on ne pratique tellement pas de la même manière
quand on a derrière soi, 6 mois d’accumulation des énergies
que quand on éjacule régulièrement chaque semaine
toujours dans le contexte d’une pratique en solitaire,
sans interaction d’avec d’autres, bien sûr,
si vous avez un ou des partenaires,
avec qui vous faites l’amour, régulièrement,
on est dans une autre dynamique, fondamentalement,
il y a échange des énergies, entre les corps
quand ils sont entremêlés
le renouvellement de celles-ci,
a le même effet , plus ou moins,
que leur accumulation, en solitaire,
enfin, c’est ma théorie
donc, on ne pratique pas du tout de la même manière,
c’est un peu, comme on n’appuie pas de la même façon sur la pédale d’accélérateur,
avec une Ferrari ou une Porsche qu’avec une Opel ou une Citroen,
la différence de chevaux, à notre disposition, entre ces types de voitures,
doit emmener le conducteur a en tenir compte
et s’y habituer
pour optimiser tout cet engorgement d’énergies, dans la chair,
il faut donc apprendre à appuyer toujours plus différemment,
sur la pédale de gaz, en soi,
celle-ci étant, partout,
dans nos caresses, dans nos mouvements, nos postures,
nos contractions, nos contacts de toutes sortes, etc
le principe est assez simple, je l’ai déjà énoncé plusieurs fois,
en faire toujours moins, pour en obtenir toujours plus,
on déclenche juste un processus,
et on laisse les effets se développer,
effectuer leur course, en dérangeant le moins possible,
en se concentrant bien juste,
à déguster les nuances de sensations, de volupté, de jouissance
qui s’éveillent au fur et à mesure
mes caresses sont, donc, toujours plus légères ou plus lentes,
plus au ralenti, alternant avec des moments d’immobilité des mains,
rythme très zen, disons, donc,
l’aile du papillon bat quelques fois
et déjà on est tout entièrement en mode écoute
de ce qui va être déclenché comme séisme, quelque part en nous
les contractions montent aussi, à un rythme très lent, épars,
pour pouvoir bien goûter,
aux effets de plus en plus telluriques et prolongés de chaque
les mouvements des hanches, de tout le corps,
semblent, chez moi,
dans un tempo, disons, rêveur, contemplatif,
lancinant, indolent, la plupart du temps,
témoignant, cependant, d’un lâcher prise total et sans tabou,
entièrement guidé, mené par le désir,
laissant me féminiser, à l’intérieur, dans le ressenti,
comme à l’extérieur, dans mes gestes, mes mouvements, mes postures
mais les effets, sous ma peau,
en sont d’autant plus “tsunamiesques”
que l’écoute, sera plus facile, plus efficace,
à être plus économe, dans ses mouvements, ses déplacements, ses caresses, etc
il n’y a plus du tout la frénésie croissante du plaisir pénien
ou même du plaisir prostatique,
de tous les types de plaisir en mode yang, en fait
ou du moins, elle arrive beaucoup plus tard,
nettement plus ponctuellement,
quand la horde de chevaux sauvages, de l’orgasme,
commence à dévaler dans notre chair
déployer la grande oreille
pour capter le moindre détail de ce qui se passe en nous,
ainsi, en étant tout à l’écoute de son désir,
de ses mille et une variantes d’amplitude, de direction, de nuances
est nettement plus facile et optimal
que juste galoper comme un forcené derrière l’orgasme
le rythme du tango langoureux entre mes cuisses et mes génitaux,
aussi, bien sûr,
c’est même, sans doute, là que c’est le plus frappant,
à quel point, je suis , de plus en plus, en mode minimaliste,
étant donné qu’on parle de contact direct,
avec le pénis et les bouboules hirsutes,
zone ultra-sensible et excitable, s’il en est, chez un homme
le plaisir pénien,
après des mois d’abstinence d’éjaculation,
peut se déclencher beaucoup plus facilement et plus puissamment
peut se dérouler et arriver à son terme, une fois enclenché,
à un rythme accéléré,
si on ne fait pas attention
c’est donc, vraiment avec les interactions, avec les bijoux de famille,
qu’il faut s’adapter le plus efficacement possible, au fur et à mesure
si on veut pouvoir continuer de bien profiter d’eux,
de toutes les masses d’ondes génitales délicieuses, dont ils sont capables
sans devoir se freiner plus que nécessaire, de plus en plus,
pour pouvoir éveiller, donc,
des ondes entièrement au service du plaisir en mode yin
et non pas une majorité de péniennes
qui peuvent foncer très rapidement vers le petit jet laiteux,
si on leur laisse libre cours quelques instants de trop
ce qui dans le contexte d’une pratique en solitaire,
serait bien dommage
car on perd directement tous les vastes effets positifs
de l’accumulation des énergies,
pouf, envolés en fumée
ou plutôt,
avec les quelques gouttes de sperme qui ont giclé
je contre-équilibre beaucoup, aussi,
quand je sens que des ondes péniennes
commencent à être générées en un peu trop grand nombre
avec des ondes prostatiques,
celles-ci, en effet, tout aussi puissantes que les ondes péniennes,
ont la faculté de les calmer, de les annihiler, même,
un peu l’effet de l’eau d’une lance d’incendie
dirigée vers un départ de flammes non désirées
cependant je tiens à préciser,
comprenez-moi bien,
qu’il n’y ait pas de malentendu,
ralenti, lenteur, moments d’immobilité,
ne veut pas dire, non plus,
ne pas entretenir, un élan, une tension,
si on est bien à l’écoute,
alors il y a une dynamique active du désir
qui est en action,
qui reste constamment en action,
il ne faut pas laisser le feu s’éteindre,
il y a toujours en nous un élan qui se crée,
générée par l’union du corps et de l’esprit,
par l’union du masculin et du féminin
et cette dynamique doit continuer de nous mener,
sinon cela devient mou, lâche
et finalement s’éteint complètement
et nos sensations avec