il s’agit d’être prêt à se lâcher, à tout moment,
quand la posture et le mouvement, sont favorables,
pour un plongeon, propulsé par le désir,
quand une fenêtre pour l’action, s’est ouverte brièvement
pour atteindre d’avance, le centre de la cible,
il s’agit d’avoir décoché sa flèche
et dans le même élan,
d’avoir visé, sans réfléchir
un maximum d’intensité,
avec un maximum de nuances
pour quelques instants,
de carrousel dans sa chair
jusqu’à ce qu’on culmine,
qu’on atteigne une sorte de pic
et pour que la vague continue, encore et encore,
ne redescende pas,
se transforme en une déferlante, en quelque sorte,
il s’agit entièrement, de ne plus être
que ce véhicule sans chauffeur, en apparence,
d’avoir conquis l’absolue spontanéité,
du pantin dont les fils sont manœuvrés par le désir
certains chantonnent pendant qu’ils sont occupés,
avec leurs taches du quotidien,
moi, je fais chantonner mon corps
je m’injecte de l’intimité ardente,
dans mes activités du quotidien
ou je m’éjecte de mes activités du quotidien,
avec de l’intimité ardente,
selon les moments