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RomPat33, le il y a 1 mois et 2 semaines.
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- 24 juin 2022 à 1 h 34 min #44183
bzo
Participantl’art de ressentir
24 juin 2022 à 22 h 20 min #44184bzo
Participantla lenteur est tellement bonne conseillère,
dans nos pratiques
ralentissez au maximum vos mains
pour que le grain des peaux, puissent s’épouser
ralentissez vos gestes, vos mouvements, vos contractions,
pour qu’ils puissent libérer au maximum,
l’arôme des sensations
ralentissez la vitesse de vos va et vient,
vous étirez la trajectoire,
vous en dégustez chaque millimètre,
avec plus d’acuité
26 juin 2022 à 22 h 13 min #44187bzo
Participantassis dans mon fauteuil, face à l’écran,
je laisse négligemment courir un doigt,
à gauche, à droite,
sur mes seins, mon torse, mes flancs
tandis que mes cuisses font un petit nid chaud, enveloppant, malaxant,
à mes couilles, à mon sexe,
synchronisé à de lentes contractions
qui font sonner le tocsin à ma prostate
oh, comme je suis traversé d’ondes voluptueuses,
quelle ineffable circulation dans ma chair,
comme il est bon de se laisser emporter
je sens mon corps réagir,
au masculin comme au féminin,
je sens une telle fluidité en moi,
tellement plus aucune frontière, tellement plus aucun tabou,
juste le désir qui s’exprime, en toute liberté
29 juin 2022 à 0 h 43 min #44194bzo
Participantma seule technique, de plus en plus,
c’est être juste une éponge, dans l’instant,
de tout mon être
pour le reste, je laisse venir,
c’est la grande improvisation,
tout est, de plus en plus, prétexte à me laisser imbiber
la richesse, la variété, des sensations,
me ravit, m’éblouit,
cela se sculpte dans l’instant,
une sculpture de satin, de soie, mouvante,
dans notre chair,
déployant ses tentacules ineffables
cela se déguste,
à chaque jour, ses millésimés,
lent nectar dans mon gosier,
papillons d’arômes,
tourbillonnant jusqu’à dans mon âme
le plaisir, au féminin, comme au masculin,
comme j’aime cette sensation de pénétration,
vécue par les deux bouts,
plénitude de l’instant, on se sent complet,
avec tout le spectre du prisme de l’arc en ciel,
déployé dans sa chair
29 juin 2022 à 10 h 29 min #44196bzo
Participantà chaque moment de la journée,
quelque soit mon activité,
il y a sa petite prolongation, sa petite décoration,
de plaisir ineffable,
possible
ainsi, quand j’ai les mains occupées,
debout, affairé, dans la cuisine, par exemple,
ce que j’aime tout particulièrement, aussi, en même temps,
c’est juste serrer les cuisses, autour de mes bijoux de famille,
leur faisant comme un écrin de velours enveloppant, pressant
les mollets entrent en contact,
commencent à se frotter, lentement, l’un contre l’autre,
les poils et les peaux, de mes bas de jambes, s’entremêlent,
semblent s’électrifier, former comme un essaim vibrant,
un tapis frissonnant, en mouvement
prenant appui, nonchalamment,
sur le bas de mon corps, pareillement en activité,
je laisse mon bassin basculer,
lentement, vers le côté,
comme dérivant lascivement,
très peu masculinement, en l’air
ma prostate bourdonne, depuis le début, en arrière-plan,
ajoutant son grain de sel à la fête,
dès que je contracte quoi que ce soit, là, en bas,
elle se met à émettre, ses délicieuses ondes
comme une lente, très lente, vague ,
dense, sirupeuse , d’ineffable
semble se lever dans mon bassin,
semble grimper, centimètre par centimètre
je m’offre de plus en plus au plaisir,
me laisse envahir,
je garde les yeux bien ouverts, cependant,
j’ai remarqué qu’ainsi, c’était mieux,
qu’on percevait mieux, chaque détail,
qu’ils ressortaient mieux,
que c’était plus acéré,
qu’on galopait avec plus de puissance
bien que mes paupières se referment de temps à autre,
tellement le plaisir presse irrésistiblement dessus
comme s’il voulait refermer les volets du magasin
mais je les rouvre à chaque fois,
bref moment d’intervention, avec insistance et fermeté,
de ma part
2 juillet 2022 à 10 h 01 min #44213bzo
Participantcela fait maintenant à nouveau quelques jours
que je ne suis plus intéressé que par des micro-séances, extrêmement courtes,
une à deux minutes maximum
mais plutôt de quinze à une trentaine de secondes, en moyenne
des séances aussi courtes, n’ont pas pour objectif d’atteindre un orgasme,
juste de déguster des sensations,
goûter à l’infinie palette des nuances de sensations
qu’il y a moyen d’éveiller dans son corps
ne sous-estimez , cependant pas, la puissance de ce qu’il y a moyen d’obtenir ainsi
comme moments ardents, comme moments de communion, avec son corps,
ce sont comme des plongeons soudains,
des plongeons à froid , depuis un ponton, dans une eau profonde et mystérieuse,
on s’engouffre dans un tout autre univers, l’espace de quelques instants
ils viennent entrecouper mes faits et gestes du quotidien,
quoi qu’ils soient,
en train de cuisiner, me faire un thé, pendre mon linge à sécher, etc
debout, assis, couché,
cela peut ne pas se produire pendant plusieurs heures
et puis soudainement, je les enchaîne
comme les perles d’un magnifique collier
ne vous y trompez pas, ce sont bien des moments magiques,
à l’intensité tellement particulière,
leur brièveté est presque une condition
pour qu’ils puissent avoir lieu,
on ne peut garder pareille intensité, pareille singularité, bien longtemps,
comme quand on plonge d’un ponton,
sans équipement, sans rien,
on s’enfonce dans la masse liquide
que le temps qu’on peut retenir son souffle,
il faut remonter après quelques longues secondes d’immersion,
de total dépaysement, de total déconnexion, de ce monde
il n’y a aucune tension sexuelle,
on passe instantanément d’un corps, juste véhicule au quotidien,
chair anonyme et muette,
à un corps qui se livre, qui ouvre toutes ses portes les plus secrètes,
à un corps complice,
à un corps monture, avec lequel on galope follement réunis
la richesse des sensations qu’on peut obtenir , en un si court laps de temps,
est confondante,
le corps, instrument de musique,
le corps, envolée de notes,
le corps, participant de toutes ses fibres,
le corps communion, le corps fusion,
le corps transe instantanée,
le corps vécu, en même temps,
au masculin, comme au féminin
3 juillet 2022 à 2 h 27 min #44214bzo
Participantla qualité des sensations est un moteur,
est le moteur,
pour toujours plus s’élever
il y des moments où il y a comme un accord,
dans l’instant,
une sorte de parfait équilibre,
entre des forces en nous,
entre les énergies qui se libèrent
la volupté, alors,
atteint une telle fluidité cristalline,
une vibrante limpidité semble s’emparer,
de toute notre chair,
une très brève forme d’aboutissement
la bouche du volcan,
parfois,
est d’une telle douceur,
semble un baiser,
indéfiniment
3 juillet 2022 à 11 h 10 min #44217bzo
Participantla qualité,
c’est faire attention au détail,
c’est pouvoir faire, de plus en plus attention,
au détail
c’est vivre dans sa chair, la vague,
son élan, en tant qu’ensemble,
mais aussi, en même temps,
percevoir la myriade de gouttes
qui la forme,
percevoir leur danse,
les unes vis à vis des autres,
percevoir le kaléidoscope, sans cesse changeant,
de leurs singularités
c’est pouvoir braquer, un instant, son focus,
sur une seule goutte,
en déguster toute la nuance,
puis la replacer dans sa tapisserie mouvante,
sans y avoir causé un seul faux pli
6 juillet 2022 à 7 h 48 min #44223bzo
Participantcela fait maintenant, à nouveau, quelques semaines
que je n’ai plus éjaculé,
ça va par périodes chez moi,
je ne vais pas dire que c’est mieux ainsi, que c’est plus intense,
j’apprends à être plus mesuré,
juste que c’est différent
comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois,
mon corps devient incroyablement réactif,
au fur et à mesure que les jours passent ainsi,
le moindre contact me fait hurler, quasiment, désormais
et les sensations deviennent comme,
de plus en plus précises, fines, acérées
en route vers les toilettes,
avant de m’assoir sur la lunette
(je m’assieds toujours, même pour pisser,
c’est tellement plus facile, plus hygiénique,
plus besoin de viser, plus de gouttes à côté,
relax, détendu, je ne laisse plus les lieux
avec une petite flaque derrière moi
car je suis quelqu’un de très distrait, de très rêveur,
habituellement, il y aura toujours un moment
où le jet va dériver car j’aurai oublié de viser)
je m’arrête un instant,
ma main passe sur mon torse, sur mon sein, doucement,
je sursaute, je suis envahi de frissons, je gémis,
je serre les cuisses, autour de mes bijoux de famille
et je me mets à bouger les hanches,
lentement, très lentement
immédiatement,
je suis envahi, de la tête aux pieds, de vagues,
un océan de chaleur ineffable, soyeuse,
mes yeux se referment malgré moi, un instant
je ne suis plus qu’un fétu de paille, entraîné,
je dérive déjà à des années-lumière,
du petit cagibi des murs des toilettes,
le soleil brille dans ma chair,
le sable est chaud, le sable est caressant,
des vagues bleues, gorgées de lumière,
entourent mon corps,
dansent autour de lui,
le frottent de toutes parts avec leurs particules soyeuses
je fais monter une contraction, en même temps
que je presse mes couilles, mon pénis, avec mes cuisses,
oh le gentil coup de canon qui monte en moi,
je me sens transpercé, je me sens chevauchant,
je me sens un guerrier et une guerrière,
montant au front du plaisir, ensemble,
inextricablement, emmêlés
je la sens en moi,
j’ai envie de la laisser diriger mon corps,
mes mouvements se font de plus en plus ondulants, languissants,
comme c’est bon,
elle m’envahit de plus en plus,
elle est de plus en plus, envahie par lui,
je le sens aussi, en elle,
je les sens unis, je les sens s’entremêlant divinement,
je les sens à deux, dans ma chair,
je les sens, de plus en plus à deux, dans ma chair,
de plus en plus entremêlés,
je la sens tellement en elle,
je la sens tellement en moi,
je le sens en moi, en elle,
je la sens en moi, avec lui, tellement, en elle,
tellement en moi
6 juillet 2022 à 9 h 48 min #44224bzo
Participantparvenir totalement à s’ouvrir,
à se laisser entraîner par son désir
à se mettre à l’écoute de son corps,
à suivre entièrement son instinct, ses pulsions,
à se laisser guider , au fil des instants, par son ressenti
tout cela finit par devenir,
comme une entité de pilotage,
indépendante de notre intellect,
de notre habituelle intelligence,
enfermée entre les quatre murs de notre crane,
formant comme une autre entité,
capable de réflexions, d’idées, de perceptions, de décisions,
pour nous mener au fil des instants,
capable de mener le navire, entièrement, lors de l’action,
sans être dépendant, en quoique ce soit, de notre habituel intellect
qui nous mène, au quotidien, dans la plupart de nos actes
on réfléchit avec son corps,
on pense avec lui, on perçoit avec lui, on imagine avec lui,
il prend part à toute les décisions, à tous les questionnements,
l’esprit lui, enfin la meilleure part en lui,
celle qui est capable de collaborer en toute humilité,
capable de fructifier et de faire fructifier,
sans chercher à dominer, à devenir hégémonique,
s’est fondue à la chair,
collabore totalement avec elle,
avide de cette complicité de tout instant,
pour faire naître cette sensation de communion,
cette sensation divine d’acte sexuel avec soi-même,
cette sensation de vivre des moments de liberté complète,
grâce au désir
9 juillet 2022 à 9 h 50 min #44232bzo
Participantoh, je n’ai qu’à être nu dans mon appartement,
le plaisir me rejoint immédiatement,
m’accompagne joyeusement,
il est comme un grand oiseau dans ma chair,
je sens ses plumes frémissantes, je sens son duvet chaud,
je sens ses ailes s’ouvrir, dans la moindre de mes cellules,
je sens son vol, de tout mon être
quelle fête de tous les instants,
il n’y a qu’à laisser parler mon désir, laisser courir mon imagination,
mon corps, lui, se tient prêt à me répondre,
à soutenir le challenge,
où que je sois, dans n’importe quelle position que je sois, quoique je fasse,
parfaite complicité, totale complicité,
il y a toujours un petit quelque chose, en plus, à faire,
pour que n’importe quel geste, n’importe quel mouvement,
n’importe quelle positionnement dans l’espace,
n’importe quelle activité du quotidien,
se transforment en un réservoir de sensations ineffables,
nageant dans tous les sens,
comme des myriades de poissons, dans une nasse
courez mes doigts,
montrez de la curiosité pour chaque centimètre carré de peau,
allez visiter les recoins les plus lointains,
le plaisir s’est implanté partout, a envahi tous les territoires,
est prêt à jaillir de partout
cette peau est vibrante, résonnante,
comme celle d’un tambour,
au moindre contact, au moindre effleurement,
même il suffit de souffler dessus,
pour que cela mette en mouvement,
de grands courants vibratoires,
sous elle
9 juillet 2022 à 10 h 25 min #44233bzo
Participantun ou deux, doigts, dans le cul,
comme c’est délicieux,
je m’invente le plug de bout de chair vivante, le plug humain,
je me promène dans mon appartement,
avec le doigt planté dans le cul
je le bouge volontairement un peu, pas du tout, à la folie,
il bouge, de toutes façons, tout seul, avec mes mouvements, mes déplacements,
petite ogive bien chaude,
comme ta présence est stimulante, revigorante
oh comme tes frottements,
comme tes va et vient,
dans mon canal, encore lubrifié du beurre de karité
dont je t’enduis l’intérieur de l’anus, chaque nuit, avant de m’endormir,
me font gémir,
me font râler sans discontinuité,
pleurer, même, en fait, il faut bien le dire,
je pleure de plaisir quand je te s’enfoncer toujours plus loin,
remonter, redescendre, frotter, frotter, ah oui, frotter!
je serre, je desserre, le sphincter, tantôt tout en délicatesse, tantôt tout en force
et je bouge le doigt en même temps,
cela fait pop, pop, pop, en bas, entre mes fesses
j’ai des goutes qui sortent de mon pénis, sans discontinuité,
il pleure aussi, de bonheur, le bougre,
il se raidit, il me salue, a des soubresauts, se dégonfle, se raidit à nouveau,
mon petit robinet qui fuit, qui fuit, qui fuit,
des gouttes jusqu’au ciel
10 juillet 2022 à 1 h 15 min #44234bzo
Participantquand je ne retiens pas mes caresses,
qu’elles se font sur la peau, comme elles viennent,
le désir lâche de plus en plus ses chevaux,
l’imagination fait courir les doigts, librement, ardemment,
la tension sexuelle augmente rapidement, ainsi,
cela devient un galop, un corps à corps, de plus en plus,
le cavalier fait corps avec sa monture,
leurs souffles semblent ne plus former qu’un seul souffle
alors que quand je suis en mode dégustation, comme ce soir,
c’est-à-dire, rien que les bouts de doigt, en contact avec la peau
ou si un peu plus que les bouts,
alors ce sont des effleurements, toujours,
le rythme est contrôlé,
le rythme de toute la machinerie, de la tête aux pieds,
est contrôlé entièrement par les doigts qui errent sur la peau
et ceux-ci ont tendance à se déplacer lentement, très lentement
pour que les sensations éveillées,
révèlent le plus possible, leurs effluves les plus secrètes
les doigts effectuent une chorégraphie improvisée sur la peau,
très tranquillement, très systématiquement,
visant la plus grande richesse et la plus grande variété, possible, de nuances
et la masse des ondes montant du bassin,
pourtant tellement plus énorme, tellement plus puissante,
se laisser mener, par le bout du nez, pour ainsi dire,
accepte le rythme dicté , sans rechigner
le mode dégustation, c’est la forme la plus aboutie de dialogue,
dans ma pratique, au stade où elle est,
entre les ondes montant du bassin,
celles générées par les doigts et par le reste du corps
mais encore une fois,
ce sont les doigts qui impriment constamment le rythme,
ils sont les petits lutins, en tête de cortège,
qui dictent la cadence
de ce fait, la tension sexuelle augmente peu,
elle reste constamment à un niveau
permettant d’éveiller et de décliner les sensations,
en mode thème et variations
tout le corps participe,
chaque partie à son tour, entrant, à un moment donné,
dans la danse,
pour un temps plus ou moins long,
ainsi, il réagit tellement comme un instrument de musique,
c’est de l’exploration, constamment,
à la recherche de nouvelles notes, de nouveaux accords
comme j’aime sentir mes hanches danser,
comme j’aime sentir mes mains parcourir le corps,
tout devient tellement fluide, à l’intérieur, tellement ondulant,
tout mon être semble envahi d’une incandescence douce, omniprésente,
un équilibre sophistiqué s’établit,
avec des sensations fines, variées, suaves,
constamment changeantes
mais sous-jacente, tout de même,
une harmonie sauvage , animale, au fond de mes reins
qui ne demande qu’à se mêler à la fête,
à y mettre son grain de sel,
mes râles s’accentuent alors, cela devient plus volcanique pour quelque moment,
mes hanches passent en mode rut effréné rapidement,
cependant mes doigts en continuant leurs pérégrinations calmes, méthodiques,
mon bassin se calme rapidement,
la houle s’y fait plus docile, plus mesurée, à nouveau,
venant avec ses ondes, sans chercher à s’imposer,
calmement dialoguer avec mes doigts,
avec mes mouvements, avec mes gestes, avec mes postures
cela dialogue tranquillement dans tout mon corps
et des ondes s’élancent de toutes parts,
instants chatoyant, instants de soie,
ineffable fleuve, de tout mon être
11 juillet 2022 à 20 h 24 min #44236bzo
Participantj’adore tellement ce moment,
après être rentré chez moi,
où cette chair,
depuis quelques heures, tout entièrement véhicule banalisé,
oublieux que j’étais totalement d’elle,
juste, mon moyen de transport dans la ville,
mon attention, tout entièrement tournée vers le spectacle de l’agitation urbaine
ce moment donc,
où cette chair devient complice ardent
qui a toute mon attention,
enfin au moins une partie, toujours tournée vers elle,
cette chair prête à s’émouvoir et à émouvoir,
cette chair regorgeant et dégorgeant, de mystères délicieux et sensuels,
cette chair, tellement prête à vibrer, à m’emporter
c’est bien simple, à la maison,
je suis tout au dialogue avec elle,
en tout cas, c’est ma principale occupation quand je suis seul chez moi,
quand il y a du monde, elle redevient muette, distante, utilitaire
mais comme j’aime être à l’écoute,
de ce corps,
il faut le dire,
ils n’attendent que cela,
nos corps,
qu’on se mette à leur écoute,
c’est le dialogue ultime qu’on peut avoir ici-bas
qui se décline sous bien des formes,
mon cher yoga que j’aime tellement aussi,
est une autre façon merveilleuse de dialoguer avec lui
12 juillet 2022 à 1 h 07 min #44237bzo
Participantmon corps en mode instrument de musique,
n’est pas une machine à jouir,
non, non, non
quand je me mets à me caresser,
et que mes cuisses viennent envelopper mes génitaux
leur formant un nid chaud, pressant,
que mes hanches se mettent à onduler,
tandis que j’invite ma prostate,
à coups de lentes contractions
cordonnées avec les mouvements de mon bassin,
c’est une petite boîte à musique que j’ouvre,
avec plein de figurines charmantes
qui se mettent à se bouger
et puis des notes, plein de notes
qui s’élèvent
oh mais c’est une boîte à musique
qui a plus d’un tour dans son sac,
elle a, en fait, une infinité de tours dans son sac,
c’est un carrousel, un manège, sans fin,
un kaléidoscope de nuances
qui tourne sans discontinuité
ma chair, tu es comme une coupe de très vieux vin
qui a splendidement maturé,
à déguster lentement, très lentement,
j’apprends à libérer toujours mieux, tes arômes,
à en apprécier la plus infime variation sur mon palais
terroir ancestral, mystérieux, sans âge,
à l’origine indéfinie,
coteaux de vigne, à flanc de colline, à perte de vue,
vieillissement en fût,
dans les caves du château familial,
aucun additif, aucun ajout d’aucune sorte,
rien que le raisin dans mes reins,
vendangé, par mes soins,
sans aucun instrument,
rien que toi, mon corps,
toi et moi, en dialogue ardent
- Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 3 semaines par
bzo.
13 juillet 2022 à 7 h 34 min #44241bzo
Participantcela faisait une demi-heure que j’étais réveillé,
une demi-heure que je n’arrêtais pas de jouir,
j’utilise ce mot de “jouir”
car c’est celui qui convient le mieux
pour décrire cette sensation d’ineffable dans ma chair
une sensation, en même temps, extrêmement localisée
et qui, instantanément, semble se répandre, à tout mon être,
de fond en comble, jusqu’au fin fond de mon âme,
de l’ineffable, du soyeux, qui nage de tous les côtés,
une sorte de caresse intérieure, chaude, douce, légère
mais en même temps, tellement dense,
densément douce, doucement dense,
semblant tellement pénétrer partout et nulle part
chacun de mes gestes, de mes mouvements,
la moindre contraction, le moindre effleurement,
le moindre changement de position,
provoque un lent tournoiement de milliers de micro-tentacules soyeuses,
un mouvement dans un mouvement qui déclenche un autre mouvement,
un double, un triple, un quadruple, mouvement,
une myriade de mouvements
le yin, tellement envahissant et tellement envahi du yang,
lui bouge en elle,
ils bougent ensemble, en moi,
sans se préoccuper le moins du monde, de moi,
ils forment une cellule indivisible, frémissante,
pour l’instant, indépendante,
en mouvement en moi
qui déclenche une réaction en chaîne, de la part de ma chair
qui lui-même provoque une réaction en chaîne, de leur part,
ma chair interagit avec eux,
tellement de flux de vibrations, en mouvement,
ressentis
suis-je en train de jouir?
des mots, des mots, rien que des mots, des coquilles vides
mais le pouvoir suggestif, est là, j’espère
pour quelques instants, pour vous,
en vous
quoiqu’il en soit, me voilà dans l’obscurité, sur mon matelas,
me tordant doucement sur place,
me caressant, gémissant, râlant
le matériau que je caresse,
est tellement différent de ma chair, soudainement,
je me suis mis à caresser le matelas,
mais, en même temps, c’est comme si je continuais à me caresser, moi,
moi mais d’un matériau différent,
toujours moi, cependant,
moi, incandescent,
le matelas, semble une prolongation incandescente,
fait d’un autre matériau,
de moi-même,
désormais, j’étreins avec passion, le coussin,
je le presse, je le tords,
vous m’avez bien lu,
c’est plus fort que moi,
j’ai commencé à étreindre avec passion, le coussin
mais en même temps, c’est toujours moi,
un moi prolongé dans un autre matériau,
oh comme c’est ineffablement jouissif, ce moi qui semble se répandre,
me voilà de coton dense, trituré, malaxé, palpé,
ma viande, mon sang, mes nerfs,
sont de coton, trituré, malaxé, palpé, pour l’instant
16 juillet 2022 à 23 h 38 min #44261bzo
Participantles alchimistes transforment le plomb en or,
moi, je transforme les gestes, les mouvements,
le moindre contact, le moindre changement de position,
en sensations
c’est ce que j’appelle , déjà au-dessus,
ma petite boîte à musique, à moi,
pas chercher à jouir,
pas rechercher le septième ciel,
juste déguster, bien tranquillement,
l’infini variété des sensations
dont ce corps est capable
mais j’ai une autre façon de pratiquer, aussi, bien sûr,
où je cherche à percer le plafond,
où les chevaux sont lancés à toute allure,
cependant, ces derniers temps,
j’y ai assez rarement recours,
la sensation de complicité absolue avec mon corps,
d’épanouissement instantané, d’une communion, sans limites,
de faire avec lui,
tout en dégustant le carrousel des nuances de sensations,
me suffit
17 juillet 2022 à 8 h 57 min #44263bzo
Participantje dois vraiment faire attention pour ne pas me doigter, m’explorer le fion,
sans qu’il soit préalablement lubrifié ,
en effet, c’est chercher les problèmes qui auraient pu être facilement évités
la voie express ouverte à ce locataire indésirable,
j’ai nommé les tristement célèbres, hémorroïdes
car alors, je peux dire adieu à cet exercice délicieux pour quelque temps,
le temps qu’ils retournent se coucher,
alors qu’il aurait pu être si facile de ne pas retrouver avec ce passager indélicat
qui encombre ma petita cavité anale chérie
dans le feu de l’action? il est hors de question, c’est trop tard,
en admettant que je trouve la volonté de stopper
et aller prendre une noisette de beurre de karité
pour m’en enduire le canal,
cela éteindrait le désir, l’élan serait retombé,
non, très certainement, non merci, en aucune façon
la solution serait, en journée ou en soirée,
quand je suis seul chez moi
et donc forcément qu’il y aura tout un chapelet de moments intimes, de moments ardents,
certains, pas forcément tous les jours,
où l’envie me sera venue, d’aller farfouiller avec un doigt ou deux,
ma petite fente,
la solution serait, donc, je disais,
c’est dès le départ de m’enduire avec un peu de beurre de karité
ainsi, jamais pris au dépourvu, si farfouillage anal, il y a,
ce ne sera jamais à sec
mais cela glissera, cela patinera, comme il faut
et ainsi, je peux dire adieu définitivement à monsieur Hémorroïdes,
aucun risque qu’il refasse son apparition soudainement,
après une soirée où j’aurai eu, même que quelques minutes
où mes doigts, comme des petites souris curieuses,
auront parcouru dans tous les sens et frotter de leur museau, la cavité
aussitôt dit, aussitôt fait,
je termine ce texte et je me lève
pour me diriger vers le lit
et sortir de la table de nuit, le pot de beurre de Karité
pour en extraire une petite noix
et m’en enduire l’intérieur du fion, consciencieusement
17 juillet 2022 à 9 h 11 min #44264bzo
Participantvoilà c’est fait,
ce fut l’occasion de passer un court mais tellement bon moment, d’ailleurs,
jeté de travers sur le lit,
j’avais un doigt introduit avec le beurre de karité, au bout
qui allait et venait, ralentissant, accélérant,
tandis que je serrais et desserrais le sphincter
oh comme c’était bon, comme c’est bon de s’entendre gémir ainsi,
les sons qui montraient de mes entrailles,
qui pénétraient dans mes oreilles,
étaient un bon crû,
un plaisir bien gras, bien plein, bien puissant
bonne idée que j’ai eu,
je vais placer plus souvent au programme
de mes jours et de mes nuits,
hors du lit, dans le lit,
des moments ardents de dialogue
entre mes doigts et puis mon anus chéri
mes petites souris curieuses,
mes petits pals portatifs,
mes doigts,
je vous assigne la mission d’aller plus souvent
farfouiller là-dedans, là derrière,
allez, mes agneaux, volez à votre tâche,
la nation compte sur vous,
vamos à la playa,
mon fondement vous appartient pour quelques instants
17 juillet 2022 à 13 h 18 min #44265bzo
Participantj’ai passé quelques minutes absolument délicieuses,
tout en frotti-frotta, de tous les côtés
nu, je me suis mis le dos,
contre ma grande commode en hêtre massif
et puis là, j’ai mis toute la machinerie en route,
je me frottais avec d’espèces de mouvements circulaires,
contre le bois,
mes cuisses étaient engagées dans un tango lascif, avec mes génitaux,
tandis que mes mains, telle la cavalerie légère,
chargeaient sur mon torse, mes flancs, mes seins
je frottais aussi mes jambes,
l’une contre l’autre, lentement, très lentement,
toujours la même histoire,
peaux et poils qui s’entremêlent, qui se pressent,
j’adore tellement cela
et puis ma prostate rayonnait de toute sa puissance solaire,
avec les muscles du périnée et de l’anus
qui venaient la titiller constamment
tout cela formait comme un tapis,
en mouvement, dans ma chair,
sensation de chorégraphie,
d’harmonie sauvage,
je me sentais comme une liane lascive
dansant contre le bois
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