je ralentis au maximum,
chaque geste, chaque mouvement, chaque contraction, chaque caresse,
pour laisser le temps à chaque sensation, de bien effectuer sa course,
en extraire toutes les nuances,
déguster toutes les saveurs et l’intensité, possible
une caresse d’un point A, à un point B, effectuée au triple galop,
c’est du gâchis, c’est du gaspillage
tandis que prendre tout son temps, avancer sa main au ralenti, de chez ralenti,
permet vraiment à la caresse,
de passer du stade de la chrysalide, à celle d’un magnifique papillon flamboyant,
effectuant son tour de piste, dans les airs,
avant de s’éteindre dans un coin de notre chair
bon, il y a des moments de galop, des moments de rut,
des moments d’intense copulation
mais ce sont des moments spéciaux, des moments finaux
mais la plupart du temps,
il s’agit bien de déguster au maximum,
les multiples saveurs dont notre chair est capable,
en prenant son temps, en explorant,
allant de découverte en découverte,
allant d’éblouissement en éblouissement