quand on est complètement lâché,
que les énergies circulent bien librement comme il faut,
que le masculin et le féminin, dialoguent ardemment en nous,
je me suis rendu compte que ce qui me menait, en fait,
ce qui était aux commandes,
c’était la sensation éprouvée dans l’instant,
elle -même
la sensation nous habite,
nous habite de la tête aux pieds,
une fois que tout fonctionne bien,
on n’est plus qu’elle
et du vide
quand elle n’est plus là
ou n’est plus là que partiellement,
un moment
la sensation cherche toujours à se regénérer,
à s’auto-procréer,
la sensation vit un instant,
la sensation est brève, fugace,
cependant, elle veut durer le plus possible,
elle se tâte, s’auto-scrute, se réinvente,
reprend son élan, s’élance, s’étiole, ressuscite,
les territoires autour, dans ces moments,
sont comme des éponges,
royaume du désir