le corps, dans le dialogue intime,
tout seul(e) ou à plusieurs,
est essentiellement une boîte à surprises,
à constantes surprises
le plaisir de qualité, surprend toujours
car il semble irréel, neuf,
encore jamais ressenti
il semble nous tirer, hors du temps,
son déroulement linéaire, normal,
nous tirer, aussi, hors de nous-même
et en même temps, comme au plus profond, de nous-même
semble mystérieusement, nous connecter, à tout, à rien
peut-être, juste, à nous-même,
cette connexion que nous avons perdue, depuis bien longtemps
la sensation intense, d’un lien, pour un moment,
d’une passerelle
la sensation d’une intensité caressante dans sa chair,
comme une main dans l’invisible
qui passerait à travers nos cellules,
frôlant, frottant, pressant, titillant,
tournoyant, virevoltant,
de sa densité lumineuse, chaude et soyeuse