ce matin, dans mon lit,
avant de me lever pour aller travailler,
je m’étirais, je m’étirais,
me frottais contre les draps
et de fil en aiguille,
le mouvement est devenu de plus en plus langoureux,
me suis mis à me caresser,
à bouger le cul et les hanches,
de plus en plus, en rythme
c’était splendide,
je pouvais contracter n’importe quel muscle du corps,
ma prostate réagissait, se mettait à vibrer
comme si la contraction était partie du périné
je me mis à jouer avec moi-même,
à m’explorer avidement,
j’enchaînais par groupe de muscles contiguës
qui prenaient le relais les uns des autres,
les sensations semblaient courir sous la peau,
semblaient suivre les muscles contractés,
comme une meute joyeuse
chaque contraction directe depuis le périné,
me faisait frissonner de la tête aux pieds
semblait mouler comme une délicieuse raideur voyageuse,
dans ma chair
sensation irrésisitible de se faire l’amour,
de féminin et de masculin, intensément entremêlés,
de fusion, de communion, de complicité totale, avec son corps
la volupté comme une grâce,
la grâce, comme une volupté