#47132
bzo
Participant

assis à mon bureau, les pieds sur la table,

nu, comme à mon habitude, quand seul à la maison,

je laisse ma main errer lentement, au hasard, sur la peau

 

juste sentir cette chair chaude, sous les doigts,

presser, frotter, un peu, cette barbaque,

sentir comme elle est gorgée de vie, vibrante

 

je bouge les jambes,

ne pas se presser,

lentement, bien lentement, sortir de l’immobilité,

déguster le moindre détail,

ne rien rater du petit miracle qui se réalise, à chaque fois

 

cela semble être,

comme un exquis ballet de chaleur soyeuse,

qui se met en route,  dans mon bassin,

goûter à toute cette volupté qui naît

 

à la fois,

tellement dense et tellement léger,

comme sensation

 

les essaims d’un bonheur fugace,

semblent générer leur propre ciel

où parader, un instant

 

tout le secret,

consiste en cette capacité qu’on acquiert, peu à peu

ou qui, peut-être, est innée, chez certains,

à communiquer avec son propre corps

 

commencer à sentir,

tout ce que cette main,

posée sur une partie quelconque du torse ou de l’épaule

a à nous proposer,

peut éveiller comme sortilèges,

en nous