#47776
augnat
Participant

Tu as été assez clair, il me semble. En tout cas à défaut d’avoir le même ressenti, je crois avoir réussi à comprendre par analogie.

J’ai l’impression que chez toi, les ondes péniennes jouent un peu le même rôle que les ondes anales chez moi, que je vais utiliser le plus souvent pour “forcer” le plaisir. Pas tout à fait de la même façon mais un peu.

Ça m’est arrivé hier, je sentais monter une vague de plaisir qui avait plutôt des allures de tsunami, et (l’impatience sans doute) j’ai contracté le bassin au mauvais moment, ce qui fait que c’est retombé comme un soufflet, d’une manière très frustrante car c’était l’heure de partir. Les sensations étaient encore là mais il fallait que je les rassemble à nouveau, patiemment, que je laisse monter et ces choses sont toujours un peu incertaines, on le sait bien, et je n’avais plus le temps. Alors je suis allé chercher ma carte joker, et les contractions anales que j’ai provoquées sont allé puiser les ondes momentanément éteintes pour pallier – imparfaitement – l’orgasme avorté. Je sens que ça aurait pu être extraordinaire mais c’était juste vraiment très bien. Si j’avais eu le temps de faire une session plus longue, je ne serais pas sans doute pas allé le chercher mais j’aurais plutôt patiemment rebâti le château de cartes.

Il faut que je sois vraiment bien dans ma session et que j’aie réussi à me lâcher mentalement pour m’autoriser naturellement la stimulation anale.

Mais effectivement, c’est un apprentissage, la session peut tomber à l’eau si je force la stimulation pénienne. De plus en plus le dialogue devient fluide, à mesure que la pratique devient partie intégrante de mon être.

Par ailleurs la stimulation du gland a remplacé la masturbation classique quand j’ai envie et/ou pas le temps. Pas de sperme, pas de problème.

J’ai un peu développé l’idée dans ce post, j’ai l’impression que mon rapport très ambivalent à ma masculinité peut expliquer que cette façon de faire fonctionne si bien pour moi. Avant de découvrir ma prostate, je me masturbais fréquemment mais avec difficulté à chaque fois, comme s’il y avait un conflit interne, une partie de moi voulait et une autre ne voulait pas, et la partie consciente finissait souvent par prendre le dessus au forceps, au bout d’un temps long, et d’une manière insatisfaisante, en me laissant une vague impression de dégoût. À mon avis, notre point commun à tous, c’est qu’on se situe plutôt du côté de la jouissance autre, pas toute-phallique, d’un point de vue lacanien, ce qui est très loin d’être universel chez les hommes apparemment, plus fréquent chez les femmes – qui ont aussi une prostate minuscule, je l’ai découvert récemment. Je crois beaucoup à ça, c’est très marqué chez modeyin, toi ou moi, je pense que c’est cette acceptation de notre part féminine qui nous a permis d’aller aussi loin dans cette pratique, et que tout le monde n’en est pas capable, loin de là. Je crois aussi que c’est pour ça que la stimulation prostatique est souvent regardée comme une bizarrerie, et ne parlons pas du mode yin.