#48960
augnat
Participant

Alors je ne dirais pas non plus que je me sens limité dans ma progression. Chaque période de pratique intense apporte son lot de nouveautés et je sens une vraie maturation petit à petit. Et je me dis, parce que je fonctionne un peu comme ça dans la plupart des domaines où je suis amené à m’investir profondément et dans la durée, que si je vivais seul, je serais confronté à des périodes réfractaires tout comme maintenant; simplement j’identifierais plus facilement le fait que le blocage vient de moi, alors que là je peux blâmer les conditions extérieur. Si je devais faire un graphique (grossier) de mes progrès, ça donnerait quelque chose comme ça. J’ai bien compris que j’étais assez doué pour l’exercice et je suis infiniment reconnaissant à ce qui y a contribué, quoi que ce soit.

Le fait est que lorsque je veux réellement pratiquer, je le trouve, le temps. La semaine dernière j’ai fait trois ou quatre sessions assez incroyables, sur la dernière (samedi) le simple glissement de mes doigts entre eux venait irradier mes avant-bras d’ondes voluptueuses, le mouvement de ma langue dans ma bouche était directement relié à la chaleur piquante qui s’irradiait de mon bas-ventre, j’ai eu un accès de transe simplement en décalottant mon sexe, le corps répondait merveilleusement à toutes les sollicitations. Contrairement à d’habitude, j’étais resté habillé, et le simple fait de faire glisser mon pantalon le long de mes hanches quand l’appel était trop fort suffisait à affoler mes sens. Et depuis, mon corps est alerte, je sens régulièrement une chaleur se propager dans mon bassin, sans pour autant que le besoin impérieux de me stimuler jusqu’à l’épuisement ne se soit à nouveau fait ressentir.

Et je crois, mais je voudrais vraiment creuser la question, qu’hier et aujourd’hui j’ai réussi à transformer les ondes sexuelles en “simples” décharges d’énergie dont j’ai mentalement ôté la composante sexuelle dans deux situations où l’apparition du désir aurait été malvenue. La plus claire a été ma séance chez mon ostéopathe ce midi. Il y a quelque temps, j’avais été très gêné de sentir que ses manipulations du haut de mon crâne provoquaient des décharges dont j’avais bien du mal à apprécier le caractère plaisant. Aujourd’hui, c’était ma jambe qu’il triturait, et je sentais cette énergie qui passait d’une jambe à l’autre et que dans un autre contexte, j’aurais pu être amené à vouloir amplifier à des fins de plaisir charnel, mais cette fois je me disais que ça voulait dire que les manipulations atteignaient simplement leur but et que mon corps fatigué par plusieurs mois éprouvants se rechargeait. Et le fait est que cet après-midi au travail, j’étais dans des dispositions que je n’avais pas connues depuis un bon moment.

 

la qualité et l’intensité ne sont pas antinomiques

Je me suis mal exprimé, je crois. Je voulais plutôt dire que je perds en qualité si j’essaye de forcer l’intensité. Avec un peu de temps devant moi, en laissant venir ou plutôt en accompagnant les ondes, j’arrive à quelque chose de très fort que j’ai déjà décrit, moins intense physiquement mais d’une puissance psychique incroyable – je pense que je ne t’apprends rien 🙂. Et c’est ce moment de bascule psychique où le corps prend le contrôle – à moins que ce ne soit la liaison entre corps et esprit qui prend alors un caractère absolu – qui est le plus fantastique. En revanche, en général, si je veux forcer un orgasme prostatique tout de suite en début de session, j’y arrive certes assez rapidement, avec des sensations très fortes, mais désagréables, qui viennent écraser le reste. Et c’est peut-être pour ça que j’apprécie tant l’orgasme du gland (quoique, je le laisse un peu de côté en ce moment car lui aussi peut venir écraser ce que mon corps a à me dire si ça se transforme en envie plus standard), car j’arrive assez vite à quelque chose de fort, mais pas trop, et ça peut contribuer à lancer la session (et à l’accompagner agréablement par la suite). Ce qui est possible aussi, c’est de contrôler les contractions prostatiques pour les faire monter le plus lentement possible, presque en retenant l’orgasme si on le sent arriver.

En écrivant ce message, la chaleur est montée dans mes jambes, ma bouche veut, mon bas-ventre veut lui aussi à nouveau. Je ne vais sans doute pas aller me coucher tout de suite.