#48145
bzo
Participant

moments splendides, moments ardents,

hier, au lit, dans la nuit,

je suis presque arrivé,

j’étais tout à fait, au bord, de  basculer dans un orgasme,

rien qu’avec des ondes prostatiques

mais en mode yin

 

je ne parle pas, donc, d’orgasmes prostatiques,

cette nuance est importante,

j’étais en mode yin à 100%

mais avec des ondes prostatiques,

uniquement associées à des sollicitations des tétons

 

et là, et là, mes ami(e)s

oh comme c’était déjà incroyable,

d’être là tout au bord d’un orgasme,

d’un type, encore jamais vécu,

je sentais comme un vaste océan,

incroyablement proche,

j’en sentais les vagues, à une distance, minimale de moi,

j’en sentais le souffle, partout sur moi

j’en sentais l’écume venir m’éclabousser,

quelques gouttes venir me mouiller

 

mais elle ne m’a pas  emporté,

m’enveloppant, me roulant,

irrésistiblement, comme un fétu de paille,

explosant dans toutes les cellules de ma chair

 

ça viendra, je ne suis pas pressé,

je sais, désormais, que c’est possible,

j’ai les clefs, j’ai la recette, je connais le chemin

 

en mode yin, tout est vraiment inversé,

c’est le monde depuis l’autre côté de nous-même,

par rapport à notre chair,

notre face cachée

 

notre sexe réel, ce petit tuyau, si apte à se raidir,

me fournit des ondes d’une incommensurable douceur et richesse,

avec une variété de nuances subtiles, sans limites,

c’est le pendant des ondes péniennes,

si promptes à galoper de plus en plus vite, de plus en plus fort,

pour aller se jeter dans une brève extase,

accompagnant le petit jet laiteux

 

et puis la prostate

qui durant le massage prostatique,

consomme des ondes féminines,

fournit en mode yin, comme l’inverse,

des ondes mâles

semblant nous mouler entre les jambes,

comme un objet raide, comme un objet turgescent

qu’on peut faire aller et venir en nous,

jouer avec, se connecter à elle, avec,

la rendre de plus en plus folle, avec,

la faire décoller, avec

et lui, avec

et nous, avec

 

la prostate, en mode yin,

devient l’instrument mâle, en elle,

allant et venant, en elle,

lui et elle, entremêlés, en nous,

la prostate, nous emplit d’ondes viriles, dans l’action,

d’ondes viriles comme nous empalant,

nous fouillant, nous explorant, par en bas,

d’ondes viriles sur lesquelles il fait si bon chevaucher,

il fait si bon se lâcher, il fait si bon décoller

 

raideur idéale, malléable, de taille interchangeable,

dans nos entrailles,

modifiant sans cesse sa trajectoire,

un coup à gauche, un petit coup à droite,

un petit ralentissement, une petite plongée ,

quelques accélérations, quelques décélérations,

un peu plus fort,

en mode bucheron, par moments,

en mode, magasin de porcelaine, sur la pointe des pieds,  à d’autres

 

mes hanches chantent de leur duo,

mon ventre est empli de leur duo

mon cerveau est tout empli de leur duo

 

hier, donc, j’y étais presque,

la grande mer était à mes pieds, m’entourant, me léchant

et c’était immense, déjà, comme cela,

mes yeux en étaient complètement retournés,

j’étais dans une dimension parallèle,

une galaxie de volupté, une émanation

de mon corps et de mon esprit, réunis

 

quelque allait exploser, quelque chose était tout près,

un continent de frissons m’accueillait déjà

et un vent du grand large, me caressait de partout

 

oh comme ce frisson était exotique,

était sauvage,

implacablement sauvage et doux, à la fois,

oh comme mon coeur battait la chamade,

oh comme toute ma chair s’entrouvrait comme une fleur,

butinée par une myriade de bourdons,

qui sans ménagement, se frottaient en moi

 

ce pré-orgasme,

était déjà un orgasme,

en soi,

l’autre qui n’a pas déferlé,

qui était tout proche,

peut probablement être apparenté

à une sorte de super O,

en mode yin,

plutôt