je frotte lentement mes cuisses, l’une contre l’autre,
comme j’aime tellement le faire, à tout bout de champ,
chez moi, quand je suis seul,
je masse ainsi mon petite paquet,
comme il est doux, comme il est soyeux,
comme il est généreux,
jutant abondamment vers l’intérieur, d’un chaud nectar
je mets le doigt de temps à autre à mon méat
pour vérifier si je n’ai pas éjaculé,
tellement cela brûle délicieusement, là-en bas,
comme si de la lave ineffable circulait dans mon sexe
mais non, c’est juste le haut d’une vague voluptueuse,
particulièrement intense
qui m’a traversé
je fais monter des contractions, maintenant,
lente et irrésistible sensation de pénétration, dans mes entrailles,
ineffable mouvement de va et vient,
je fais cela, pour l’instant,
avec les cuisses encore serrées autour de mes bijoux de famille,
ainsi c’est un mélange d’ondes prostatiques et génitales,
qui monte en moi, comme un obus, au ralenti
tentative d’analyser, tentative de décrire,
cette sensation, pourquoi elle est si incroyablement jouissive,
de sentir comme un pic épais, raide, monter dans ses entrailles,
s’y frayer un chemin, frotter au passage irrésistiblement,
il y a quelque chose, aussi,
comme d’un soudain changement de densité, dans la région,
une onctuosité soyeuse, chaude qui envahit la chair,
quelque chose s’élève en nous,
fait monter des choses en nous, avec elle,
un côté monte-charge, ascenseur hydraulique,
des choses semblent se déplacer qui ne devraient pas bouger,
quelque chose glisse, en nous, sur roulement à billes,
comme hors du temps et de l’espace, pour un moment,
en même temps, dans la chair et dans une autre dimension de celle-ci,
une émotion splendide, épaisse, dense,
charnellement, soudainement, nous envahit,
se répand dans tout le corps, à partir du bassin,
les hanches se mettent en mouvement langoureusement, pour accompagner,
une galaxie de volupté se créé en nous
où l’on se perd, où l’on voyage à des années-lumière,
pour quelques fractions de seconde,
à la fois si proche et si éloigné de ce monde,
une combinaison d’un peu tout cela,
ma foi