20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 25)
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  • #24494
    Jieffe
    Participant

    Bonjour à tous,

    Je ne suis pas vraiment nouveau ici, et peu doivent se souvenir de moi. J’ai été peu présent et peu actif, il faut bien le dire, mais il doit y avoir quelques messages de moi quelque part sur le forum ainsi qu’une présentation que je n’ai pas su retrouver.
    Voici l’objet de mon message. Je souhaiterais reprendre l’apprentissage que j’avais timidement commencé, mais voilà, je l’avais déjà soulevé à l’époque, j’ai de gros soucis d’organisation et je n’ai pas trouvé de solution. Ceci explique cela, sans pratique, je ne peux faire de retour d’expérience ni aider ceux qui le demandent.
    Comment vous organisez vous sachant que je dois rester discret et que je ne suis jamais seul chez moi, ou jamais suffisamment longtemps? Je dors seul, ce qui peut être un avantage, mais la pratique du massage prostatique demande tout de même une sacrée organisation (lubrifiant, nettoyage, maîtrise de l’agitation, des cris et gémissements éventuels…).
    À ceux qui pratiquent discrètement et qui sont rarement seul, auriez vous l’amabilité de partager vos astuces organisationnels, si tant est que vous en ayez?
    Je vous en serais vraiment reconnaissant. Je vous avoue me sentir dans une impasse.

    #24496
    Andraneros
    Modérateur

    Bon retour @jieffe.
    Je mets tout d’abord en lien votre présentation du 17 mars 2015. Si vous souhaitez retrouver tous vos anciens messages vous cliquez sur votre pseudo qui est affiché en haut à gauche de votre message sous votre avatar.

    Telle que vous la posez votre question sous-entend que votre pratique du massage prostatique est plutôt clandestine. Dans une telle situation il est vrai que l’organisation régulière de vos sessions peut être difficile.

    Quels sont les éléments d’une bonne session ? Du temps pour soi-même, un ou plusieurs masseurs, du lubrifiant. Je suppose que vous avez à votre disposition masseurs et lubrifiant. Dans la mesure où vous dormez seul j’en conclue que vous avez une chambre qui vous est réservée. Si c’est bien le cas vous pouvez y stocker votre matériel de façon raisonnablement discrète.

    Pouvez-vous fermer votre chambre à clé pour éliminer le risque d’être dérangé pendant vos sessions ? Si ce n’est pas le cas, vous pouvez poser un verrou et justifier si nécessaire ce bricolage en vous appuyant sur votre pratique de la relaxation (besoin d’une isolation totale pour progresser) selon ce que vous nous disiez il y a deux ans et neuf mois :

    Je pratique déjà la relaxation, et arrive à me placer quelque fois dans des états de détente profonde, très agréable.

    Le nettoyage discret impose que vous puissiez utiliser la salle d’eau seul et la porte verrouillée. Pour nettoyer mes masseurs j’utilise de l’eau chaude, un savon liquide pour les mains et un gel antibactérien. Après rinçage j’essuie avec un torchon qui ne peluche pas réservé à cet usage. L’avantage de cette technique est d’utiliser des produits courants qui sont à demeure auprès de l’évier de la cuisine et des lavabos des salles d’eau. Si vous avez des masseurs en silicone qui accrochent la poussière vous pouvez les sécher au sèche-cheveu.

    Entre deux utilisations je conserve mes masseurs dans des sachets plastiques de congélation pour les maintenir à l’abri de la poussière. Ainsi protégés vos masseurs peuvent être rangés dans n’importe quelle boîte d’aspect neutre.

    Le problème le plus délicat à résoudre est celui de

    maîtrise de l’agitation, des cris et gémissements éventuels…

    J’ai deux réponses malheureusement partielles à vous proposer :
    – 1) Tous les anéronautes qui connaissent l’orgasme prostatique ne tombent pas tous dans des convulsions et des hurlements incontrôlables. Certains oui (ce sont les vidéos les plus spectaculaires et donc les plus regardées sur la toile), d’autres non. Sur les forums spécialisés on trouve l’expression « calm sea orgasms », orgasmes de mer calme, qui décrivent des moments où le plaisir vous submerge et vous fait planer sans aucune réaction violente.
    – 2) Il est possible que votre cheminement prenne un peu de temps avant de vous plonger dans l’extase orgasmique et donc que vous puissiez reprendre votre apprentissage sans crainte même si vos premiers messages semblaient indiquer que vous étiez déjà au stade des mini Os’.
    Quoi qu’il en soit le maître mot est « relaxation ». Vous avez de l’avance sur ce point par rapport à nombre de nos amis qui commencent comme vous leur cheminement.

    Tout cela nous conduit au moment où la meilleure solution sera d’aborder le sujet avec votre femme. Vous pourrez le faire avec d’autant plus de facilité et de naturel que vous aurez atteint le stade de vos premiers orgasmes prostatiques. Elle sera en effet à ce moment en mesure de constater que non seulement l’évolution de votre sensualité ne nuit pas à la qualité de vos relations mais qu’au contraire elle vous rapprochera d’elle comme jamais auparavant.

    A l’âge où j’ai découvert cette forme de jouissance, je n’avais plus d’enfants à la maison. Je laisse donc nos amis plus jeunes vous répondre sur l’art et la manière d’organiser sa vie sensuelle en présence d’enfants.

    Bon cheminement @jieffe.

    #24497
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Adranéros et merci pour votre réponse, toujours avisée et bienveillante comme à votre habitude.
    Oui, ma pratique devra être clandestine, pour le moment tout au moins. Je sais et suis bien conscient que le chemin est long pour parvenir à l’orgasme, et que les cris, gémissements et autres ne sont pas pour tout de suite (ou peut-être jamais), mais j’ai cru comprendre qu’ils ne prévenaient pas de leur arrivée, alors je me renseigne par avance.
    Je n’ai pas pratiqué depuis mes derniers messages, et ne saurait dire si je suis avancé ou non, mais je me souviens effectivement avoir eu lors d’une de mes premières sessions une sensation très agréable (même très très agréable, qui n’a pas explosée, mais tout de même…) qui s’est renouvelé une fois ou deux lors de la même session. Les sessions qui ont suivis ont été moins fructueuses, j’ai pensé avoir eu la chance du débutant, mais là n’est pas la question. Je sais que le chemin est long et suis prêt à l’entamer.
    J’avais pensé à m’isoler pour les séances de relaxation, je vais certainement explorer cette piste. Ça ne me semblait pas la meilleure option, et je voulais savoir si certains avaient de meilleures solutions. Le dialogue avec ma femme me semble difficile dans un avenir proche.
    Merci encore pour votre réponse et pour l’astuce pour retrouver ses messages.

    #24505
    Jieffe
    Participant

    Bonjour,

    Je pense vous devoir quelques explications. Je n’écris pas ce message pour me faire plaindre ou chercher un quelconque soutient, mais je ne voudrais pas laisser planer le doute de la malveillance en confirmant que ma pratique doit rester clandestine. Ma femme a enchainé ces dernières années deux maladies graves et plusieurs interventions chirurgicales lourdes. Elle est aujourd’hui en voie de guérison, mais très dépressive, à juste titre. Je pense qu’elle vient de traverser plusieurs fois l’enfer. Vous comprendrez qu’elle n’est pas disponible pour la sexualité, et culpabilise vis à vis de moi. De plus son état dépressif modifie à mon sens sa perception des choses. Alors je ne sais pas comment elle prendrait ce désir de pratique, et dans la crainte que ça ne rajoute à son malheur, je préfère ne pas lui en parler. Ça pourrait éventuellement la rassurer, mais ça pourrait également la culpabiliser plus encore. Je ne sais pas vraiment et préfère jouer la carte de la sécurité.
    Voilà, je préfère clarifier les choses, je sais que la lecture de mon premier message peut générer des pensées négatives. Le choix n’est peut-être pas le bon, mais il est fait dans un but bienveillant.

    #24516
    Andraneros
    Modérateur

    Ne craignez rien @jieffe. Les réponses que nous apportons aux questions posées et les suggestions que nous faisons n’incluent aucun jugement. Tous les membres du forum sont conscients, comme moi, qu’elles n’ont de valeur que dans la limite des informations données et de l’expérience de leur auteur. Quand nous constatons une difficulté au dialogue sur un sujet sensible dans un couple, il est logique d’encourager ce dialogue dans la mesure où notre expérience personnelle et les conseils donnés par les professionnels nous ont appris à quel point cet effort contribue à améliorer les relations au sein du couple.

    Notre culture conduit un grand nombre d’entre nous à « faire des expériences » en secret ce qui a trois effets négatifs
    – 1) rendre ces expériences plus difficiles et leur exercice régulier parfois très compliqué,
    – 2) créer un sentiment de culpabilité définitivement défavorable au développement de notre sensualité,
    – 3) créer un sentiment de trahison ou de dévalorisation si votre partenaire s’aperçoit de quelque chose malgré vos précautions.
    En évitant ces trois difficultés on facilite le cheminement vers le super O’ mais cette règle générale ne tient évidemment pas devant des cas particuliers comme le vôtre.

    Vous comprendrez qu’elle n’est pas disponible pour la sexualité, et culpabilise vis à vis de moi. De plus son état dépressif modifie à mon sens sa perception des choses.

    Nous le comprenons très bien. Vous êtes d’ailleurs bien conscient de l’équilibre précaire de votre situation

    Ça pourrait éventuellement la rassurer, mais ça pourrait également la culpabiliser plus encore. Je ne sais pas vraiment et préfère jouer la carte de la sécurité.

    L’important pour votre couple, pour votre femme et pour vous est de mettre en œuvre tout ce qui peut améliorer le sentiment de sécurité, de confiance, tout ce qui peut rassurer. Bon cheminement @jieffe.

    #24521
    Jieffe
    Participant

    Merci Andanéros pour ce message, mais je ne craignais pas de jugement de votre part, vous êtes un saint…. 🙂
    Non, sincèrement, vos réponses et votre attachement à aider chacun de nous, la bienveillance dont vous faîtes régulièrement preuve prouve que vous avez une belle philosophie de vie, altruiste très certainement mais sans jugement assurément. Je sais aussi que tout le monde n’est pas comme ça, même si l’on ressent sur ce forum une grande ouverture d’esprit de la grande majorité des participants (tous?). Et c’est vraiment très agréable, en plus des échanges que l’on peut y avoir et de tout ce que l’on peut y apprendre. Cela en fait un site incontournable à mon sens, un havre de paix. Je l’ai déjà dit mais je le répète, encore merci à vous deux, l’un pour l’avoir créer et pour l’amender, l’autre pour le faire vivre en grande partie.
    Pour en revenir à ce que vous dites, je sais tout ça, et je ne compte pas en rester là, mais je n’ai pas l’impression que ce soit le moment.
    Quoiqu’il en soit, j’ai pu faire une petite séance hier très agréable que je raconterai très certainement à la manière d’un journal comme le font beaucoup, et qui sera susceptible d’aider peut-être je l’espère de nouveau débutant, et aussi parce que j’ai décidé de me relancer dans la quête du Saint Graal!

    #24530
    eveilletajoie
    Participant

    Bonjour Jieffe,
    Un témoignage rapide pour te partager ce qui fait écho chez moi
    Je traverse moi aussi une phase de vie avec très peu de rapports sexuels avec ma compagne, pour des raisons différentes des votres la sexualité entre nous est devenue très difficile à aborder, même s’il y a toujours de l’amour entre nous…
    J’ai choisi de profiter d’un de nos trop rares moments à deux pour lui parler de mon exploration autour de mon anus, ma prostate… sans entrer dans les détails techniques ou trop intimes.
    Elle a réagi assez vite en me demandant quel était le rapport avec nous? Pourquoi je lui parlais de tout ça? Et je lui ai partagé peu à peu mes découvertes sur la sensation d’etre pénétré, la douceur qu’il fallait avoir, le corps qui acceptait ou non, en tout cas qui était loin d’etre passif… et évidemment le lien que ça ouvrait avec elle, vers un peu plus de compréhension de ce qu’elle pouvait sentir avec moi, comment l’apprehender, avec mes doigts, avec mon sexe…
    J’etais loin d’etre parfaitement à l’aise, évidemment, mais je lui ai parlé de tout ça avec douceur et sincérité et elle m’a entendu de la même manière… je pense qu’elle m’aurait interrompu de toute façon si c’avait été trop
    Elle a conclu en disant « tu sais, pour tes explorations, tu te souviens du sextoy que tu m’avais offert il y a longtemps? Si tu veux me l’emprunter… mais je ne veux rien savoir! »
    Bref, ma femme n’en a pas fini de m’etonner… sans que ça n’enlève de nos difficultés de couple pour autant…
    Bon courage à toi, à vous deux

    #24536
    Jieffe
    Participant

    Bonjour WTIL et merci pour ton témoignage.
    j’ai déjà lu plusieurs témoignages qui ressemblent au tien, avec la même réaction que ta compagne. Je sais que je ne veux pas en rester là, mais je pense sincèrement que ce n’est pas le moment. Je me trompe peut-être…

    #24539
    Andraneros
    Modérateur

    Cette exploration cachée, indirectement vécue comme honteuse et en conséquence culpabilisante a plusieurs causes :
    – 1) le poids de notre culture, tout ce qui est anal est sale… donc tu es un pervers ;
    – 2) la peur de l’échec qui justifierait a posteriori l’interdit ressenti pesant sur cette exploration, ça ne marche pas parce que ça ne pouvait pas marcher… donc tu est un imbécile ou un sacré naïf ;
    – 3) la peur de faire souffrir sa compagne, tu vas chercher ton plaisir tout seul… donc tu m’abandonnes ;
    – 4) la peur du rejet de sa compagne, tu vas chercher ton plaisir dans le cul… donc tu es homosexuel et tu trahis notre relation hétérosexuelle.

    Il me semble difficile d’effacer ces obstacles en une seule conversation. Que faut-il pour y parvenir :
    – 1) Il faut une information objective, raisonnable et dépassionnée ce qui demande du temps et un esprit ouvert pour y accéder, pour l’analyser et pour modifier son cadre de référence.
    – 2) Il faut être confiant en son propre développent sensuel, ce qui peut demander à certains de développer leur confiance en eux de façon plus générale.
    – 3) Il faut créer si nécessaire et renforcer dans tous les cas la confiance au sein du couple afin que l’autre soit profondément persuadé que cette exploration ne peut que renforcer la relation mutuelle.
    – 4) Il faut convaincre l’autre et lui prouver quotidiennement que la découverte de cette jouissance anale, rectale et prostatique n’est en rien une trahison mais au contraire l’occasion d’un renforcement extraordinaire de la relation. En vivant des orgasmes internes et assimilables à ceux de la femme l’homme apprend à mieux l’accompagner dans sa propre jouissance.

    En ce qui me concerne je suis passé :
    – par la phase de l’exploration cachée,
    – puis par celle pendant laquelle ma femme a découvert que je faisais « des choses » ce qui a conduit à un moment de crise et d’explication douloureuse,
    – puis par celle où elle savait en refusant de s’y intéresser tout en en souffrant encore un peu,
    – puis par celle où sa souffrance a laissé la place à la sérénité quand elle a compris que non seulement je ne l’abandonnais pas mais qu’au contraire je m’occupais d’elle avec de plus en plus de tendresse, de plus en plus de patience,
    – puis par celle où elle m’a dit que je pouvais utiliser mon jouet sans problème,
    – puis par celle où elle m’a demandé de mettre mon jouet pendant nos ébats,
    – et enfin par celle où, libérée par mon évolution, elle est redevenue active dans la recherche de sa propre jouissance.

    L’exemple de l’évolution de mon couple ne doit en rien être reçu comme une leçon, seulement comme un témoignage, une expérience toute personnelle qui peut donner espoir à ceux qui connaissent cette difficulté. Cette évolution a pris de très longs mois mais les efforts, qu’elle a demandés à l’un comme à l’autre, ont porté leurs fruits, des fruits magnifiques.

    Bon cheminement à tous.

    #24542
    Jieffe
    Participant

    Bonjour Andranéros,

    – 3) la peur de faire souffrir sa compagne, tu vas chercher ton plaisir tout seul… donc tu m’abandonnes ;

    Dans mon cas, ce n’est pas moi qui l’abandonne, mais elle qui m’a abandonné. Nous n’avons eu aucune relation tendre depuis 4 mois maintenant. Mais comme je l’ai dit, je ne le vis pas comme un abandon, je sais que pour le moment elle ne peut pas faire autrement. Ce que je crains plus, c’est qu’elle culpabilise plus que ce qu’elle ne culpabilise maintenant: elle n’est pas capable de jouer son rôle d’épouse, et en plus de ce qu’elle ne peut pas faire. Ça peut aussi la rassurer, de savoir que je recherche du plaisir en solo plutôt qu’avec une autre personne. Je sais que c’est quelque chose dont elle a peur, qui génère de la jalousie, et vous savez comment on est quand on est jaloux.
    Au delà de ça, il faut aussi intégrer le fait qu’elle est (très) dépressive, et n’ayant jamais vécu avec quelqu’un de vraiment dépressif, je découvre. En fait, dans son cas ( je ne sais pas si tous les dépressifs réagissent comme elle, mais il semblerait que oui) elle a clairement une perception erronée de la réalité dont elle ne démords pas, et l’on ne peut pas prévoir à l’avance ce qu’elle va interpréter ni comment. Cela ne rend pas les choses faciles. De plus, elle se fait rapidement une montagne de ce qui est pour nous un détail, et nous ne pouvons rien y changer. Lui expliquer que ce n’est qu’un détail et elle comprendrait que je ne la respecte pas, que je ne respecte pas sa souffrance, que je balaie d’un revers de main l’objet de son stress.
    Bref, pour s’affranchir de ce sentiment d’abandon que nos compagnes peuvent ressentir, est ce que leur avouer notre pratique après quelques temps d’exploration ne serait pas la solution? Chérie, j’ai essayé pour m’assurer que ça fonctionnait, pour voir…etc depuis 2 (3..) mois, et ça n’a rien changé entre nous (ou peut-être même est ce mieux, tu me l’as fait remarqué). Tu comprends ce que je veux dire. Il me semble que ce pourrait être une bonne solution.

    Il faut une information objective, raisonnable et dépassionnée ce qui demande du temps et un esprit ouvert

    Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui, mais bientôt peut-être….

    Il faut créer si nécessaire et renforcer dans tous les cas la confiance au sein du couple afin que l’autre soit profondément persuadé que cette exploration ne peut que renforcer la relation mutuelle.

    Ça non plus, ça n’est pas possible pour le moment. Elle me tient aujourd’hui pour responsable de tout un tas de petits maux s’en s’apercevoir que je suis constamment présent pour elle, du mieux que je peux. Je pense même pouvoir dire que je me suis oublié pour elle ces dernières années. Attention, je ne me plains pas, je l’ai fait volontairement et de bon coeur. Si c’était à refaire, je le referai, et peut-être mieux encore, mais c’est une (ma) réalité.

    En vivant des orgasmes internes et assimilables à ceux de la femme l’homme apprend à mieux l’accompagner dans sa propre jouissance.

    Oui, ça j’en suis convaincu, plus par ce que j’en ai lu que par ce que j’ai vécu :D, mais je pense sincèrement que l’orgasme prostatique peut nous permettre de mieux comprendre l’orgasme féminin, et donc mieux l’appréhender.

    Je reste également persuadé qu’au sein du couple, le dialogue vaut mille fois mieux que le mensonge (ou les cachotteries). Ton histoire en est la preuve et j’en suis heureux pour toi. Ta nouvelle situation doit être très rassurante et confortable, et enrichissante depuis que madame prend part aux jeux. Je pense de plus que cela a du resserrer les liens entre vous, je me trompe?
    Merci en tout cas pour ton témoignage.

    #24559
    Andraneros
    Modérateur

    Souvent aux symptômes que tu décris @jieffe les personnes dépressives en ajoutent un autre que leur entourage supporte d’autant plus mal qu’il échappe à toute rationalité. Elles reproduisent en boucle des comportements inadaptés dans des situations apparemment résolues quelques semaines voire quelques jours plus tôt. Cela signifie que, même si tu peux avoir avec ta femme une conversation positive à l’occasion d’un moment propice, tu ne peux pas être sûr que la ou les conclusions de votre discussion restent valides longtemps après. Il faut donc en permanence être patient, attentif et rassurant.

    Ça peut aussi la rassurer, de savoir que je recherche du plaisir en solo plutôt qu’avec une autre personne.

    C’est un argument qui est à mon avis très important. Même dans sa dépression ta femme sait que tu as besoin de vivre ta sexualité et peut comprendre que tes sessions de massage prostatique t’aident à répondre à ce besoin en restant auprès d’elle et en attendant des jours meilleurs, à condition qu’elle soit persuadée de la permanence de ton affection.

    Bref, pour s’affranchir de ce sentiment d’abandon que nos compagnes peuvent ressentir, est ce que leur avouer notre pratique après quelques temps d’exploration ne serait pas la solution ?

    Oui si cet aveu est fait lors d’une conversation positive engagée dans de bonnes conditions comme je le dis plus haut. Tu as d’autant plus le droit d’exprimer tes besoins
    1. qu’elle est adulte,
    2. qu’elle sait ce qu’est la sexualité, même si son état et les effets des médicaments qu’elle prend ou a pris réduisent sa libido à néant,
    3. que tu es en mesure de lui prouver quotidiennement que cette pratique ne t’éloigne pas d’elle,

    Oui si cet aveu évite un sentiment de trahison, dans le cas où elle découvrirait ta pratique à ton insu, ou y met fin dans le cas où elle l’a déjà découverte.

    Pour répondre à ta dernière question, oui mais cette évolution a pris du temps et ne s’est faite, très vraisemblablement, que parce que les bases de notre relation étaient saines.

    Bon cheminement @jieffe.

    #24567
    Jieffe
    Participant

    Souvent aux symptômes que tu décris @jieffe les personnes dépressives en ajoutent un autre que leur entourage supporte d’autant plus mal qu’il échappe à toute rationalité. Elles reproduisent en boucle des comportements inadaptés dans des situations apparemment résolues quelques semaines voire quelques jours plus tôt. Cela signifie que, même si tu peux avoir avec ta femme une conversation positive à l’occasion d’un moment propice, tu ne peux pas être sûr que la ou les conclusions de votre discussion restent valides longtemps après. Il faut donc en permanence être patient, attentif et rassurant.

    Oui, c’est exactement ça. Je me suis aperçu de tout ça, et à l’occasion d’essais, j’ai regretté par la suite d’avoir été franc. C ‘est pourquoi je ne pense pas en parler directement tout de suite. En revanche, je pense tout de même en parler, avant qu’elle ne le découvre, mais sans rentrer dans le détail. Du type ‘j’ai découvert une pratique sexuelle orientée tantrique (par exemple) et solitaire’. Car comme tu le précises, je suis persuadé que

    dans sa dépression ta femme sait que tu as besoin de vivre ta sexualité

    et qu’elle est consciente que

    son état et les effets des médicaments qu’elle prend ou a pris réduisent sa libido à néant,

    Parce que tu es complètement dans le vrai.

    que tu es en mesure de lui prouver quotidiennement que cette pratique ne t’éloigne pas d’elle,

    Je pense que cette pratique peut au contraire me permettre de mieux accepter les difficultés du quotidien. J’ai pu remarquer à la lecture de différents témoignages qu’il pouvait y avoir une dimension spirituelle dans la pratique du massage de la prostate, et que les découvertes que l’on y fait peuvent changer notre comportement et faire de nous une personne meilleure pour les autres.
    Peut-être pourras tu répondre à cette question?
    Ma sexualité est aujourd’hui presque inexistante, et je finis par perdre le désir. Moins on mange, moins on a faim! Je me dis que cette pratique peut me permettre de trouver un équilibre qui lui sera également bénéfique. On ne peut aider autrui que si l’on va bien soi même. Enfin c’est ce que je pense. Je m’imagine qu’en connaissant les orgasmes prostatiques et en pratiquant je vais rencontrer une sérénité et une force intérieure qui ne peut qu’être bénéfique pour tous le monde, mais je me trompe peut-être?
    Merci en tout cas pour ta réponse Andraneros, tu as bien cerné le problème que tu sembles connaître.

    Pour répondre à ta dernière question, oui mais cette évolution a pris du temps et ne s’est faite, très vraisemblablement, que parce que les bases de notre relation étaient saines.

    J’imagine qu’en fonction des personnes, ça peut prendre du temps, mais aujourd’hui tu dois être heureux d’avoir pris la décision d’en parler. Cela renforce ce qui se dit régulièrement, que le dialogue est préférable au silence. Tu sembles vivre une belle aventure avec ta compagne. Dirais tu qu’elle est meilleure qu’avant que tu ne lui en parles?
    Au plaisir de te lire (toujours renouvelé).

    #24570
    Andraneros
    Modérateur

    @jieffe il est vrai qu’il est plus facile d’aider et donc de soutenir autrui quand on est fort, mais le soutien que l’on apporte à un proche peut aussi être un moyen de se renforcer.

    Je m’imagine qu’en connaissant les orgasmes prostatiques et en pratiquant je vais rencontrer une sérénité et une force intérieure qui ne peut qu’être bénéfique pour tous le monde, mais je me trompe peut-être?

    La réussite de la démarche d’apprentissage est un facteur de confiance en soi et de sérénité. Mais l’expérience du super O’ n’est pas nécessaire pour renforcer ta confiance si tu sais capitaliser sur chacun de tes progrès, sur chaque étape de ton cheminement, dans l’esprit de la méthode qui consiste à vivre chaque moment de tes sessions dans l’instant sans attente.

    J’ai écrit :

    En ce qui me concerne je suis passé :
    – par la phase de l’exploration cachée,
    – puis par celle pendant laquelle ma femme a découvert que je faisais « des choses » ce qui a conduit à un moment de crise et d’explication douloureuse,

    Tu réponds :

    aujourd’hui tu dois être heureux d’avoir pris la décision d’en parler.

    Non je n’en ai pas parlé ce qui a conduit à ce moment de crise dont nous avons su heureusement sortir pour le meilleur.

    En considérant ma longue vie commune avec ma femme et toutes ses étapes, je ne dirais pas que notre aventure est meilleure qu’avant. Elle est différente après toutes les séquences de la rencontre, des naissances, des carrières professionnelles, de l’éducation des enfants, de leur envol, de la maladie, de la naissances des petits-enfants, du poids de l’âge… Ce qui est meilleur aujourd’hui c’est le renouveau de notre sexualité qui redevient aussi excitante qu’elle l’était quand nous étions beaucoup plus jeunes.

    Bon cheminement @jieffe.

    #25051
    Jieffe
    Participant

    Bonjour,

    Encore une question pratico pratique. Nettoyez vous votre masseur immédiatement après une séance?
    Je fais mes séances le soir et une fois terminée, je nettoie le masseur avec du papier essuie tout puis un petit coup de lingette intime. Il passe la nuit comme ça dans une poche plastique et je ne le nettoie au savon que le matin.
    Je me pose la question de savoir s’il y a un risque pour l’hygiène et le développement de bactéries ou autres germes?
    Quel est votre avis la dessus et quelle est votre pratique?

    Pour information, j’ai pu trouver une solution pour mon organisation. Ma pratique est toujours secrète et je lèverai le voile quand je sentirai que ce sera le bon moment. Il faut juste que je le fasse avant d’être découvert, mais ça peut être aussi le bon moment. Je l’écris pour ceux qui rencontreraient les mêmes soucis.

    #25055
    bzo
    Participant

    immédiatement,
    dès que la séance est terminée,
    je le passe longtemps sous le robinet d’eau chaude avec du savon liquide,
    l’hygiène c’est important

    question organisation, heureusement j’habite seul,
    je fais ce que je veux , quand je veux, comme je veux,
    les murs sont assez épais,
    pour l’instant les voisins ne font fait aucune remarque,
    j’espère que cela ne les empêche pas de dormir
    parce que par moments, je me rends compte que je hurle ou que je gémis très fort

    aussi , comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois,
    j’utilise une alèse protège-matelas imperméable
    que je mets sur mon lit , reste bien en place avec les élastiques sur les coins
    ainsi je peux me déplacer autant que je veux ,
    changer de positions dans le feu de l’action,
    mon lit, mes couvertures restent bien secs, bien propres
    même si j’urine, j’en ai 5,6 de rechange.

    #25059
    Voyageur
    Participant

    J’imagine qu’il est important de bien laver au savon, ce que je fais dès la séance terminée. Car effectivement, je n’ai pas envie de laisser des bactéries se balader.

    Aujourd’hui, je me suis rendu compte que je hurlais presque au moment de l’orgasme… j’espère que mes murs sont assez épais 🙂

    #25065
    Andraneros
    Modérateur

    Je suis comme toi @jieffe, je nettoie mes jouets et ceux de ma femme dès que je peux le faire commodément ce qui ne signifie pas immédiatement. Dans l’attente du vrai nettoyage je les mets à l’abri dans une boîte en plastique fermée. Je fais un double nettoyage, le premier à l’eau (très) chaude avec un savon, le second avec une lotion antibactérienne. Je rince soigneusement à l’eau (très) chaude et j’essuie tout aussi soigneusement avec un torchon dédié qui ne peluche pas. Pour terminer je nettoie et sèche complètement la boîte. Je remets enfin chaque jouet bien sec à l’abri de la poussière dans un sac de congélation avec fermeture à glissière jusqu’à la prochaine utilisation.

    Le bon sens suffit pour comprendre que plus on attend, plus les bactéries éventuellement présentes vont se multiplier. Depuis plusieurs années que j’applique ma méthode je n’ai jamais constaté de traces anormales sur les jouets.

    Je suis heureux que tu puisses désormais faire tes sessions dans de meilleures conditions. C’est important pour ton confort et encore plus pour ta tranquillité d’esprit nécessaire au lâcher prise. Bon cheminement @jieffe.

    #25078
    Jieffe
    Participant

    Bonjour et merci pour vos réponses.

    Le bon sens suffit pour comprendre que plus on attend, plus les bactéries éventuellement présentes vont se multiplier.

    Oui, mais comme tu le nettoies après, ces bactéries devraient naturellement disparaître?
    En fait, mon jouet attend 5 à 6 h avant son nettoyage, et il a été passé immédiatement après la session à la lingette intime (il faudra que je regarde exactement la composition de ces lingettes, mais elles doivent nettoyer un minimum).
    Je fais également un double nettoyage, mais au savon.
    Qu’utilises tu comme lotion anti-bactérienne? J’ai bien pensé à la solution hydro-alcoolique, mais il faut à mon sens un rinçage soigneux, parce que la solution hydro-alcoolique sur les muqueuses, en dehors de rapport SM, je ne suis pas certains que ce soit très agréable. (je suis même certain du contraire!)

    #25097
    bzo
    Participant

    sans doute, pour des masseurs en plastique,
    un délai de plusieurs heures avant nettoyage minutieux, n’est pas un problème

    mais avec un masseur en silicone , comme le mien par exemple,
    avec sa surface soyeuse, qui semble avoir une sorte de perméabilité de surface,
    une vague capacité d’absorption,
    je me demande si cela n’est pas plus efficace de le faire tout de suite tout de même

    mais j’affabule peut-être sur le silicone
    et je lui attribue des propriétés qu’il n’a pas

    #25098
    Jieffe
    Participant

    Je ne suis pas un grand chimiste, mais je sais que l’on fait des joints sanitaires avec du silicone. Il y a peut-être plusieurs sortes de silicone, mais j’aurais tendance à dire qu’il est étanche.
    D’autre part, j’ai pu lire sur l’essais de l’Helix Syn sur l’excellent site NXPL que le silicone n’était pas micro poreux.
    En revanche, je me pose la question, est ce vraiment mieux un jouet en silicone par rapport à une jouet en plastique?
    Ça doit bien glisser?

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