#48013
bzo
Participant

en tant que hétérosexuel,

enfin, plus ou moins,

la plupart du temps,

avec toutes sortes d’envies

qu’on cherche à libérer, depuis toujours

et de fantasmes qu’on cherche à tester

 

commencer à progresser très sérieusement,

dans le plaisir en mode yin,

c’est être confronté à un moment donné,

à un profond tabou en nous,

à certaines limites de notre masculinité, malgré tout,

celui de se laisser aller complètement et sans restrictions,

à la sensation de pénétration

 

embrasser de tout son être, cette sensation,

en demander et redemander,

durant l’action, de toutes ses entrailles,

il faudra briser la glace, à un moment donné,

la réduire en poussière à jamais

et en perdre les éclats, aux quatre vents

 

il faudra bien s’y abandonner, sans rien retenir,

se laisser emporter comme un fétu de paille,

si on veut que ce continent apparaisse,

en toute sa majesté, en nous,

qu’on puisse y prendre pied,

qu’il devienne notre territoire à explorer,

pour un moment

 

c’est plus facile à dire qu’à faire,

je suis passé par là,

sentir comme un pieu d’ondes

qui va et qui vient, par moments, en nous,

comme une chose réelle, oh combien réelle,

en devenir fou de plaisir,

écarter, resserrer et encore écarter ses cuisses,

pour mieux l’accueillir, mieux le ressentir,

s’ouvrir, s’offrir,

oh oui, s’offrir sans rien retenir, à cette sensation,

se mettre comme en selle dessus,

se coller de tout son être au pur sang sauvage,

se laisser emmener vers des plaines à l’horizon en feu

 

en commencer à bouger son cul,

en commencer à bouger ses bras,

en commencer à se presser, à se frotter les seins,

en commencer à se presser, à se frotter, partout,

sentir des formes nous pousser

 

danser autour du totem de la volupté,

le cajoler, lui offrir son corps et son âme,

qu’on devienne lui, entièrement, des pieds à la tête,

jusqu’au plus profond de notre être,

accepter de devenir son jouet, son pantin,

pour quelques instants