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23 février 2024 à 18 h 00 min #48950augnatParticipant
Plusieurs d’entre vous décrivent des modes de vie – seul, à deux mais seulement le week-end, à la retraite – qui leur permettent de pratiquer très régulièrement, parfois tous les jours sur de larges plages horaires, et je vois bien la construction intime qui se forge dans le rapport au plaisir, avec son corps, jour après jour, avec soi-même.
Ce n’est pas mon cas, et j’ai l’impression que je dois régulièrement négocier et planifier ces moments d’intimité avec moi-même, ce qui je suppose enlève une partie de la spontanéité – bon, je travaille à la qualité des moments fugaces volés çà et là -, et surtout il y a de longues périodes sans possibilité de pratiquer, ou en tout cas trop longues à mon goût, pendant lesquelles j’ai l’impression de perdre une partie de ce que j’ai accompli et assimilé pendant la période d’activité précédente. Or ces choses-là sont un peu impalpables puisque c’est surtout en termes de sensations et de dialogue intérieur que ça se joue.
Il me semble que le plus grand frein à la qualité de mes séances vient d’une forme d’impatience et je sens que je dois travailler à ne pas vouloir tendre à tout prix vers l’orgasme énergétique fabuleux avec un minuteur dans la tête, mais à réussir à me laisser porter par les vagues de plaisir à la place par cette partie de mon corps qui sait. La qualité plutôt que l’intensité. Je ne dois pas me plaindre, je sais à quel point les blocages peuvent être importants avec cet état d’esprit et ce n’est pas mon cas… Plusieurs fois ces jours derniers, la stimulation des ondes péniennes a été contre-productive car trop liée à l’idée de vouloir tout tout de suite. Il faut avoir une heure, deux heures, devant soi, et être prêt à s’accueillir. J’y suis parvenu tout-à-l’heure, au moment où je pensais être sur un plateau descendant, je me suis levé pour aller me rhabiller pour mettre fin à la session. Mon esprit est parti, petit black-out, je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé à nouveau accroupi sur le lit à accueillir les sensations que ce qui précédait avait contribué à ouvrir. Ça venait de partout, les jambes, le dos, les hanches, je n’avais qu’à me laisser porter, sans forcer quoi que ce soit, en transe, oui, en transe. Et mon corps m’a offert ça, et je l’ai embrassé doucement, sensuellement. La qualité plutôt que l’intensité, quand j’arrive à faire taire cette petite voix qui veut de l’intensité à tout prix, qu’est-ce que c’est bon… Ooooh que j’aime cette sensation dans les bourses aux confins du plaisir et de la douleur…
24 février 2024 à 0 h 38 min #48951bzoParticipantqui leur permettent de pratiquer très régulièrement, parfois tous les jours sur de larges plages horaires, et je vois bien la construction intime qui se forge dans le rapport au plaisir, avec son corps, jour après jour, avec soi-même.
oui, tu as entièrement raison,
j’ai une sorte de dialogue avec mon corps,
que je mets en pause pour quelques heures quand je travaille ou que je vais faire mes courses
ou vais voir ma mère régulièrement
il est mis en pause mais jamais arrêté complètement,
prêt à reprendre à tout moment
le temps qu’on peut consacrer à sa pratique et dans un certain état d’esprit,
de pouvoir se concentrer entièrement sur soi-même,
sans souci, qu’un enfant fasse irruption dans la pièce
ou qu’en va penser notre compagne si elle découvre cela,
etc, etc
quelques rares cas de personnes avec des prédispositions exceptionnelles,
du genre qui sont tombés dans la marmite de potion magique
et qui dès la première insertion d’un masseur,
commence à avoir des orgasmes et cela ne s’arrête plus
mais c’est rare,
la plupart du temps, c’est un long et patient travail sur soi,
si j’avais une femme et des enfants,
très certainement, je n’y serai jamais arrivé
la solitude ou en tout cas, une relative solitude, a quelques très sérieux avantages
si on parvient à l’embrasser pleinement ,
à se faire son nid, son cocon,
à se développer son petit univers avec beaucoup de richesses à explorer, dedans
Il me semble que le plus grand frein à la qualité de mes séances vient d’une forme d’impatience et je sens que je dois travailler à ne pas vouloir tendre à tout prix vers l’orgasme énergétique fabuleux avec un minuteur dans la tête
ça c’est sûr, l’impatience agit comme un frein, comme un dissipateur de la qualité des sensations, en nous,
parvenir à être dans l’instant,
juste cela, être dans l’instant, avec le désir comme seul moteur,
juste le corps et l’esprit, travaillant en parfaite unisson
mais c’est plus facile à écrire qu’à faire,
je l’admets,
autant dans le plaisir en mode yin,
je suis totalement relâche et fonctionne à 100% de mes possibilités
autant en prostatique pur, j’ai aussi à tendance à perdre patience,
le problème étant, c’est qu’en mode yin,
le plaisir est tellement instantané et partout, dans tout le corps,
alors qu’avec le plaisir prostatique, il faut être plus patient
et accepter qu’il y ait, parfois, une lente montée en puissance,
à chaque contraction, j’ai l’impression de cogner deux silex , l’un contre l’autre,
essayant de déclencher des étincelles,
essayant d’embraser ma prostate et tout le reste, par ricochet
La qualité plutôt que l’intensité.
la qualité et l’intensité ne sont pas antinomiques,
c’est une autre forme d’intensité, moins en puissance, moins en quantité,
plus en finesse, en variété, en richesse des détails
une des caractéristiques des plus spécifiques de la qualité, je trouve,
c’est quand le plaisir est constamment ressenti dans tout le corps
et que les détails ressortent avec une acuité et une précision, splendides,
que tout s’enchaine comme dans une musique qui semble préécrite,
alors qu’on improvise totalement
chaque petite sensation est tellement ressentie, tellement perçue,
tellement ciselée, fine, avec une richesse de nuance éblouissante
qu’on est pâmé de fond en comble,
une forme de jouissance, quelque part
ou disons, d’une volupté d’une telle qualité,
qu’on en pleurerai de bonheur
Ça venait de partout, les jambes, le dos, les hanches, je n’avais qu’à me laisser porter, sans forcer quoi que ce soit, en transe, oui, en transe. Et mon corps m’a offert ça
ton corps, bien entendu
mais ton esprit, aussi,
c’est vraiment le dialogue des deux,
leur lien dans l’instant
qui permet aux énergies de se mettre à circuler
à travers tout le réseau que forme notre être
les digues ont complètement lâchées un moment
et tu as vécu un splendide moment de transe orgasmique,
de volupté chamanique
la magie de se faire l’amour, un moment,
parfois sans même s’en rendre compte,
on a le féminin et le masculin
qui interagissent en nous,
au maximum de leur capacité
27 février 2024 à 0 h 16 min #48960augnatParticipantAlors je ne dirais pas non plus que je me sens limité dans ma progression. Chaque période de pratique intense apporte son lot de nouveautés et je sens une vraie maturation petit à petit. Et je me dis, parce que je fonctionne un peu comme ça dans la plupart des domaines où je suis amené à m’investir profondément et dans la durée, que si je vivais seul, je serais confronté à des périodes réfractaires tout comme maintenant; simplement j’identifierais plus facilement le fait que le blocage vient de moi, alors que là je peux blâmer les conditions extérieur. Si je devais faire un graphique (grossier) de mes progrès, ça donnerait quelque chose comme ça. J’ai bien compris que j’étais assez doué pour l’exercice et je suis infiniment reconnaissant à ce qui y a contribué, quoi que ce soit.
Le fait est que lorsque je veux réellement pratiquer, je le trouve, le temps. La semaine dernière j’ai fait trois ou quatre sessions assez incroyables, sur la dernière (samedi) le simple glissement de mes doigts entre eux venait irradier mes avant-bras d’ondes voluptueuses, le mouvement de ma langue dans ma bouche était directement relié à la chaleur piquante qui s’irradiait de mon bas-ventre, j’ai eu un accès de transe simplement en décalottant mon sexe, le corps répondait merveilleusement à toutes les sollicitations. Contrairement à d’habitude, j’étais resté habillé, et le simple fait de faire glisser mon pantalon le long de mes hanches quand l’appel était trop fort suffisait à affoler mes sens. Et depuis, mon corps est alerte, je sens régulièrement une chaleur se propager dans mon bassin, sans pour autant que le besoin impérieux de me stimuler jusqu’à l’épuisement ne se soit à nouveau fait ressentir.
Et je crois, mais je voudrais vraiment creuser la question, qu’hier et aujourd’hui j’ai réussi à transformer les ondes sexuelles en “simples” décharges d’énergie dont j’ai mentalement ôté la composante sexuelle dans deux situations où l’apparition du désir aurait été malvenue. La plus claire a été ma séance chez mon ostéopathe ce midi. Il y a quelque temps, j’avais été très gêné de sentir que ses manipulations du haut de mon crâne provoquaient des décharges dont j’avais bien du mal à apprécier le caractère plaisant. Aujourd’hui, c’était ma jambe qu’il triturait, et je sentais cette énergie qui passait d’une jambe à l’autre et que dans un autre contexte, j’aurais pu être amené à vouloir amplifier à des fins de plaisir charnel, mais cette fois je me disais que ça voulait dire que les manipulations atteignaient simplement leur but et que mon corps fatigué par plusieurs mois éprouvants se rechargeait. Et le fait est que cet après-midi au travail, j’étais dans des dispositions que je n’avais pas connues depuis un bon moment.
la qualité et l’intensité ne sont pas antinomiques
Je me suis mal exprimé, je crois. Je voulais plutôt dire que je perds en qualité si j’essaye de forcer l’intensité. Avec un peu de temps devant moi, en laissant venir ou plutôt en accompagnant les ondes, j’arrive à quelque chose de très fort que j’ai déjà décrit, moins intense physiquement mais d’une puissance psychique incroyable – je pense que je ne t’apprends rien 🙂. Et c’est ce moment de bascule psychique où le corps prend le contrôle – à moins que ce ne soit la liaison entre corps et esprit qui prend alors un caractère absolu – qui est le plus fantastique. En revanche, en général, si je veux forcer un orgasme prostatique tout de suite en début de session, j’y arrive certes assez rapidement, avec des sensations très fortes, mais désagréables, qui viennent écraser le reste. Et c’est peut-être pour ça que j’apprécie tant l’orgasme du gland (quoique, je le laisse un peu de côté en ce moment car lui aussi peut venir écraser ce que mon corps a à me dire si ça se transforme en envie plus standard), car j’arrive assez vite à quelque chose de fort, mais pas trop, et ça peut contribuer à lancer la session (et à l’accompagner agréablement par la suite). Ce qui est possible aussi, c’est de contrôler les contractions prostatiques pour les faire monter le plus lentement possible, presque en retenant l’orgasme si on le sent arriver.
En écrivant ce message, la chaleur est montée dans mes jambes, ma bouche veut, mon bas-ventre veut lui aussi à nouveau. Je ne vais sans doute pas aller me coucher tout de suite.
27 février 2024 à 21 h 24 min #48961bzoParticipanttu as un énorme potentiel et tu l’exploites déjà superbement
privilégier la qualité, plutôt que la quantité,
sans doute le fait que tu ne peux pas pratiquer suffisamment régulièrement,
a de l’influence là dessus,
ne favorise pas le développement d’une stabilité,
d’une consistance à toute épreuve
la qualité vient avec l’attention aux détails,
tant de choses nous échappent au début
mais les infimes détails sont une infinie varieté de nuances à notre portée
et tissés les uns aux autres,
ils forment comme une mer vivante en nous,
présente dans tout notre corps
un épanouissement profond est perçu
quand tout le corps participe,
il y a une sorte d’harmonie, de profond équilibre,
dans la sauvagerie, le délire , de la chair
qui sont ressentis, ainsi, je trouve,
le ralentissement, la lenteur, aussi,
aide superbement à améliorer la qualité des sensations,
une caresse lente, qu’on étire , encore et encore, comme un élastique, sans cesse,
permet de mieux apprécier chaque millimètre carré de la peau qu’on explore
celle-ci se donne, s’offre bien plus, aux doigts, à la paume qui la parcourent,
laisse échapper bien plus de nectar, de saveurs subtiles,
si on prend le temps,
il s’agit bien de déguster, de goûter,
pas de se baffrer,
d’engloutir le plus possible et le plus rapidement possible
la vraie puissance des sensations
est dans la infinie richesse de leurs nuances,
de leurs délicates ciselures s’entremêlant, s’entrelaçant,
c’est toute cette puissance-là qui est vraiment sans limites
la puissance brute, l’intensité dans l’absolu,
j’ai trouvé,
n’augmente plus vraiment à partir d’un certain moment ou si peu
mais ce n’est que la facade,
il faut aller explorer derrière et sur les côtés
du temps où je ne pratiquais que le massage prostatique avec masseur,
j’ai eu une période comme cela, une fois que cela commençait à vraiment bien aller
où j’étais devenu un accro aux orgasmes,
le plus possible et le plus fort possible,
des heures durant, des dizaines et des dizaines,
avec très régulièrement des super O
eh bien, je ne regrette vraiment pas ce temps,
il n’y a rien dont on ne se lasse pas si on ne fait pas évoluer,
si on ne fait pas progresser
avec mon mode yin, le plaisir est instantané
et ressenti immédiatement dans tout le corps,
j’ai atteint un fabuleux degré de complicité avec celui-ci,
c’est quelque chose que je ressens tellement,
que je perçois tellement
et puis j’ai constamment la sensation de me faire l’amour,
constamment,
c’est juste indescriptiblement bon , ça,
c’est quelque part comme si je jouissais constamment
ça n’a tellement plus rien à voir avec ces orgasmes
qui avec le temps, me paraisse , un peu superficiel, creux,
car il n’y avait pas cette sensation d’épanouissement, de communion, avec moi-même,
juste de plaisir incroyablement intense
bon, c’est déjà pas mal, pas mal du tout
mais on en veut toujours plus, toujours plus,
c’est comme cela
en vouloir toujours plus,
à partir d’un moment donné,
c’est en vouloir mieux,
toujours mieux
1 avril 2024 à 2 h 07 min #49353augnatParticipantJe ne sais pas trop pour quelles raisons je n’ai pas pris la peine d’écrire pendant un mois. Ce n’est pas le manque de nouvelles expériences, non. Mais c’est vrai qu’en ce moment je suis plutôt sur un plateau. Un plateau bien plaisant.
privilégier la qualité, plutôt que la quantité,
sans doute le fait que tu ne peux pas pratiquer suffisamment régulièrement,
a de l’influence là dessus,
ne favorise pas le développement d’une stabilité,
d’une consistance à toute épreuve
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par là. Je ne sais pas si on a la même chose en tête à propos des mots que j’utilise, je peux peut-être expliquer comment se déroulent mes sessions en ce moment.
À moins que mes sens soient déjà en feu au moment de démarrer, je commence plutôt calmement, allongé sur mon lit, sous une couverture, en caressant doucement mes bourses. J’adore la sensation de plaisir qui s’y associe, qui s’accompagne d’une pointe de tension un peu en-deçà de la douleur et qui s’irradie vers les jambes… pendant de longues minutes, je bouge le bassin de droite à gauche, les jambes, je laisse courir mes mains lentement au gré des envies, je reste concentré sur le plaisir doux qui se diffuse selon son propre rythme, j’essaye de tirer, parmi les sensations qui me sont maintenant familières, celles qui sortent de l’ordinaire, qui sont nouvelles, qui étaient peut-être présentes mais qui m’avaient échappé. Le plaisir monte lentement, ça peut durer vingt, trente, quarante minutes, je ne force pas, je laisse venir, et je sens que mon corps est prêt quand mes mains commencent à s’aventurer en haut de mon corps, le visage, la bouche, la nuque, sans que j’aie l’impression que ce soit pour forcer quelque chose. En général, à ce moment-là, je commence être dans un état psychique différent, à me mettre à ne faire qu’un avec le plaisir que j’arrive alors à complètement accompagner.
Quand j’arrive à ne pas vouloir forcer un orgasme – il peut bien sûr y en avoir un qui arrive en début de session comme ça, au détour d’un massage du périnée, mais je l’accueille comme un pic audacieux au milieu d’une lente montée en puissance – c’est à ce moment-là que la marmite se met véritablement à bouillir et que mes petits mouvements se mettent à avoir de grands effets, ce sont de grandes vagues, espacées les unes des autres de plusieurs minutes où parfois je crois que tout est retombé alors qu’il n’en est rien, l’eau se retire simplement dans un endroit où je n’ai pas accès pour se préparer à déferler à nouveau, plus fort, plus complètement, plus longtemps que la fois précédente. Et lors d’une session la semaine dernière – c’est nouveau – qui a duré près de trois heures – ça aussi c’est nouveau – j’ai senti quel était cet ultime séisme, je l’ai senti venir, ça a duré de longues minutes au cours desquelles mon corps était indécis, il cherchait la porte par où sortir et m’emporter, et je n’en pouvais plus de ce plaisir qui était là, incroyablement bon, et menaçait de m’emporter totalement, et cependant ne venait pas complètement, attendait son heure, attendait le bon endroit, le bon moment. Et il m’a surpris en venant de la nuque, finalement, là où je m’escrimais sur mes jambes depuis de longues minutes.
j’ai eu une période comme cela, une fois que cela commençait à vraiment bien aller
où j’étais devenu un accro aux orgasmes,
le plus possible et le plus fort possible,
des heures durant, des dizaines et des dizaines,
avec très régulièrement des super O
J’ai eu ça aussi, vers mes débuts. Je me mettais sous la douche, et juste en me savonnant le corps, j’étais pris d’un orgasme qui me pliait en deux. Bon, ça ne durait pas des heures et des heures pour moi, mais c’est à cette période que j’ai eu peur deux ou trois fois de faire une crise cardiaque tellement ça me laissait ankylosé. Je ne dis pas que ça ne reviendra pas, mais ça m’intéresse moins. Mais même avec cette patience accrue, je reste quand même avec l’envie d’orgasmer et si d’aventure je reste toute une session sans arriver à ce point culminant, je me dis que j’ai manqué quelque chose. J’essaye de me réserver des petits moments pour ça plus régulièrement en ce moment, une discrète petite ondulation du bassin de temps en temps pour maintenir mon corps en éveil.
Bon je m’apprêtais à mettre un point final à ce message, quand j’ai eu un orgasme énergétique très doux, et très long. Des sensations diffuses dans tout le corps, et un basculement psychique fabuleux. Je vais aller m’endormir apaisé.
1 avril 2024 à 11 h 58 min #49364bzoParticipantJe ne comprends pas ce que tu veux dire par là
rechercher la qualité plutôt que la quantité,
j’entends par là, au fond, ne plus être obnubilé par les orgasmes,
nous autres hommes, on a tendance très souvent à l’être
et ainsi à avoir une pratique plutôt monocorde, uniquement orientée vers ce but
qui progresse peu, à cause de cela
et forcément s’appauvrit avec le temps, à force de se répéter
juste chercher à se sentir bien dans l’instant,
explorer l’extraordinaire diversité des sensations, possible,
rechercher le dialogue, la complicité, avec le corps,
à varier, à expérimenter, à improviser, sans cesse,
à s’écouter toujours plus finement
mais c’est clairement pas ton cas, la fixation sur l’orgasme,
prostatique ou autre,
je tiens à m’excuser, en me relisant, je me rends compte que je suis très paternaliste,
c’est un sale défaut, je vais travailler dessus,
ta pratique, telle que tu la décris, est superbe, riche et variée
et elle n’a rien à envier à personne
3 avril 2024 à 11 h 35 min #49368augnatParticipantAaah. J’avais compris l’inverse de ce que tu voulais dire. Et du coup je ne comprenais pas, parce que je supposais plutôt que tu voulais dire l’inverse de ce que j’avais compris.
je tiens à m’excuser, en me relisant, je me rends compte que je suis très paternaliste,
Je ne me suis jamais dit ça. On voit que tu es très satisfait de ta pratique et que tu n’en changerais pour rien au monde, ça c’est vrai, peut-être associé parfois à un petit sentiment de supériorité (mais je peux me tromper) qui existe chez moi aussi, je le sens bien (j’essaye de travailler ça aussi).
En réalité, je dois plutôt te remercier, parce que je sens que mon évolution est influencée par mes lectures, et je ne suis pas certain que je ne serais pas encore sur la fixation sur l’orgasme si je ne lisais pas régulièrement les posts (anciens et nouveaux) de ce forum. Je vois bien à quel point ma pratique gagne en qualité à mesure que j’assimile et que je fais miennes, à ma façon, les idées et expériences de ceux qui pratiquent depuis plus longtemps que moi.
Pour la première fois ce dimanche, j’ai ressenti une lassitude pendant une de mes sessions. Il est peut-être temps que je fasse à nouveau évoluer ma pratique.
4 avril 2024 à 19 h 18 min #49369bzoParticipantpeut-être associé parfois à un petit sentiment de supériorité (mais je peux me tromper) qui existe chez moi aussi
difficile d’y échapper, par moments quand tu vois à quel point,
les gens semblent ne pouvoir accéder au sexe que de quelques manières bien précises,
dans des circonstances bien précises et très ponctuellement
ne semblent pouvoir exploiter le potentiel sexuel de leur corps,
que de manière très limitée,
alors que je peux éveiller de la volupté, des sensations puissantes et riches, de la jouissance
où je veux, quand je veux, tout seul
en deux temps, trois mouvements,
en me caressant un peu, bougeant un peu les hanches ou autre chose,
enfin trois fois rien
On voit que tu es très satisfait de ta pratique et que tu n’en changerais pour rien au monde
ce n’est pas tout à fait vrai,
je regrette d’avoir perdu l’habitude de solliciter ma prostate toute seule,
les orgasmes prostatiques me manquent
et viendraient compléter idéalement mon mode yin
je ne veux plus, pour l’instant, en tout cas, retoucher à un accessoire externe,
mais aneroless,
je ne suis pas encore parvenu à retrouver toute cette félicité séismique à répétition
dont j’ai bénéficié pendant deux, trois ans,
durant ma période de massage 100% prostatique avec masseur
la faute en est, un peu, à ma pratique en mode yin,
le plaisir y vient tellement facilement, instantanément,
est tellement irrésistible, vécu dans tout le corps,
sensation constante de se faire l’amour, etc
que je ne parviens pas à résister au bout d’un certain temps,
5mn, 10, 15 à resserrer mes cuisses, à commencer à me caresser
et à basculer en mode yin
il suffisait d’une fois “que je tienne le coup”,
combien de temps je ne sais pas, 20mn, 30, une heure,
pour que cela se déclenche à nouveau,
cela, je le sais,
parce qu’il y a quelques années, à mes débuts avec masseur,
j’en suis passé par là
mes premiers orgasmes prostatiques, pendant tout un temps,
se déclenchaient pile après 45mn,
une précision étonnante qui a duré quelques semaines
après les délais se sont de plus en plus raccourcis,
jusqu’à qu’un jour,
il n’y en ait plus du tout
et je démarrais avec un orgasme, directement à l’insertion
mais là, en aneroless, après des années, à solliciter ma prostate,
en conjugaison avec tout le reste,
le corps comme un tout, un tout vibrant, un tout complice,
un tout capable aussi bien de générer que d’être réceptacle à ondes,
il faut que je réhabitue ma prostate,
enfin, plutôt, que je me réhabitue à la faire fonctionner à pleine puissance,
toute seule, sans aucune partie du corps, n’intervenant aussi
c’est vraiment pas facile
mais j’y arriverais,
quand j’aurai plus de temps, aussi,
je pratique beaucoup mon qu’avant et en beaucoup plus fractionné aussi
du temps du massage prostatique,
les séances de 2,3 heures, étaient la moyenne
et quasi tous les jours,
avec parfois certaines qui duraient 4, 5 heures
là, en mode yin, cela fait des années
que la moyenne de mes micro-séances, hors du lit,
l’essentiel de mon activité,
c’est une à deux minutes
au lit, un quart d’heure à une demie heure, à tout casser
c’est quelque chose de totalement différent,
de plaisir vécu totalement différemment
10 avril 2024 à 9 h 39 min #49389augnatParticipantJ’ai voulu te répondre, mais il y a quelques jours j’ai eu des problèmes personnels sérieux et ma prostate en a profité pour prendre quelques vacances quand j’étais dans l’œil du cyclone.
Et ça me paraît maintenant assez clair que mes cycles prostatiques (ou assimilés, je mets le yin dans l’assimilé) sont absolument nécessaires à mon équilibre corporel. Ça fait deux fois qu’après une période d’inactivité de plusieurs jours, plutôt une semaine ou deux, ces fameux spasmes intestinaux très douloureux finissent par revenir et trouvent leur résolution dans une défécation violente. Ce sont les deux faces de la même pièce. J’ai mis du temps à l’admettre, mais je dois reconnaître que j’en retire un certain plaisir.
La tension est redescendue de plusieurs crans hier, et j’ai eu une nuit absolument magique. À chaque fois que me réveillais, je laissais aller mes mains sur mon corps et j’étais pris d’une vague de plaisir salvatrice. Une sensation de plénitude qui se diffusait doucement dans tout le corps et qui durait plusieurs minutes avant de s’éteindre lentement. Ce matin, j’avais envie de faire l’amour mais avec la tension des derniers jours (surtout du côté de Madame), ce n’était pas possible. J’ai retourné cette douceur et cette sensualité vers moi et provoqué des orgasmes très doux et diffusants presque à la demande. Et l’envie est toujours là.
Je vois qu’on pratique vraiment différemment toi et moi (je n’ai pas assez de recul pour savoir si j’aurai une pratique aussi évolutive que la tienne). Le fait est que tu as une pratique satisfaisante et que tu es capable de l’adapter rapidement à tes envies. Juste après mon tout premier orgasme prostatique, ça a été le feu d’artifice, des orgasmes très forts, trop forts, arrivaient presque à la seconde. C’est moins le cas maintenant, mais quand tu parles de trois quarts d’heure ou même une demi-heure, je trouve ça énorme, mais évidemment on est différents. La fois où j’avais “patiemment” remonté la mécanique après plusieurs jours sans sensations satisfaisantes, ça avait dû mettre une vingtaine de minutes. Je ne fais pas de micro-sessions incroyables en yin comme toi, c’est plutôt dans le cadre du yin que je laisse venir les choses patiemment. Et tiens, ça fait tilt une de tes phrases, je ne suis pas certain d’avoir déjà fait une session 100% prostatique.
Mais après il y a une différence entre provoquer sa prostate et être appelé par sa prostate. Parfois – c’est rare – je sens que ça me titille et si j’ai la possibilité de lâcher les chevaux, ça arrive presque immédiatement, comme un besoin de décharger après un trop-plein. Alors que là tout de suite – et pourtant je suis bouillant ce matin – je sais qu’il me faudrait plusieurs minutes si je voulais faire ça. Tiens, je crois que je vais faire ça maintenant d’ailleurs. À bientôt.
10 avril 2024 à 9 h 41 min #49390bzoParticipanterreur
10 avril 2024 à 9 h 45 min #49391bzoParticipanterreur
sorry
réponse plus tard
10 avril 2024 à 10 h 02 min #49393bzoParticipantJe vois qu’on pratique vraiment différemment toi et moi
bien sûr que nos pratiques sont différentes,
nous avons tous les deux développer nos mondes de plaisir en solitaire,
ce sont des galaxies lointaines coulées dans nos chairs et nos esprits
qui ont des similitudes mais d’énormes différences, aussi,
c’est normal et c’est bien
toi, en plus, tu es en couple, moi, je suis solitaire depuis des années
mais quand tu parles de trois quarts d’heure ou même une demi-heure, je trouve ça énorme
c’était tout à mes débuts, mes premiers orgasmes prostatiques avec masseur, il y a quelques années,
après comme je l’ai écrit, le délai s’est raccourci de plus en plus, jusqu’à ne plus exister
là , en mode yin et en mode prostatique, aussi, d’ailleurs,
il n’y a plus aucun délai de puis longtemps,
c’est instantané de chez instantané
10 avril 2024 à 11 h 40 min #49394bzoParticipantj’ai eu une nuit absolument magique. À chaque fois que me réveillais, je laissais aller mes mains sur mon corps et j’étais pris d’une vague de plaisir salvatrice. Une sensation de plénitude qui se diffusait doucement dans tout le corps et qui durait plusieurs minutes avant de s’éteindre lentement.
me rappelle irrésistiblement ma pratique en mode yin, ces phrases
Mais après il y a une différence entre provoquer sa prostate et être appelé par sa prostate.
c’est sûr, moi je la provoque, je la fais réagir, je ne l’attends pas,
encore que, suis pas si sûr, au fond.
Je la provoque mais ne m’a-t-elle pas incitée à le faire?
En tout cas, je vais la chercher ou elle me fait aller la chercher, va savoir
le corps et l’esprit, leur interaction quand en selle sur le désir,
cela devient mystérieux, je trouve,
suis jamais vraiment sûr, à partir d’un moment, qu’est-ce qui vient d’où,
où est l’origine d’une telle chose ou d’une autre
cependant, cela ne me dérange pas outre mesure,
c’est signe pour moi de leur fusion, de leur complicité, de plus en plus grandes
dans les moments de plaisir
un tout, une seule entité, une seule unité
où tout collabore, tout interagit, tout se questionne, tout se répond
ne formant plus qu’un,
le corps et l’esprit, dans les moments de volupté,
c’est ainsi que cela devient démesurément splendide
15 mai 2024 à 12 h 32 min #49742augnatParticipantJ’ai expérimenté deux ou trois nouvelles choses ces derniers jours ou semaines. Pas nouvelles en soi, mais plutôt dans l’appréhension de la pratique, je crois.
Je ne retrouve pas la phrase, @bzo, et pourtant je suis sûr de l’avoir lue et même que tu l’as écrite plusieurs fois : on ne se satisfait pas éternellement de ce qu’on a, on veut toujours autrement ou différemment. L’être humain est comme ça, on marche au désir, et moi toutes mes sessions finissaient par se ressembler, dernièrement. Pas dans le détail, évidemment, mais dans la routine que j’avais mise en place.
Bref, le plaisir yin (je devrais vraiment lire le fil que tu as initié il y a quelques années sur le sujet) était circonscrit à mes sessions qui peuvent évidemment être extraordinaires, quand je parviens à mettre mon esprit complètement en phase avec mon corps. Je me suis essayé à le penser, à saisir les occasions, quand c’est approprié, et notamment à réinvestir mes nuits. À la plupart de mes micro-réveils la nuit, je plie les jambes, je passe mes mains à l’intérieur de mes cuisses, j’ose monter vers le ventre, le plaisir vient, pas trop fort mais tellement bon. Et je me rendors. Et j’ai surpris mon corps à se mettre en mode rewiring, un soir comme ça où je m’apprêtais à basculer dans le sommeil. Un plaisir soudain, intense et inattendu, venu du bas-ventre, est venu me tirer de mon état cotonneux et s’est prolongé pendant de longues secondes. Je croyais avoir atteint une maîtrise satisfaisante de la pratique, et voilà que mon corps se réveille comme s’il la découvrait pour la première fois.
Ça faisait plusieurs jours que j’avais des appels de prostate – soit je l’appelais, soit elle m’appelait, je ne sais pas. Assis, une contraction un peu longue, un plaisir localisé, une petite sensation de chaleur, pas trop fort. Plusieurs jours que je la déclenchais régulièrement sans chercher à l’amplifier, et hier soir rien ne me prédisposait à ce que ce soit différent, mais je suis allé me coucher et je n’arrivais pas à dormir. Je me suis relevé une première fois pour regarder un podcast, enrichi de contractions régulières, puis recouché. J’ai senti que ma prostate voulait. Impossible de dormir. Pendant une demi-heure peut-être, je contractais, ça chauffait, ça montait haut, mais toujours dans des proportions raisonnables : la présence de Madame dormant à mes côtés empêchait l’abandon complet, mais à force de chauffer, je me sentais de plus en plus incandescent, les images de mes voisins dont j’ai surpris les préliminaires un samedi pluvieux venaient et faisaient monter mon plaisir, mon bassin semblait prêt à se casser en deux sous l’effet des convulsions que j’essayais de contrecarrer, car si je bougeais trop je risquais de réveiller ma compagne. Je sentais l’énorme boule de plaisir presque là, juste là, délicieuse frustration. Je n’y ai plus tenu : j’ai déménagé ma couette et mon corps nu dans le salon.
Arrivé là, enfin seul, c’est presque décevant. Les sensations sont moins fortes, le danger de l’interdit devait les amplifier. Néanmoins la session continue, chaque contraction apporte sa vague de chaleur, différente selon ma position, sur le ventre, en chien de fusil, sur le dos. L’orgasme ne vient pas, mais je m’en fiche, c’est si bon… Je contracte, la chaleur monte, monte, monte, je suis essoufflé, je dois m’arrêter. Comme dans mes débuts, par moments je me sens proche du basculement, je sens que ça pourrait être le tsunami, que l’appréhension vient bloquer.
Ce qui est intéressant, c’est que pendant toute la durée de la session, je m’interdisais de me laisser aller à la facilité du mouvement déclenchant le plaisir yin. Ou plutôt, j’essayais de m’en empêcher (c’est peut-être plus difficile sans l’Aneros qui a un rôle de facilitateur chez ses adeptes), sans toujours y arriver mais en réussissant à le limiter à quelques fugaces instants, et au bout d’un moment, c’est mon propre corps qui a commencé à le générer. À chaque vague, c’est comme si mon corps était devenu abrasif et que mes jambes crépitaient sous les flammes. Mais pas que, ça se déplaçait dans mon corps, des sensations plus chaudes qu’à l’accoutumée, j’ai même eu un orgasme localisé au niveau du sexe sans toucher mon sexe, je décollais avec le simple frottement de mon corps sur les draps. Je suis resté plusieurs fois allongé, immobile, sans contracter, à sentir le feu se propager, atteindre un pic, redescendre. Et puis je recommençais. Le réveil serait terrible, mais je n’ai pas regardé l’heure. C’était mon moment. J’ai eu l’impression d’accéder à une autre dimension du yin, auto-alimentée par cette partie de moi-même longtemps restée en sommeil. Et j’ai encore chaud au ventre.
15 mai 2024 à 21 h 55 min #49745bzoParticipanthum, tout mon texte a été chipé par l’anti-spam, c’est bien la première fois depuis longtemps,
pourtant je ne crois pas avoir utlisé de “mots douteux”
flûte, il était bien long,
pas le courage aujourd’hui de le recommencer
15 mai 2024 à 22 h 06 min #4974616 mai 2024 à 20 h 50 min #49751bzoParticipantquelque chose ne va plus ,
je viens de me faire avaler encore un message,
sans raison apparente, flûte de flûte
je lui ai mis un message privé sur le Discord
18 mai 2024 à 12 h 23 min #49744bzoParticipantJe ne retrouve pas la phrase, @bzo, et pourtant je suis sûr de l’avoir lue et même que tu l’as écrite plusieurs fois : on ne se satisfait pas éternellement de ce qu’on a, on veut toujours autrement ou différemment. L’être humain est comme ça, on marche au désir, et moi toutes mes sessions finissaient par se ressembler, dernièrement.
ce que j’écris régulièrement, c’est que la routine est un danger, un piège
car il n ‘y a aucun plaisir aussi intense, soit-il dont on ne finit pas par se lasser,
si notre pratique est devenue répétitive
À la plupart de mes micro-réveils
chez moi, ce sont toujours des moments extraordinaires,
quand on est, pour quelques secondes, expulsé de ses rêves,
le corps et l’esprit, semblent disponibles incroyablement
J’ai eu l’impression d’accéder à une autre dimension du yin, auto-alimentée par cette partie de moi-même longtemps restée en sommeil.
accéder aux ressources infinies du yin en nous, sans que cela soit fortuit mais voulu, recherché,
nous permet réellement de commencer à en explorer le potentiel, à libérer celui-ci sciemment
la réunion corps esprit, leur complicité, est tellement nécessaire,
j’ai longtemps cru que le corps faisait tout tout seul
que l’esprit était “avalé”, en quelque sorte, qu’il se dissolvait dans le corps quand tout va bien
mais non, c’est réellement leur collaboration, leur réunion
qui permet d’ouvrir toutes les vannes en grand,
cette séparation corps esprit,
je me demande d’ailleurs si elle est bien valide, bien pertinente,
ils se confondent , en fait,
c’est notre intellect, en fait qui est une cellule à part
qui d’habitude accapare les ressources de l’esprit
mais une fois qu’on parvient bien à le rendre silencieux, le temps de l’action,
à l’éteindre, en quelque sorte,
alors le corps et esprit, ne font plus qu’un, se confondent,
l’esprit devient corps et le corps esprit,
alors les énergies peuvent circuler splendidement,
le ressenti et les pulsions gouverne l’action,
l’imagination joue aussi une grande part
21 mai 2024 à 0 h 12 min #49792augnatParticipantJe trouve ça hyper compliqué de définir le rapport corps/esprit qu’il “faut” atteindre pour la pratique la plus satisfaisante possible.
Ce que j’ai noté pendant la session nocturne dont j’ai parlé, c’est qu’au bout d’un moment, quand mon esprit était en phase (quoi que ça veuille dire), ça n’arrêtait certes pas les pensées, par contre les choses qui me venaient, qui n’avaient bizarrement pas toujours de lien avec le sexe, ressemblait beaucoup à ce qui se passe au bout d’une longue période de vacances, quand je ne suis plus sous la pression du travail et que j’arrive à laisser aller mes pensées librement, qu’elles ne se fixent pas sur les problèmes du quotidien mais qu’elles vagabondent selon un esprit d’escalier caractéristique.
Bref je n’étais pas dans le contrôle.
chez moi, ce sont toujours des moments extraordinaires,
quand on est, pour quelques secondes, expulsé de ses rêves,
le corps et l’esprit, semblent disponibles incroyablement
Je remarque que plus les nuits passent, plus ces plaisirs sont intenses !
21 mai 2024 à 18 h 23 min #49794bzoParticipantJe trouve ça hyper compliqué de définir le rapport corps/esprit qu’il “faut” atteindre pour la pratique la plus satisfaisante possible.
tout dépend de ce que tu entends par esprit,
moi je fais une distinction entre esprit et intellect
l’esprit, c’est un peu toute la mécanique qu’on a dans la tête,
puissance de l’imagination comprise, sensibilité
l’intellect, ben, c’est notre capacité à réfléchir, à raisonner,
nos pensées, grosse modo,
notre ego, aussi, quelque part
le second, je trouve, doit intervenir le moins possible,
au plus il est comme un chien inactif, couché dans sa niche,
au mieux cela fonctionne, je trouve,
le corps et l’esprit peuvent fusionner, ne plus former qu’un
on a une présence au monde, tout à fait différente, ainsi,
plus animale mais pas seulement,
plus sensible, plus dans le ressenti,
on sent aussi beaucoup plus ses organes,
ce qui se passe dans le corps
on perçoit aussi avec plus d’acuité, des choses mystérieuses qu’il y a en nous,
on pressent d’immenses secrets qui dorment dans nos profondeurs
26 mai 2024 à 13 h 09 min #49821augnatParticipantOui, je comprends cette distinction entre esprit et intellect, elle est pertinente. C’est la formulation la plus proche de la manière dont je ressens les choses, que je n’arrivais pas à exprimer correctement (et donc, merci). J’étais beaucoup sur l’intellect pur, avec une petite forme obsessionnelle, avant de démarrer une psychanalyse, sans laquelle je pense que ma prostate serait encore aujourd’hui à l’état végétatif.
D’ailleurs je l’avais globalement lâchée au profit du yin, mais ces jours-ci j’ai envie de sensations plus épaisses, et je crois que j’ai eu à faire un nouveau petit rewiring de prostate. Souvent, je me mets devant une série ou un podcast, je fais des contractions régulières pendant que l’intrigue se développe, ça monte mais pas trop haut ; parfois un orgasme me surprend (je mets alors sur pause), le plus souvent je reste une heure comme ça, parfois deux, c’est très agréable mais ça ne va pas plus loin. Puis vient l’heure d’aller se coucher et je peux faire une bonne session, mais avec cette impression que ça ne va jamais monter plus haut. Et quand ça vient, je peux être pris d’un besoin furieux et me griffer, me mordre, me pincer. On dirait que je suis plutôt dans une phase masculine.
Ce que je trouve bizarre, c’est ce temps de montée, comme si ça ne réagissait pas trop, comme au début de ma pratique. Ou alors je ne veux pas vraiment, je badine avec moi-même, je ne sais pas. Ma prostate a peut-être besoin de se dérouiller, ou alors mon corps a compris que mon fonctionnement repose sur la lenteur.
30 mai 2024 à 23 h 41 min #49830augnatParticipantEst-ce le changement dans ma façon de procéder, la pause prostatique, le fait d’en avoir parlé ici, un peu de tout ça ?
Toujours est-il que j’ai fait la meilleure session de ma vie ce matin, alors que j’avais peu de temps devant moi. Je suis parti tout de suite sur une dimension parallèle, j’ai dit merci à mon corps et je lui ai dit qu’il m’avait manqué… j’ai été cette boule de volupté dès l’instant où j’ai posé mon ventre sur mon lit et chaque seconde qui passait était une seconde merveilleuse, chaque interstice venait apporter sa touche au moment où il le devait. Perfection et complétude. Je n’ai été que plaisir d’un bout à l’autre. Et, était-ce même nécessaire ? Non, ça ne l’était pas, mais mon corps m’a fait cadeau de l’orgasme le plus incroyable de tous mes temps, qui s’est étendu de longues minutes durant, dans chaque interstice qui voulait sa part, tandis que mes râles se perdaient probablement au-delà des murs des voisins exaspérés.
Tout ça n’a duré qu’un quart d’heure. Mais quel quart d’heure, les amis…
31 mai 2024 à 0 h 50 min #49831bzoParticipanteh bien, cela fait deux bonnes nouvelles aujourd’hui
l’autre étant que cette abjection de Trump a été reconnu coupable sur toute la ligne
plaisanterie mise à part
et tu as appliqué quelle technique ou tu ne faisais rien?
1 juin 2024 à 14 h 38 min #49835augnatParticipant… le problème étant que ça n’empêchera sans doute pas sa réélection.
Eh bien, disons que j’étais un peu plus actif, mes mains se baladaient plus, papouillaient, griffaient, pinçaient, vers les zones de mon corps qui m’appelaient. J’étais véritablement happé vers elles. Une vraie connexion avec moi-même.
Le fait que ça n’était pas prémédité mais que ça a été le fruit d’une envie et d’une inspiration subites a dû jouer, parce qu’hier, sur le chemin vers chez moi où je me rendais avant de repartir en soirée, j’ai programmé dans ma tête ce moment pour un petit plaisir ; je l’ai fait et c’était très bien, mais clairement un cran en-dessous.
Mais je me sens de mieux en mieux connecté à mon corps, la preuve en est, cette nuit j’ai rêvé que j’étais en session yin, et que je décidais de contracter les muscles de ma prostate pour envoyer mon corps dans la stratosphère. Bref j’y vois la preuve que mon inconscient a complètement intégré cette pratique.
1 juin 2024 à 23 h 09 min #49839bzoParticipantje l’ai fait et c’était très bien, mais clairement un cran en-dessous.
un cran en-dessous que d’habitude?
Bref j’y vois la preuve que mon inconscient a complètement intégré cette pratique.
cela devient tellement naturel , une fois qu’on est bien entré dedans,
je dirai même que le mode yin,
c’est la prolongation la plus naturelle qui soit
du corps et de l’esprit qui se connectent,
la peau appelle les mains, la danse appelle les hanches,
les génitaux appellent les cuisses,
la prostate appelle les contractions,
on n’a pas à y penser un seul instant,
cela vient tout seul,
tellement tout seul
2 juin 2024 à 12 h 52 min #49852augnatParticipantun cran en-dessous que d’habitude?
Deux bons crans en-dessous de la session exceptionnelle de jeudi, et un petit cran en-dessous de d’habitude.
Mais en ce moment je varie un peu plus mes sessions, je fais souvent du prostatique pur devant ma série (que j’ai dû interrompre hier pendant cinq bonnes minutes pour vivre un orgasme fantastique) et des sessions cocooning plutôt yin quand j’ai un peu de temps seul et que l’envie est là, où je m’autorise un peu plus de choses qu’avant.
2 juin 2024 à 13 h 20 min #49854augnatParticipantcela devient tellement naturel,
(…)
une fois qu’on est bien entré dedans,
on n’a pas à y penser un seul instant,
cela vient tout seul,
tellement tout seul
J’ai progressé par strates et je sens qu’il commence à y avoir suffisamment de couches pour ressentir ce que tu exprimes, que ça commence à faire sens dans ma chair.
2 juin 2024 à 16 h 42 min #49856augnatParticipantComme pour illustrer mes propos, mon corps vient de me faire le don d’un orgasme incroyable, qui met tous les autres d’accord.
Je crois que je suis resté dix bonnes minutes à chercher mon souffle, à partir à droite et à gauche sur mon lit, sans bien savoir où j’étais ni ce que je voyais. Je ne faisais qu’un avec mon corps, j’étais assailli de partout, c’était bon, tellement bon, même quand les sensations revenaient à un niveau plancher pour ne faire qu’annoncer ce qui allait suivre… chaque geste que je faisais était le geste qu’il fallait, j’ai aimé ces draps de ma chère et tendre qui couraient délicatement sur ma peau, j’ai serré si fort son coussin d’allaitement. Au bout d’un moment j’ai cru que mon esprit ne redescendrait jamais, et je me suis mis à hoqueter, hoqueter, sans que je sache vraiment si je riais ou si je pleurais, tellement je me sentais loin, sur un promontoire inaccessible, sans possibilité de retour.
Le retour s’est fait, finalement, en douceur, mais ça picote encore.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 3 semaines par augnat.
2 juin 2024 à 19 h 21 min #49860bzoParticipantJ’ai progressé par strates et je sens qu’il commence à y avoir suffisamment de couches pour ressentir ce que tu exprimes, que ça commence à faire sens dans ma chair.
Pour moi, c’est vraiment comme quand tu fais l’amour avec quelqu’un d’autre.
Il y a un élan constamment, une passion, une ardeur,
une soif d’aller intimement vers soi
comme d’aller intimement vers l’autre
De temps à autre, tu as une idée par rapport à ce qui se passe,
comment il faut faire, ce qu’il faudrait changer,
quelque chose à essayer, etc
cependant la plupart du temps,
tu laisses parler ton instinct, tes pulsions,
tu es à l’écoute du corps de l’autre, du tien
et tu agis en conséquence
eh bien, c’est la même chose dans ma pratique en mode yin,
je fais l’amour et les gestes me viennent, les mouvements me viennent,
sauf qu’au lieu d’être à l’écoute de quelqu’un d’autre,
je suis à l’écoute de moi-même,
j’éprouve un élan vers moi-même,
ou plutôt, une partie de moi-même
vit un élan irrésistible vers une autre partie de moi
bon, c’est un peu plus compliqué que cela,
il faut avoir le féminin libéré aussi en soi,
pour parvenir à ses résultats,
sinon il n’y a pas de dialogue intérieur,
tout seul, entre le masculin et le féminin, possible
cette interaction avec le féminin en soi,
elle ne vient pas tout de suite,
en tout cas pour la grande majorité d’entre nous,
c’est un processus plus ou moins long,
de libération des énergies féminines en nous,
d’oser aller au de-là de certaines frontières, de certains tabous,
de se laisser aller d’une certaine manière,
cédant, s’ouvrant, au plaisir, se laissant entraîner sans opposer aucune résistance
abdiquant toute volonté
pour se laisser guider entièrement par le désir
plutôt qu’un mécanisme de force, une mécanique de forçage,
un chemin préétabli se terminant soit par une éjaculation
soit par un orgasme prostatique,
non, on se laisse juste entraîner par la volupté, par les sensations
chaque geste que je faisais était le geste qu’il fallait
ça me parle cette impression, je l’ai aussi souvent,
c’est spontané et en même temps ,
c’est réfléchi quelque part, par quelque chose en nous
c’est une sorte de chorégraphie, là encore
qui semble totalement spontanée
mais en même temps, il y a un fil, il y a une continuité,
il y a des enchaînements, des passages de relai, bien coordonnés
le fait est que c’est le ressenti qui nous guide totalement dans ces moments-là,
ainsi c’est entièrement spontané
et en même temps ô combien réfléchi,
avec une précision diabolique,
c’est de l’ajustement constant, au millimètre près
Mais en ce moment je varie un peu plus mes sessions, je fais souvent du prostatique pur devant ma série (que j’ai dû interrompre hier pendant cinq bonnes minutes pour vivre un orgasme fantastique) et des sessions cocooning plutôt yin quand j’ai un peu de temps seul et que l’envie est là, où je m’autorise un peu plus de choses qu’avant.
oui, s’explorer, on est comme un chantier et le resterons toujours
et c’est bien ainsi,
les possibilités sont tellement illimitées
que c’est vraiment dommage de ne plus exécuter que des routines
accepter un peu d’inconnu, d’incertitude quant aux résultats du moment,
se retrouver parfois dans des culs de sac, devoir rebrousser chemin,
cela permet de progresser et d’atteindre toujours de nouveaux sommets
car faire du surplace, c’est reculer lentement mais sûrement
Au bout d’un moment j’ai cru que mon esprit ne redescendrait jamais
j’ai eu cela aussi, deux , trois fois, hier dans la nuit,
chez moi cela s’est manifesté d’une autre bizarre,
j’ai eu cette sensation que la jouissance était devenu comme une chape de béton autour et en moi,
je me sentais complètement paralysé par le plaisir,
mon corps n’existait plus, je n’existais plus non plus, le temps ne passait plus,
il n’existait plus que cette sensation d’une incroyable intensité
qui figeait toues mes cellules dans une sorte d’immobilité qui semblait pouvoir continuer indéfiniment
ce n’était pas oppressant du tout,
c’était comme une sorte de cocon hors du temps et de l’espace
25 juin 2024 à 13 h 07 min #50047augnatParticipantPour moi, c’est vraiment comme quand tu fais l’amour avec quelqu’un d’autre.
On n’a pas le même vécu et donc des sensibilités différentes, et pour moi vivre des moments comme ceux-là dans le partage, une autre peau, une autre âme, avec ma compagne par exemple, est quelque chose qui me manque vraiment. Je me suis heurté au mur de cette réalité-là et ça engendre toujours de la frustration chez moi.
Il m’est arrivé quelque chose de bizarre, psychologiquement. Mes derniers messages datent de trois semaines, écrits pendant une courte période où mes sessions m’amenaient des sensations extraordinaires. Eh bien, dans le même temps, ou juste après, j’ai eu une phase de déprime assez sévère, pendant laquelle je me suis battu avec un sentiment d’abandon, de finitude, où plus rien n’avait de sens, et une angoisse très forte devant la perspective d’affronter les heures, les jours. Et sans savoir pourquoi, j’ai relié cet état à la grande qualité de mes sessions, comme si c’était à cause de ça que plus grand-chose n’avait de sens.
Bref je l’ai accompagné d’un mouvement de ralentissement, quelques contractions par-ci par-là devant ma série mais sans plus. J’ai enfin pu faire une session un peu longue ce dimanche, inopinée (je m’étais réveillé à 7h, je n’arrivais pas à me rendormir, et tout à coup…), à la faveur d’un week-end à la plage, le quotidien mis de côté. Du prostatique pur, en laissant l’énergie sexuelle se diffuser dans tout le corps. Mais je me demande bien où je vais.
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