#48948
bzo
Participant

le lien entre le corps et l’esprit,

est  instantanément rétabli

quand on parvient à s’immerger comme il faut,

dans certaines activités

 

dans certaines,

cela va plus facilement que dans d’autres,

ainsi, le sport, ah le sport…

il peut offrir de tellement grands moments de communion,

entre le corps et l’esprit

 

chacun a connu cela, plus ou moins, des moments pareils,

par exemple, en courant sur de très longues distances,

parmi les arbres, dans la forêt (mon cas)

le soleil, le vent, accompagnant,

on se sent bien, on se sent libre,

on communie avec soi-même, avec la nature,

le corps et l’esprit se trouvent tout naturellement,

dans ces moments-là

 

le sexe devrait aussi,

devrait même offrir les plus sublimes, les plus grandioses,

de ce type de moments

où le corps et l’esprit, sont en parfaite adéquation,

communient

mais ce n’est pas souvent le cas

 

et pourtant c’est la base

pour tout vrai moment ardent,

authentique, puissant, riche,

la seule véritable piste de décollage

vers des extases supérieures,

dans toutes les pratiques,

des plus conventionnelles,

aux plus exotiques, aux plus extrêmes

 

que le corps et l’esprit se trouvent, communiquent

sans que l’intellect, constamment intervienne,

que l’instinct puisse s’exprimer,

que les pulsions puissent s’exprimer,

que le désir puisse s’exprimer,

que tout ce que nous avons au fond de nous,

puisse s’exprimer

 

tout cela ne peut se faire, je me répète

que si le corps et l’esprit se trouvent,

se rencontrent, se lient quelques instants,

il faut arrêter de réfléchir à un moment donné

et se lancer,

faire confiance aux capacités de son corps,

faire confiance aux capacités de son esprit,

faire confiance à ce que les deux peuvent se trouver

et se débrouiller sans notre toute puissante réflexion,

les deux, comme en roue libre, sans personne au gouvernail

 

je ne parle pas ici de vitesse, d’empressement,

ce serait même plutôt le contraire,

une lenteur assumée sied bien à une exploration approfondie, méthodique

mais néanmoins spontanée,

ne suivant que son désir

 

la lenteur arrive tout naturellement,

avec l’augmentation de nos capacités à nous écouter,

pour s’entendre, s’entendre vraiment,

il faut être attentif , très attentif, vers l’intérieur,

la vitesse , c’est du bruit, beaucoup de bruit, la plupart du temps

qui nous empêche de nous entendre réellement,

alors on court au hasard, juste,

comme un poulet dont on a coupé la tête

 

on mange un plat de haute gastronomie,

à toute vitesse, sans en déguster le raffinement, la richesse, des nuances de saveurs,

les rapprochements savants et audacieux des ingrédients,

non, on engloutit à toute vitesse,

on se goinfre comme à grandes pelletées