hum, non, malheureusement,
ce qu’il y a , il semble,
c’est que le matin, au réveil,
je sois dans un état particulier d’absolue réceptivité
mais, hélas, cela ne dure pas, ainsi, après,
tout le long de la journée
le plaisir reste, bien sûr, immense, majestueux, splendide,
solide de chez solide, consistant de chez consistant,
mais il n’y a plus, tout à fait,
ce que je qualifierai de “cet état de réceptivité totale, absolue”,
que j’ai au réveil
bon, c’est comme cela,
je ne me plains pas,
la nuit relâche sa douce, sa magique, étreinte sur moi
et pendant un temps, je bénéficie encore de sa absolue liberté,
de son pouvoir sans limites, sur mon être,
dans ma chair, dans mes sens,
dans ma pratique
après, cela reste divin
mais il n’y a plus cette dimension particulière,
qu’il y a durant les moments immédiatement après le réveil,
enfin, c’est aussi sans limites, c’est aussi magique, après
mais il n’y a plus la puissance de la nuit, dans mes veines, dans ma chair
qui s’exprime
aux premières secondes après mon réveil,
quand ma main se pose sur la peau,
les énergies du rêve sont encore là,
elles sont encore là qui se gambadent librement partout,
elles étaient en train de se retirer,
comme une divine marée haute dans l’invisible,
dont les eaux étaient en train de repartir, de retourner
mais que soudainement le contact de ma paume, de mes doigts, sur la peau,
mais que le mouvement langoureux, dans mes hanches,
que les contractions, que les frottements des cuisses sur les génitaux,
a attiré l’attention irrésistiblement,
a incité, un moment, encore, à se mêler à l’action
et ne voilà-t-il pas que les flammes d’un subtil booster,
dansaient partout dans mes veines,
la volupté semble enchantée, ainsi, au réveil,
des doigts de fée, parallèlement aux miens,
viennent jouer sur ma peau,
viennent taquiner ma prostate, mon anus, mes hanches
dans 5 mois, je serai à la retraite,
je pourrais pratiquer autant de temps que je veux,
au réveil,
rester au lit toute la journée, même, si cela me chante,
à jouir, à jouir, à jouir
et toute la nuit, aussi, dans la foulée
si ma chair en redemande