Hello
On a tous envie de classifier et de mettre des mots sur ce qu’on a vécu et ressenti, moi le premier, mais je pense que c’est un peu une erreur. À mon avis, on ressent mieux les choses en se laissant simplement porter.
Cela dit, ce que tu racontes me donne l’impression que tu as expérimenté les sensations orgasmiques dans tout le corps. Elles sont complémentaires de ce qu’on ressent avec la prostate (pour moi avec l’orgasme anal et l’orgasme du gland ça forme un tout) et tu dois être assez loin sur la carte, petit veinard 🙂 Quand je les invoque pendant mes séances, je fais attention de ne pas contracter la zone du torse, parce que je me suis retrouvé deux ou trois fois avec l’impression de faire une crise cardiaque tellement j’avais sollicité mes muscles.
Pour te donner mon avis sur tes premières questions (qui n’a aucune vocation à l’universalité mais j’ai l’impression d’avoir une pratique qui ressemble à la tienne) :
- C’est difficile de trouver un moment seul. Je fais des séances sous la douche mais elles sont moins satisfaisantes. Sinon je reste à l’affût de la moindre ouverture, quand Madame sort et que mon fils dort par exemple. Mais il faut évidemment que ça coïncide avec des moments où j’ai envie (cette semaine, non).
- J’ai la même chose que toi. Moi c’est surtout l’anus qui vient me chercher, et ça m’embête beaucoup parce que de toutes les sensations expérimentées depuis mon entrée dans cette aventure, c’est celle que j’aime le moins. Il m’arrive de m’écarter discrètement quelques minutes d’un groupe et me provoquer un, deux ou trois orgasmes, simplement pour que la sensation se calme. Chez moi, l’orgasme de l’anus est le plus fort, mais c’est aussi celui que j’aime le moins. Pour la prostate, ça m’arrive aussi, et dimanche soir dernier, après une soirée un peu folle, je me suis réveillé avec cette sensation d’appel, mais au niveau du périnée cette fois. Ton corps réclame son dû, il faut l’accepter, mais je me rends compte qu’avec le temps ça a tendance à se présenter de moins en moins souvent à des moments incongrus. Le dialogue avec le corps se fluidifie avec le temps, quand imperceptiblement tu te sens plus à l’écoute de tes sensations. Par exemple maintenant je peux aussi avoir des orgasmes en cascade rien qu’en me laissant aller à fantasmer, ça c’est plutôt cool.
- Les envies incontrôlables prenant le pas sur le sommeil au point que ça en devienne handicapant, je n’ai jamais vraiment eu donc je ne peux pas t’aider…
Ah, et pour le dialogue avec Madame, c’est quitte ou double j’ai l’impression. (Et essayer les sensations pendant que tu fais l’amour avec elle sans le lui avoir dit, mauvaise idée à mon avis, elle risque de s’en rendre compte, pas terrible si tu ne le lui as pas dit avant.) Avec ma compagne, ce n’est toujours pas vraiment ça, et pourtant je vois bien qu’elle fait des efforts. Ce serait plus simple si on trouvait chez elle le genre de levier qui marche si bien sur moi…