#46346
bzo
Participant

le stade ultime, pour moi, du “prendre son temps”, d’être bien à l’écoute,

pour communier avec son corps,

c’est quelque chose que j’ai déjà évoqué plusieurs fois, par le passé,

c’est adopter, ce que j’appelle, le rythme des profondeurs, durant la séance

je vais tenter d’expliquer par ce qui suit,

ce que j’entends par là,

les tenants et les aboutissants

 

c’est un rythme que j’adopte de plus en plus,

quand mon corps est sursaturé d’énergie,

du fait de la non-éjaculation qui perdure, qui s’installe

 

là, depuis hier soir, il est à nouveau totalement là

et c’est un miracle de tous les instants, à vivre,

à quel point, les sensations sont perçues à 100% de leur potentiel,

à quel point, leur richesses, leurs nuances peuvent s’exprimer,

à quel point, elles m’emmènent haut,

tout en gardant un certain contrôle constant, implicitement, de la tension sexuelle,

en filtrant constamment, automatiquement, le plaisir pénien

pour percevoir, ainsi, avec le plus d’acuité possible,

les ondes prostatiques, anales et génitales non péniennes

pour s’empêcher de basculer vers un plaisir pénien,

caractérisé par un épaissement et une raideur , de plus en plus marqués, du sexe

et qui finit toujours si on laisse faire, par le petit jet laiteux

 

un rythme, “normal”, disons,

laisse les mouvements, les diverses actions,

comme contractions, caresse, etc,

s’enchaîner les uns aux autres, n’importe comment,

le rythme des profondeurs, lui,

semble avoir systématiquement des temps morts entre les gestes, les mouvements,

entre toutes les choses que l’on  fait pour attiser le désir,

il y a , aussi, très nettement, une lenteur assumée, un ralenti assumé

 

ce rythme peut paraître peu naturel, amorphe,

avec des interruptions, des temps morts, tout en lenteur

cependant ce n’est pas du tout le cas,

une fois qu’on parvient à bien l’appliquer,

c’est un rythme, juste, profondément différent,

qui est entièrement à l’écoute de ce qui se passe en nous,

qui adopte le cycle des sensations et le respecte totalement

 

c’est quoi le cycle d’une sensation, me demandez-vous?

eh bien, une sensation est comme une vague,

elle nait, elle connait ensuite une période d’ascendance,

durant laquelle elle atteint sa maturité,

puis elle ralentit et enfin, finit par s’éteindre

 

un rythme “normal” a tendance à enchaîner le plus vite possible,

c’est -à-dire, dès qu’une fois, la sensation n’est plus à son pic,

on cherche à générer la suivante,

les vagues se chevauchent, effectuent leur course, dans le désordre,

se bousculent, se brisent les unes contre les autres,

tentent  d’effectuer leur cycle,

n’ont pas le temps de s’exprimer entièrement

que déjà la suivante est sur son dos

 

et c’est fortement dommage

car quand on respecte le cycle de chaque sensation,

celui-ci s’allonge de plus en plus

et toutes les nuances de son parcours, peuvent s’exprimer pleinement

et on se rend compte que jusqu’à la fin, il y a quelque chose qui se passe,

quelque chose à ressentir

qu’il y a des choses délicieuses à vivre jusqu’à la fin de son cycle

 

qu’une sensation s’exprime à 100% de son potentiel qu’ainsi,

qu’une sensation est un tout, qui fait fi du temps

et qui, en fait, devient apogée sur apogée si on la laisse courir librement jusqu’à la fin,

elle meurt en laissant échapper un crépuscule mordoré aux infinies nuances,

d’une beauté sans égale

 

donc, si vous voulez vivre tout le ciel qu’il porte,

vous recherchez son aurore, sa pleine expansion sur l’horizon où elle sera au zénith

mais aussi vous la laisserez aller jusqu’au bout de son cycle

pour vivre la splendeur de son  crépuscule, dans votre chair

 

et même j’irai plus loin,

vous la dégusterez encore, quand elle se sera effacé derrière l’horizon,

vous goûterez à sa nuit

car chaque sensation a sa mini-nuit à elle,

l’épaisseur de son silence à elle

qu’il convient de goûter

avant de lancer le cycle suivant

 

une fois que vous avez un peu d’expérience, avec tout cela,

vous parviendrez à enchaîner les sensations les unes aux autres,

elle sembleront être splendidement liées les uns autres,

une farandole joyeuse dans vos profondeurs

malgré que vous bougerez nettement moins,

qu’il semble y avoir un temps mort , entre chaque action

mais ce temps mort, en fait, est habité,

tout entièrement par le désir et ses rejetons

et vous êtes 100% imbibé, imprégné,

à l’écoute de ce qui ce qui se passe en vous,

vous le vivez avec une acuité totale,

une précision et une netteté, sans égales

 

aussi, les vagues de plaisir pénien, étant beaucoup plus courtes,

ayant un cycle beaucoup plus bref

que les ondes prostatiques, anales et génitales non péniennes

elles sont tuées dans l’oeuf, elles ne peuvent s’enchaîner et ainsi s’amplifier,

vous pouvez  ainsi,  beaucoup beaucoup mieux exploiter vos génitaux,

en tirer des ondes puissantes, riches, de plus en plus nuancées

qui viendront se mêler aux autres types d’ondes,

sans risquer l’éjaculation

et de perdre tout ce trésor d’énergie accumulée , au fil des semaines

qui vous permet des moments de volupté et de jouissance, inouïs