quelque chose de tellement cristallin,
de tellement lumineux,
vibre,
des ondulations, des arabesques,
de soie chaude, frissonnante,
intérieur de nectar,
intérieur de joie pure
je me suis offert, je me suis ouvert,
ce qui vient me butiner,
a mille bouches, mille langues
qui voyagent à travers ma chair
mes gémissements,
comme un chant des entrailles en fête,
lente plainte du plaisir,
lente berceuse de la jouissance
qui accapare toutes les cellules
tranquille fleuve de lave, d’incandescence
qui m’a happé au passage,
souffle brûlant de la terre,
je me prosterne sur le sol, dans la poussière,
j’entends battre un coeur, sourdement, sauvagement,
un grand cri m’envahit, peu à peu, de toutes parts,
tous les animaux, tous les océans,
tous les rochers, toutes les feuilles,
sont au rendez-vous, pour la célébration
la sève brûlante monte,
le tamtam frénétique envahit,
la magie de s’enflammer, tout entièrement,
la magie de ne plus être qu’une flamme dansante,
de tout son être