ce qui est mystérieux, assez miraculeux, même, osons le mot,
dans ma pratique en mode yin,
c’est que le corps semble réagir,
comme un tout, comm un ensemble,
à la moindre sollicitation
je me caresse à un endroit
et c’est un peu comme si je m’étais caressé un peu partout,
tellement la sensation semble venir de tous les côtés
pour reprendre une analogie que j’ai déjà employée par le passé,
c’est un peu comme si en mode yin,
tout mon être réagissait comme la surface d’un plan d’eau,
je lance un caillou quelque part dedans
et des ondes concentriques immédiatement se forment,
s’éloignent du point de chute
pour aller dans toutes les directions
j’en lance un deuxième,
en me caressant une fesse, par exemple
et en même temps un troisième, en me frottant les tétons
et des cercles concentriques d’ondes s’en vont des deux points de contact,
envahissent toute la surface, se croisent, se décroisent,
unissent en certains endroits leurs vagues,
en d’autres, les font se ruer les unes contre les autres
et si dans la foulée,
je contracte un peu les muscles du périnée,
cela fait comme un autre caillou, bien gros celui-là (puissance de la prostate)
qui entre en contact avec la surface
une fois bien en action,
c’est un fil continu de cailloux qui atterrissent, qui plongent dans les eaux,
parfois, trois, quatre, cinq , six, en même temps,
parfois qu’un seul,
parfois des toutes minuscules, parfois des énormes,
parfois qui s’enchaînent à un rythme soutenu, à toute vitesse,
parfois plus lentement, plus sporadiquement
la combinaison de tous ces jets,
arrivant avec plus ou moins de force de lancée, de poids initial,
selon un certain angle, quasi à la verticale
ou au contraire, plus ou moins en rase motte de la surface,
fait que rapidement,
tout le plan d’eau, on pourrait dire, qu’est mon être en mode yin,
n’est plus qu’une danse d’ondes exubérantes,
une grande salle de bal avec des milliers de danseurs qui papillonnent