#45365
bzo
Participant

aller, encore un petit texte de fantasme,
à fond, sans rien retenir,
qui m’aime , me suive,
enfin plutôt, que ceux qui aiment autant les bites que les chattes,
plus ou moins secrètement,
me suivent

mais j’accepte aussi dans mon sillage
ceux qui n’aiment que les bites,
pour ceux qui n’aiment que les adorables fentes, dans la chair, à l’avant,
cela risque d’être un peu compliqué,
ils risquent de bander coupable, de bander gêné

pendant que je le tapais au clavier, ce texte,
j’en avais le sexe qui coulait en continu,
pourtant, je ne faisais strictement rien d’autre,
aucune autre action d’une quelconque partie de mon corps

seule, la puissance des mots, ici,
elle et elle seule,
agissant sur ma libido,
forçant un petit robinet quelque part,
en bas, dans mon pénis, à s’entrouvrir

les phrases coupables suivront, plus bas,
j’espère qu’elles vous feront juter, aussi, autant que moi,
que votre trique se dressera, à la lecture de ce texte
car moi, je l’imaginais, votre braquemart,
se durcissant progressivement dans votre pantalon,
à la lecture de mes mots

je vous imaginais aussi, redoublant de rigidité pénienne,
en lisant que je vous imaginais, dans un futur très proche,
bandant à ma lecture

et moi-même, pour l’instant,
bandant toujours plus fort, en écrivant,
vous imaginant, m’imaginer, turgescent de plus en plus

c’est comme un passage de relai, dans le temps,
un passage de bâton grandissant, dans le pantalon,

de personne à personne

je nous imaginais, donc, tous les deux,
turgescent, à distance, de plus en plus, lâchant quelques gouttes,
humidifiant un peu la toile qui enveloppe nos bijoux de famille,
grâce à mes mots

mouillons-le, donc, ensemble, ce caleçon, voulez-vous,
sous la toile de coton, enveloppant notre raideur de plus en plus marquée,
semons quelques gouttes de liquide pour exprimer notre contentement profond,
notre chair qui exulte,
chacun de notre côté

nos sexes dressés, à distance,
comme des petits monuments, érigés un instant, à la gloire de la volupté en solitaire
saluant la force des mots,
saluant la virilité et la fémininité,
emmêlées intimement en chacun de nous,
saluant le bonheur, l’incandescence, dans la chair,
saluant l’érotisme et l’auto-érotisme,
tellement féconds et tellement épanouissants
quand on s’engage sur les chemins de traverse de la sexualité

voici, donc, le texte, en question,
finalement, je vous le livre,
accrochez vos ceintures
ou plutôt décrochez-les,
ouvrez vos braguettes en grand, si vous le pouvez,
laissez l’oiseau s’envoler un petit moment, de sa cage