourne de leur fonction première
c’est mon côté animal que je laisse s’exprimer,
comme un chien ou un chat en rut,
je me frotte contre toutes sortes de choses
mais oui, un coin de table,
c’est avant tout une question de chevaucher comme une amazone,
en bien se lâchant, faisant fi de toute retenue,
mais c’était moins de sentir le coin du bois, vaguement enfoncé en moi
que le pressage, le massage qui était fourni au périnée,
qui compte
le plaisir pénien, tout seul, ne m’intéresse pas,
même s’il y a des techniques qui permettent de le rendre bien plus intense,
je préfère mon mode yin en solitaire,
c’est nettement plus riche et plus varié
et l’intensité ne diminue jamais,
ne fait qu’augmenter avec chaque jour d’abstinence
sans même parler du plaisir prostatique
qui lui aussi en bénéficie,
je sens constamment ma prostate,
elle vibre comme un chaton à la moindre sollicitation
et je sens ses ondes voyager partout en moi,
dès la première contraction,
comme si j’avais donné un coup du doigt, sur un verre en cristal