#46348
bzo
Participant

il y a dans les profondeurs de la chair,

un silence lourd, un silence épais, un silence fertile,

comme celui dans la forêt

 

un silence, que dis-je,

un sol à labourer, un sol à semer,

un sol où faire pousser,

dans l’instant

 

l’un génère, d’arbre en arbre,

ponctuellement,

les notes colorées et cristallines,

des chants d’oiseaux,

l’autre,

les volutes soyeuses de la volupté

et de la jouissance

 

ce que j’appelle, plus haut,

le rythme des profondeurs,

par ses ralentissements, par ces temps d’arrêt,

tente de restituer,  à la chair, après chaque vague,

ce silence régénérant, ce silence ressourçant, ce silence fertile

pour que la suivante puisse s’élancer,

avec une puissance intacte, sans faille, maximale,

des nuances, non altérées, d’une richesse infinie