vous n’êtes peut-être pas fait pour la douceur
mais plutôt pour le passage en force
j’écris cela pour ceux qui taquinent, sans grand résultats,
leur prostate,
comme si c’était de la porcelaine fine
qu’il faudrait juste effleurer avec un plumeau
vous êtes peut-être fait pour le marteau-piqueur, les gants de boxe,
vous, je ne sais pas
mais moi, oui,
au plus fort je la cogne, ma prostate,
au plus fort, elle me cogne
bon, il y a des moments de délicatesse, aussi
mais ce sont des intermèdes, des variations,
dans l’ensemble,
la moyenne, c’est du contact lourd, très lourd
couché sur le dos, dans mon lit,
les doigts chatouillant, pressant, titillant les tétons,
en bas, il y a l’artillerie qui canonne, à tout va,
ma prostate, en réponse, m’envoient des giclées d’ondes délicieuses
qui se répandent dans mon bassin, dans mon torse,
de temps à autre, cela explose,
je me mets à me contorsionner, à avoir des spasmes,
j’éructe, je hurle, je gémis,
cela fond de tous les côtés en moi
comme si un volcan s’était mis à cracher sa lave,
dans mes entrailles