caresser ces hanches de femme
qui m’appartiennent un instant,
les sentir être envahies de langueur, de volupté,
les sentir se mettre à onduler
sous mes paumes, sous mes doigts
me sentir me cabrer, me sentir me cambrer,
me sentir sursauter, me sentir frémir,
me sentir m’ouvrir, m’ouvrir, m’ouvrir,
me sentir envahi de chaleur soyeuse, sous les caresses,
me sentir rejeter la tête en arrière, de plaisir
sentir les verrous sauter, oh oui,
les frontières de ma masculinité, ne sont plus là,
familier tabou, sublime transgression
tandis que mes hanches dansent maintenant,
insister sur les tétons,
oh oui, insister sur les tétons,
ne plus les quitter,
les harceler encore et encore
oh, l’orgasme immédiatement,
semble apparaitre quelque part dans le lointain,
mais prendre son temps, ne pas se ruer,
oh oui, prendre tout son temps
lentement, lentement, paresseusement
mais en même temps, tellement irrésistiblement,
il joue avec moi, comme il joue avec moi,
dans chacune de mes cellules, il gagne du terrain,
il m’envahit peu à peu, de son impérial orage
comme ce sexe d’homme, dans ces instants,
me parait incongru,
me parait un corps étranger,
greffé curieusement sur moi,
par rapport à tout ce que je ressens
mais en même temps,
je remercie le ciel et l’enfer, surtout,
qu’il soit là, qu’il soit bien là
car comme il participe, comme il participe
quel flot d’énergie,
je sens, passe aussi par lui,
en coalition avec tout le reste,
se déverse de partout en moi,
les soupapes sont grandes ouvertes,
les soupapes sont grandes ouvertes,
inondation soyeuse, se ruant de tous les côtés