pas de radio, ce matin, enfin ce midi,
pour accompagner mon petit déjeuner, très très tardif,
seulement mon corps et moi,
entremêlant aux gestes du quotidien,
aux gestes de préparation de la nourriture, du jus d’oranges, du thé,
les gestes du dialogue intime, les gestes du dialogue ardent
je parviens, désormais, à tellement bien mélanger tout cela,
que je ne fais plus la différence entre les deux activités,
elles sont tellement dans le même flux,
que les gestes,les mouvements et les postures, de la préparation du petit déjeuner
viennent, à chaque instant, modifier, pimenter les sensations nées de l’autre activité,
le dialogue ardent avec mon corps,
leur donner des colorations, des nuances, si particulières, si extraordinairement nouvelles
quand je plonge, par exemple, le nez dans mes boîtes à thé,
pour humer et choisir celui que je vais boire
et qu’en même temps je me caresse, que mon bassin danse,
que mes cuisses font frotti frotta , avec mes génitaux,
que je fais monter des contractions,
les arômes des différents thés viennent extraordinairement se mêler,
aux sensations perçues,
se transforment en nuances de sensualité
qui envahissent tout mon être,
viennent se mêler aux sensations nées de mes caresses,
de mes mouvements, de mes frottements, de mes contractions, diverses et variées
c’est une expérience métaphysique, par moments,
tellement mon univers à chaque seconde,
semble totalement baigner dans une volupté d’un autre monde
qui semble tout englober,
tout ce que je fais, tout ce que je vois, tout ce que je sens, que ce que j’entends,
tout l’espace autour de moi, en moi,
semblent compris dedans
l’univers, pour l’instant, coïte avec moi,
enfin, mon petit univers, celui qui m’entoure, m’enveloppe,
est devenu fou, délire avec moi,
vient faire l’amour avec moi