quelques corrections, encore
la finesse, la précision, la douceur soyeuse,
la longueur, l’étalement, l’élasticité,
de chaque vague, en mode yin,
évolue, progresse, jour après jour,
se bonifie comme un vieux vin
émergeant de mes caves
ma chair est comme un terrain de jeu,
il y a quelque chose de tellement libérateur,
de tellement épanouissant,
de tellement ressourçant, de tellement ineffable,
quand elles roulent dans ma chair,
un monde de nectar, s’abbat sur moi,
l’instant devient le duvet frissonnant d’un oiseau
du sens semble, aussi, être là, quelque part,
du sens d’être ici,
du sens d’être ici, dans un corps et un esprit,
ne plus être qu’un réceptacle pour une fête voluptueuse,
s’unir de tout son être,
semble de plus en plus, comme un moment de grand sens,
enveloppé dans une ivresse qui inonde les cellules
le monde vert, le monde brun, le monde bleu,
de la terre,
semble constamment vibrer,
constamment baigner dans une sorte de liesse silencieuse
mais qu’on ne percevrait que de loin, de très loin,
une grande fête, une toute grande fête,
semble se passer par là, en face de nous,
si cruellement proche
quelque chose en nous, est pourtant capable d’accéder,
se mettre au niveau, se synchroniser avec la terre,
vivre au rythme des battements silencieux de son noyau,
l’animal et l’ange, sont en nous,
association possible
le plus humble objet dans le paysage,
le silence comme un sirop,
nous engloutissant encore et encore,
l’éponge sans fond, filtrage du torrent,
consommation à la lumière, de poussières d’or