toute situation dans laquelle je suis, à la maison,
est l’occasion de laisser s’exprimer mon corps,
l’action la plus banale, devient un opéra fabuleux de sensations voluptueuses ,
les gestes, les mouvements, les postures,
prennent comme de l’ampleur langoureuse,
s’ érotisent à l’extrême,
tout en essayant de continuer à accomplir leur mission initiale,
peler des patates, porter quelque chose d’un point à un autre
je prépare mon petit déjeuner,
une envie soudaine de doigts dans l’anus,
de sentir quelque chose de dur, de chaud et de mobile,
y farfouiller, y aller et venir
j’en envoie deux en mission, immédiatement,
ils chipotent un peu à l’entrée
mais rapidement, s’aventurent de plus en plus profondément
vont et viennent de plus en plus furieusement,
je suis debout, dans la cuisine,
penché en avant, complètement de travers, maintenant,
pour pouvoir accéder aussi loin que possible avec le bras
et je gémis, mon âme et mon cul, sont en feu,
comme ils sont en feu, comme je gémis
j’enfouirai tout mon bras là-dedans,
si physiquement c’était possible
tellement je suis excité pour l’instant,
je parviens, tout de même, à remonter étonnement loin,
j’ai une partie de la main, enfoncée en moi
oh quel jouissance,
je bande dur comme de la pierre, en même temps,
mon petit gourdin mignon,
il pleure de joie, il est aussi à la fête quelque part, constamment,
même si je ne le fais pas cracher,
surtout parce que je ne le fais pas cracher