le stade ultime, pour moi, du “prendre son temps”, d’être bien à l’écoute,
pour communier avec son corps,
c’est quelque chose que j’ai déjà évoqué plusieurs fois, par le passé,
c’est adopter, ce que j’appelle, le rythme des profondeurs, durant la séance
je vais tenter d’expliquer par ce qui suit,
ce que j’entends par là,
les tenants et les aboutissants
c’est un rythme que j’adopte de plus en plus,
quand mon corps est sursaturé d’énergie,
du fait de la non-éjaculation qui perdure, qui s’installe
là, depuis hier soir, il est à nouveau totalement là
et c’est un miracle de tous les instants, à vivre,
à quel point, les sensations sont perçues à 100% de leur potentiel,
à quel point, leur richesses, leurs nuances peuvent s’exprimer,
à quel point, elles m’emmènent haut,
tout en gardant un certain contrôle constant, implicitement, de la tension sexuelle,
en filtrant constamment, automatiquement, le plaisir pénien
pour percevoir, ainsi, avec le plus d’acuité possible,
les ondes prostatiques, anales et génitales non péniennes
pour s’empêcher de basculer vers un plaisir pénien,
caractérisé par un épaissement et une raideur , de plus en plus marqués, du sexe
et qui finit toujours si on laisse faire, par le petit jet laiteux
un rythme, “normal”, disons,
laisse les mouvements, les diverses actions,
comme contractions, caresse, etc,
s’enchaîner les uns aux autres, n’importe comment,
le rythme des profondeurs, lui,
semble avoir systématiquement des temps morts entre les gestes, les mouvements,
entre toutes les choses que l’on fait pour attiser le désir,
il y a , aussi, très nettement, une lenteur assumée, un ralenti assumé
ce rythme peut paraître peu naturel, amorphe,
avec des interruptions, des temps morts, tout en lenteur
cependant ce n’est pas du tout le cas,
une fois qu’on parvient à bien l’appliquer,
c’est un rythme, juste, profondément différent,
qui est entièrement à l’écoute de ce qui se passe en nous,
qui adopte le cycle des sensations et le respecte totalement
c’est quoi le cycle d’une sensation, me demandez-vous?
eh bien, une sensation est comme une vague,
elle nait, elle connait ensuite une période d’ascendance,
durant laquelle elle atteint sa maturité,
puis elle ralentit et enfin, finit par s’éteindre
un rythme “normal” a tendance à enchaîner le plus vite possible,
c’est -à-dire, dès qu’une fois, la sensation n’est plus à son pic,
on cherche à générer la suivante,
les vagues se chevauchent, effectuent leur course, dans le désordre,
se bousculent, se brisent les unes contre les autres,
tentent d’effectuer leur cycle,
n’ont pas le temps de s’exprimer entièrement
que déjà la suivante est sur son dos
et c’est fortement dommage
car quand on respecte le cycle de chaque sensation,
celui-ci s’allonge de plus en plus
et toutes les nuances de son parcours, peuvent s’exprimer pleinement
et on se rend compte que jusqu’à la fin, il y a quelque chose qui se passe,
quelque chose à ressentir
qu’il y a des choses délicieuses à vivre jusqu’à la fin de son cycle
qu’une sensation s’exprime à 100% de son potentiel qu’ainsi,
qu’une sensation est un tout, qui fait fi du temps
et qui, en fait, devient apogée sur apogée si on la laisse courir librement jusqu’à la fin,
elle meurt en laissant échapper un crépuscule mordoré aux infinies nuances,
d’une beauté sans égale
donc, si vous voulez vivre tout le ciel qu’il porte,
vous recherchez son aurore, sa pleine expansion sur l’horizon où elle sera au zénith
mais aussi vous la laisserez aller jusqu’au bout de son cycle
pour vivre la splendeur de son crépuscule, dans votre chair
et même j’irai plus loin,
vous la dégusterez encore, quand elle se sera effacé derrière l’horizon,
vous goûterez à sa nuit
car chaque sensation a sa mini-nuit à elle,
l’épaisseur de son silence à elle
qu’il convient de goûter
avant de lancer le cycle suivant
une fois que vous avez un peu d’expérience, avec tout cela,
vous parviendrez à enchaîner les sensations les unes aux autres,
elle sembleront être splendidement liées les uns autres,
une farandole joyeuse dans vos profondeurs
malgré que vous bougerez nettement moins,
qu’il semble y avoir un temps mort , entre chaque action
mais ce temps mort, en fait, est habité,
tout entièrement par le désir et ses rejetons
et vous êtes 100% imbibé, imprégné,
à l’écoute de ce qui ce qui se passe en vous,
vous le vivez avec une acuité totale,
une précision et une netteté, sans égales
aussi, les vagues de plaisir pénien, étant beaucoup plus courtes,
ayant un cycle beaucoup plus bref
que les ondes prostatiques, anales et génitales non péniennes
elles sont tuées dans l’oeuf, elles ne peuvent s’enchaîner et ainsi s’amplifier,
vous pouvez ainsi, beaucoup beaucoup mieux exploiter vos génitaux,
en tirer des ondes puissantes, riches, de plus en plus nuancées
qui viendront se mêler aux autres types d’ondes,
sans risquer l’éjaculation
et de perdre tout ce trésor d’énergie accumulée , au fil des semaines
qui vous permet des moments de volupté et de jouissance, inouïs