#46297
bzo
Participant

une femme,
décorée d’un corps d’homme,
voilà ce que je suis, pour l’instant

je me regarde dans le miroir,
je me caresse, j’ondule lentement, du bassin,
je vois mon pénis, grossir, enfler,
remuer comme un ver , de plus en plus gros,
sous l’effet des mouvements lascifs,
de mes hanches, de mes cuisses

c’est tellement merveilleux ce que je vois,
je vois mon désir, ayant pris l’amplitude et le rythme
des vagues de l’océan,
je sens tout cela bouger dans ma chair,
je vois tout cela bouger dans ma chair
et je gémis, je gémis,
douce, douce, plainte, notes de miel

mes doigts, mes chenapans chéris, courez, courez,
la volupté s’éveille de partout,
m’emplit tellement irrésistiblement,
ils s’emparent d’un sein, puis de l’autre,
les pressent, les triturent, agacent les pointes ,
les soulèvent, les paumes les enveloppent maintenant,
oh, comme ma peau brûle sous mes doigts

mes cuisses pressent mon sexe, mes couilles,
ils semblent comme un petit volcan doux,
lâchant vague de lave sur vague de lave, dans ma chair,
cela se répand partout et je gémis, je gémis
et mes hanches dansent, dansent

contraction, oh, impériale contraction,
tu deviens mon maître, un instant
je me soumets entièrement à toi,
tu m’emplis, tu remontes en moi,
tout grésille, tout frémit, tout fond, sur ton passage

je m’ouvre, je ne suis plus qu’une ouverture, sur le passage des vagues,
frottantes bestioles, oh , vous ne ratez aucune cellule de mon être,
votre soie passe et repasse en moi,
me rendant fou de bonheur
et je gémis, je gémis,
comme tout cela est musical,
harmonie sauvage dans ma chair, dérèglement suprême

je suis tout en rondeurs, en courbes, dansantes
et l’océan est à tous les étages
et le chant est partout,
le vent des notes, est partout