30 sujets de 91 à 120 (sur un total de 362)
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  • #35907
    bzo
    Participant

    il est temps amplement que je travaille des aspects non sexuels de ma pratique,
    avoir accès librement et sans restrictions à ses énergies des profondeurs
    offre l’opportunité de les vivre de bien des manières,
    pas uniquement sexuelles

    tantriques, par exemple, danse de Tandava, bien d’autres sans doute,
    à moi d’explorer, éventuellement d’inventer les miennes,
    tout devient possible, le plus important est déjà fait,
    parvenir à faire monter dans sa chair le flot des vibrations des profondeurs

    la recette pour démarrer pour moi,
    il y en a tout un tas en fait
    mais le plus facile et le plus rapide, c’est de partir de la contraction

    c’est un geste à la fois mental et physique qui traverse de multiples strates de notre être,
    je le débute la plupart du temps par la contraction donc,
    aussitôt enchaînée par une espèce de relâchement de tout mon être,
    aussi bien physique, que mental

    mentalement, c’est comme si je m’offrais sans réserve, comme si je levais toutes mes défenses,
    que je m’ouvrais, me descellais, dans ma chair sans restrictions,
    prêt à me laisser emporter partout,
    comme si tout mon être intérieur était devenu un fétu de paille prêt à soulevé, ballotté, roulé,
    le désir peut m’entraîner, sans frein et sans hésitation
    dans toutes les directions qu’il veut,
    plus aucune attache nulle part dans mon corps, dans mon être,
    tout est descellé, tout est prêt à être entraîné

    cela sous-entend d’avoir pulvérisé, réduit à néant, les frontières de son identité sexuelle,
    que n’importe geste, n’importe quel mouvement, n’importe quel balancement du corps, peut arriver,
    aussi féminin, aussi lascif, aussi non habituel, voire maladif qu’il puisse paraître à la conscience
    rien n’est freiné en aucune manière, le désir fait tout ce qu’il veut,
    fait de moi tout ce qu’il veut

    physiquement cet relâchement,
    c’est comme si toute la tension qu’il y a dans mon corps,
    se retirait et allait se loger dans la contraction
    mais aussi éventuellement quelques autres points ou lignes de tension reliant différentes parties de mon corps
    formées par mes bras et mes mains pressant contre mon corps, plus ou moins forts,
    comme je l’ai décrit dans un texte plus haut,
    ces bras et ces mains ainsi, collés à diverses parties de mon corps,
    semblent changer la géographie de la circulation des énergies,
    tout le reste semblent neutre, inerte mais fortement conducteur
    comme offert aussi à la manipulation, aussi bien extérieure qu’intérieure

    les bras et les mains peuvent aussi se décoller du corps dans un contexte non sexuel, j’ai remarqué,
    bouger dans l’espace, semblant comme brasser les énergies qui circulent dans le corps,
    les mouvoir comme si c’étaient des voiles se déplaçant doucement en nous

    la circulation des énergies hors contexte sexuel, crée une sensation d’allègement très puissant,
    on ne sent bientôt plus que ces voiles de vibrations se déplaçant lentement en nous,
    brasser par les bras dansant lentement dans l’espace

    dans tous les cas de figure,
    la conscience, le moi pensant, doit être comme couché dans sa niche
    mais comme il est très indiscipliné, jaloux de ses prérogatives habituelles,
    il essaiera régulièrement d’en sortir, parfois avec insistance,
    il faut l’obliger à chaque fois avec fermeté à y retourner immédiatement,
    il n’a rien à faire dans une séance bien menée où l’on dialogue avec sa chair
    si l’on veut que le désir puisse nous entraîner bien loin,
    la place qu’elle occupe habituellement,
    doit devenir et le rester le plus possible,
    un terrain de jeu pour les sensations qui montent de partout

    #35908
    bzo
    Participant

    dans tous les cas de figure,
    la conscience, le moi pensant, doit être comme couché dans sa niche
    mais comme il est très indiscipliné, jaloux de ses prérogatives habituelles,
    il essaiera régulièrement d’en sortir, parfois avec insistance,
    il faut l’obliger à chaque fois avec fermeté à y retourner immédiatement,
    il n’a rien à faire dans une séance bien menée où l’on dialogue avec sa chair
    si l’on veut que le désir puisse nous entraîner bien loin,
    la place qu’elle occupe habituellement,
    doit devenir et le rester le plus possible,
    un terrain de jeu pour les sensations qui montent de partout

    ce n’est pas tout à fait vrai, je m’autorise de temps en temps une petite pensée,
    pour noter un point intéressant dans mon calepin mental , par exemple,
    voire quelque chose de plus trivial, qu’est-ce que je vais manger ce soir ou regarder comme film
    mais c’est très bref, effectué à la sauvette
    pour ne pas nuire à l’élan général de l’action,
    c’est une petite gymnastique dont j’ai l’habitude maintenant,
    des pensées-éclairs

    il y a encore beaucoup plus à dire des rapports entre la conscience, le moi pensant
    et le flux de l’action, l’élan, ce qui mène celui-ci,
    le désir, les instincts, les pulsions, le moi reptilien, que sais-je,
    il y a en fait de l’interaction, de la collaboration
    mais ce que je décris plus haut, ce sont les bases

    #35909
    bzo
    Participant

    je reformule,
    la conscience , le moi pensant, est soit dans sa niche,
    soit tenu en laisse, mené par quelque chose en moi,
    quoi exactement? je ne suis pas sûr,
    un conglomérat formé par le désir, les instincts, les pulsions, de l’imagination aussi
    jetons-y pour faire bonne mesure, le moi reptilien,
    la vérité, c’est que je ne sais pas

    un moi plus large, différent, en tout cas, tout le corps semble participer de près,
    je me sens comme totalement dissous dans mon corps,
    mes instincts, mes pulsions, mes fantasmes, semblent là, enfin des tas de choses qui habituellement sont à la cave,
    sont là à la manoeuvre très activement

    le moi pensant, la conscience, donc est tenu en laisse , soit à la niche,
    il doit s’effacer le plus vite possible si l’ordre lui est intimé,
    à d’autres moments, il est sorti de sa niche et participe à la manoeuvre
    mais toujours tenu en laisse,
    on ne lui laisse en aucune façon son libre cours habituel, seul dans le siège du pilote,
    non juste il assiste un peu, on l’exploite puis on le dit d’aller se coucher dans son coin,
    on est ici dans un trip animal, un trip visant les cieux,
    un trip visant l’extase, la jouissance, un kaléidoscope infini de nuances dans notre chair,
    notre bateau doit pouvoir glisser sur les eaux sans entraves

    #35913
    bzo
    Participant

    on peut bander de deux manières,
    l’une, la plus commune, la plus pratiquée très majoritairement,
    c’est vers l’extérieur, la petite colonne de chair dressée fièrement, gorgée de sang,
    l’autre, nettement plus rare, nettement plus confidentielle,
    c’est bander vers l’intérieur

    quand on bande vers l’intérieur,
    il n’y a pas de petite colonne de chair dressée fièrement, gorgée de sang,
    il y a un pénis flasque, indolent, rabougri, pendouillant
    mais derrière cette façade de gros ver débonnaire au repos,
    il y a un bouquet dense d’ondes s’élançant, filant à partir des génitaux, filant à partir de l’anus,
    se répandant vers l’intérieur,
    une érection majestueuse de vibrations s’élançant à l’assaut de la chair tendre des organes,
    les pénétrant, les frottant, les fouillant, les tripatouillant, les retournant dans tous les sens,
    montant jusqu’au cerveau, y explosant en feux d’artifice, en coulées de miel chaud

    quand on bande vers le dehors, on bande vers quelqu’un d’autre,
    quelqu’un d’autre de réel ou d’imaginaire, de fantasmé, voire même de non exprimé en aucune manière,
    alors que quand on bande vers l’intérieur, on bande vers soi, vers soi, pour soi
    en d’autres mots, il y a tentative de pénétration en nous par nous

    tentative de pénétration dans une forteresse qu’on croyait jusqu’ici impénétrable
    mais dont on a eu l’intuition qu’elle ne pourrait être qu’une passoire en fait,
    une passoire dont il faut juste trouver les orifices
    et puis la manière d’y générer du mouvement, du frottement, avec quelque chose,
    beaucoup de mouvements, beaucoup de frottements, oh oui,
    tout un travail de patience,
    tout un travail de spéléologue dans la chair

    #35917
    bzo
    Participant

    je pratique tellement peu au lit ces derniers temps,
    cela ne m’attire pas du tout, même en aneroless

    pourquoi?
    eh bien parce ces multiples micro-séances intégrées dans mon quotidien
    mais je ne devrais même plus appeler comme cela, ces moments
    car justement leur intégration dans mon quotidien est telle,
    ils en font tellement naturellement partie, ces moments de dialogue avec ma chair
    où que je sois dans mon appartement, quoique je fasse,
    venant s’entremêler intimement dans mes gestes, dans mes mouvements, de mes tâches domestiques,
    les décorant, les rehaussant d’un kaléidoscope de nuances de sensations,
    de variétés de jouissance

    moments magiquement trouble et transgressif de pendre mon linge, de me faire un thé
    et en même temps de jouir doucement de longues secondes durant,
    entremêlant les gestes de mon plaisir androgyne et les gestes les plus triviaux,
    une sorte de ballet de funambule sexuel que j’adore

    c’est cela que j’aime avant tout pour l’instant,
    la façon dont je suis parvenu à rendre mon quotidien sexuel, sensuel, à chaque instant
    avec des plongées vertigineuses dans la volupté en quelques fractions de secondes
    avec à peine quelques gestes, quelques mouvements
    sans me déplacer jusqu’à un endroit spécial pour cela,
    sans dédier des moments uniquement à cela

    #35918
    bzo
    Participant

    mes caresses m’entraînent comme des rames
    allant et venant de part et d’autre d’une barque sur l’onde
    la chair se descelle progressivement, part à la dérive
    on est déjà à côté du monde,
    comme dans un nid sur les hauteurs de l’instant,
    règne bref des énergies,
    un château ailé resplendit dans toute sa splendeur

    #35926
    bzo
    Participant

    l’impatience est parfois dans ma chair
    parfois?
    non, plus souvent que je le voudrais

    ultimement,
    elle est là pour être surmontée, c’est une petite épreuve,
    tant qu’on n’y parvient pas, on ne passe pas au stade supérieur

    j’écris petite épreuve
    mais ce n’est pas une épreuve si petite que cela,
    une épreuve assez sérieuse, disons, déjà

    il s’agit de se retenir d’essayer à tout prix que cela aille plus vite,
    juste continuer sur son élan,
    respecter le rythme du désir dans notre chair,
    laissez les choses se faire, les choses se construire

    c’est plus compliqué qu’il n’y parait,
    suivre son élan, cela ne veut pas dire, être léthargique, ne pas réagir,
    il faut apprendre à s’écouter pour pouvoir bien respecter son désir,
    ne pas le brusquer, le prendre à rebrousse-poil,
    tout en restant dynamique, inventif et curieux

    c’est une question qu’il faut laisser le temps au temps,
    qu’un feu dans les règles de l’art, cela doit prendre,
    on ne va pas jeter un bidon d’essence là-dessus
    ou glisser un bâton de dynamite là-dedans qui va tout disperser

    un feu, cela s’allume avec son souffle, avec ses mains,
    on choisit les brindilles, les souches,
    on les dépose au moment opportun et à l’endroit opportun du petit brasier qui prend forme,
    on se rapproche, on souffle dessus pour attiser,
    on fait corps avec le feu,
    on doit être corps et âme avec le feu, dans le feu
    pour que les flammes s’élèvent en leur temps et en leur heure,
    magnifiques vers le ciel

    #35927
    bzo
    Participant

    hum, je n’ai pas pu éditer une dernière phrase:
    il faut lire

    on doit accompagner corps et âme le feu

    à la place de

    on doit être corps et âme avec le feu, dans le feu

    #35928
    bzo
    Participant

    je pratique tellement peu au lit ces derniers temps,
    cela ne m’attire pas du tout, même en aneroless

    j’avais tort bien sûr,
    toujours aussi excessif, borné, monomaniaque

    le fait est que j’ai beaucoup progressé dans mes micro-séances,
    appelons-les comme cela,
    qu’elles soient tellement intégrées désormais à mes faits et gestes du quotidien,
    leur confèrent un caractère si particulier,
    je développe et déguste cela pour l’instant goulûment,
    émerveillé de tout ce qu’il y a moyen de faire,
    à quel point il y a moyen de reculer les limites
    et dans des directions qui semblent tellement totalement étrangères
    au domaine de la sensualité, au domaine de la sexualité

    l’étape suivante et je l’ai déjà bien entamée, l’ai déjà expérimentée plusieurs fois,
    elle est donc tout à fait possible, je le sais,
    c’est que l’intégration ne se fasse pas seulement dans un sens mais aussi dans l’autre
    c’est-à-dire les faits et les gestes triviaux de mon quotidien
    se déversent dans ma pratique, deviennent des gestes de ma pratique
    deviennent sexuels, génératrices de sensations, de volupté, de jouissance

    je l’ai expérimenté déjà plusieurs, une fois tout particulièrement,
    je l’ai relaté il y a quelques temps,
    collé à l’évier, j’étais en train de faire la vaisselle,
    tout en bougeant lascivement, ondulant du bassin, pressant mes cuisses contre mes parties,
    faisant monter des contractions,
    c’était délicieux et je jouissais beaucoup,
    j’arrivais malgré tout à faire aussi la vaisselle , même si c’était assez lent, assez chaotique

    à un moment donné, il y a eu un déclic superbe,
    je ne sentais plus du tout de différence entre les gestes et les mouvements que j’effectuais
    pour me procurer du plaisir
    et ceux que j’effectuais pour faire la vaisselle,
    ils se confondaient totalement,
    je caressais la vaisselle comme si des organes excitables,
    je frottais l’assiette langoureusement comme si c’était une peau
    la faïence semblait un prolongement de mon être, à haut pouvoir érotique,
    l’eau qui me coulait sur les doigts,
    me procurait toutes sortes de sensations délicieuses,
    j’introduisais mes doigts dans un verre ,
    c’était torride, j’en gémissais
    qui comme si je les enfonçais dans un sexe,
    je frottais, frottais l’intérieur et j’en jouissais,
    enfin bref un moment de fusion, de communion avec des objets extérieurs à moi,
    tout à fait étonnant
    et je sens qu’il y a moyen d’aller encore bien plus loin

    pour en revenir à la séance au lit de ce soir,
    pas très longue en fait
    mais tellement tellement délicieuse,
    c’est tellement un autre registre, un autre monde que mes micro-séances,
    pourtant la technique est à peu près la même
    mais c’est un tout autre monde plaisir, de sensations

    il faut absolument que je fasse cohabiter tout cela,
    vive l’amour, vive le sexe, vive les corps,
    vives les bites, vive les vagins

    #35934
    bzo
    Participant

    le pouvoir de l’imagination, de la fantaisie, sont dans cette chair,
    sont reines dans cette chair

    mon corps est devenu comme un chapeau haut de forme de prestidigitateur
    d’où se déversent des lapins, des pigeons, des rubans multicolores
    dès que je me mets en action

    je joue
    car le désir court tellement librement en moi,
    je joue
    car ma chair semble emplie d’imagination taquine, espiègle
    qui se met en route au quart de tour

    je joue,
    bon dieu comme c’est bon de jouer ainsi librement avec son corps,
    de pouvoir avec quelques mouvements, quelques gestes, quelques caresses
    lever de pareilles tempêtes en soi

    j’ai l’impression que tout mon corps est devenu un sexe
    à la fois masculin et féminin,
    tout y connecté de milliards et de milliards de terminaisons verveuses, prêtes à s’enflammer,
    c’est un instrument de musique, un sexe,
    des notes ineffables s’élèvent de partout en moi,
    j’en suis empli,
    mon corps, mon bac à sable, ma plaine de jeu
    où je vibre de tout mon être comme une libellule sur les ailes de l’instant

    #35942
    bzo
    Participant

    un fleuve se présente tranquillement à toutes les fenêtres et toutes les portes de ma maison,
    envahis-moi,
    imprègnes toutes les fibres de mon être
    de tes vibrations bienfaisantes, ineffables

    s’il y a un dieu du plaisir,
    je suis un de ses fanatiques, un de ses zélotes,
    fidèle parmi les fidèles, effectuant sa prière païenne dans la chair, multi-quotidiennement

    l’arc en ciel est dans mon sang,
    je vénère la vie, je vénère d’être ici-bas par moments
    d’être capable de pareilles incandescences dans ma chair

    #35943
    bzo
    Participant

    les vibrations sont dans ma chair, j’ai coulé à pic,
    je dois être par dix mille mètres de fond dans un nectar voluptueux,
    ma bouche comme une petite cheminée, laissant échapper sans discontinuité, des gémissements, des râles

    il y a quelque chose de tellement absolu, de tellement extrême,
    de tellement intemporel, de tellement irrésistible, de tellement ineffable,
    dans ces moments
    malgré leur fugacité, malgré leur fragilité, de papillon gracile

    quelque chose semble se dessiner, semble se laisser entrevoir parfois,
    par le chas d’une aiguille, par le trou d’une serrure,
    de l’inconnu à perte de vue, une sensation de luxuriance mystérieuse,
    rien ne semble vieillir par ici,
    tout semble toujours aussi neuf, toujours aussi resplendissant,
    comme s’il y avait quelque chose en nous qui semble sans âge

    #35948
    bzo
    Participant

    dans ma manière de pratiquer,
    il s’agit vraiment de faire le silence dans sa tête
    et de se laisser entraîner par le désir,
    ce n’est pas bouger au hasard, ce n’est pas improviser,
    c’est se laisser entraîner par le désir

    on peut acquérir une telle proximité avec son corps,
    celui-ci semble alors en état d’éveil maximal,
    le moindre petit mouvement, le moindre petit frottement, lève des sensations,
    apprendre à écouter tous les innombrables détails qui s’enchaînent en nous au fil des instants,
    c’est tisser l’océan, c’est tisser les vagues, en nous,
    le corps en état d’éveil maximal, a besoin d’exulter, a besoin d’effusion, a besoin d’incandescence,
    la communion charnelle peut commencer,
    les deux moitiés de l’humanité sont en nous,
    à nous de les réunir quelques instants
    et de vibrer comme une flamme sur l’autel de l’instant

    #35953
    bzo
    Participant

    la qualité des sensations est quelque chose de tellement fragile,
    j’ai l’impression parfois d’être comme une formule 1 qui peut battre tous les records
    mais qu’il suffit qu’il y ait un mauvais réglage quelque part
    et toute la machinerie est déjà nettement moins performante

    je m’exprime ici en termes de compétition, en de termes de performances,
    cependant ma pratique est totalement éloignée de ce genre de soucis, de ce genre de notions,
    rien de contradictoire ici,
    je constate juste qu’on est une machinerie extrêmement complexe et difficile à mettre au point
    et qu’il suffit d’un rien pour que cela se dérègle
    et qu’on soit un peu déçu en fin de séance
    car nous sommes exigeants, nous sommes assoiffés et nous en voulons toujours plus,
    le désir est insatiable dans notre chair

    enfin je n’ai pas à me plaindre,
    même quand la machinerie est déréglée chez moi, par trop d’expérimentations,
    j’y trouve malgré tout, quelque part toujours mon compte et je suis content,
    il me suffit en fait que ce plaisir me traverse de part en part quelques instants
    comme une flèche d’or me faisant vibrer de toutes parts
    et déjà il y a quelque chose en moi, qui est totalement satisfait,
    la cible la plus intime a été atteinte,
    j’ai vécu un moment de communion et d’incandescence absolues dans la chair

    c’est difficile à expliquer, ce n’est pas juste sexuel,
    ce plaisir androgyne, c’est quelque chose d’autre en plus,
    ce sont des moments d’accomplissement de soi, d’épanouissement total dans la chair,
    le sexuel est comme l’humus, le terreau
    dans lequel pousse cette plante bizarroïde dont je ne peux plus me passer
    qui semble avoir ses racines au plus profond de moi
    et qui montent ses branches quelque part très haut,
    vers des cimes tellement spéciales en moi

    #35954
    bzo
    Participant

    en écrivant ce dernier paragraphe juste au-dessus,
    je réalise que depuis maintenant un certain temps, au-delà du plaisir sexuel,
    c’est avant tout autre chose que je cherche comme satisfaction dans ma chair

    ce plaisir androgyne, j’aime à l’appeler ainsi
    car il y a là vraiment comme le résultat incandescent au plus haut degré
    d’ébats dans ma chair entre un pôle masculin et un pôle féminin,
    même si c’est le second qui occupe quasiment toute la place durant la séance,
    c’est avant tout maintenant une sensation d’épanouissement absolu,
    une sensation d’être entier, unifié,
    une sensation de communion tellement puissante
    et puis des images qui viennent de tellement loin
    qui se forment en moi, dans mon sang,
    que je semble voir avec un oeil à l’intérieur

    ah et puis cette sensation de vibrer de la tête aux pieds,
    d’être empli d’ondes cristallines,
    tout cela est en même temps sexuel, reste sexuel aussi avec une intensité extrême
    mais est aussi quelque chose d’autre, quelque chose en plus

    #35955
    bzo
    Participant

    sans doute, ma situation sexuelle si particulière,
    sans compagne, ni compagnon, depuis des années,
    m’a poussé à aller si loin en moi,
    à chercher l’autre en soi, ce continent inconnu , en moi-même ,
    à creuser jusqu’à ce que ce que toutes les folies, tous les délires, dans ma chair, soient possibles,
    c’est-à-dire, jusqu’à avoir un accès total et sans restrictions, à mes énergies des profondeurs

    #35958
    bzo
    Participant

    le sexe avec soi-même,
    cela parait incongru cette expression,
    comment peut-on avoir du sexe avec soi-même?
    c’est de la masturbation, dirons certains,
    la plupart

    mais ils sont totalement à côté de la plaque,
    ils ne savent rien des forces que nous portons en nous, des énergies que nous portons en nous,
    des dualités, des pôles que nous portons en nous
    et qui éveillés, portés à l’incandescence,
    nous font vivre dans notre chair des sensations
    que seuls des amants en plein ébats passionnés, ardents, éprouvent

    avec l’extraordinaire particularité que ces sensations que nous allons éprouver tout seul,
    viendront des deux côtés,
    nous sommes les deux amants en même temps,
    nous vivons l’acte charnel aux deux bouts de l’érection,
    pour reprendre une image que j’aime beaucoup utiliser

    un merveilleux week-end de lubricité en perspective,
    j’en suis déjà tout émoustillé,
    je sens déjà ma chair au garde à vous pour le plaisir

    #35961
    bzo
    Participant

    le plaisir passe en moi comme un lent éclair,
    je le sens planté dans ma chair comme un harpon,
    la transperçant toujours plus avec une telle douceur, avec une telle précision dans la trajectoire,
    cisaillant lentement au passage des quartiers de viande,
    les faisant tomber sur les côtés, frémissante de jouissance

    je me déstructure, je ne ressemble plus à rien
    plus qu’à un gros paquet de chair habitée par l’excès du désir, s’agitant sans foi, ni loi,
    je me sens plus proche de la folie que de la raison pour l’instant en moi,
    mais c’est cela se déchaîner, se desceller, sans limites,
    c’est oser aller au-delà de certaines frontières en soi,
    ne fusse que pour quelques instants,
    oser tous les vertiges, tous les abysses, oser briser jusqu’à son identité sexuelle

    #35962
    bzo
    Participant

    connaître cette excitation à la fois tellement sauvage et tellement douce
    qui envahit tout mon corps,
    qui fait de moi un pantin,
    un pantin désarticulé, déchaîné, délié de toute contrainte
    autre que d’assouvir l’ardeur du désir qui pulse dans son sang

    liane lascive, comme j’ondule, comme je tangue, ivre de désir,
    je suis en même temps l’amant manipulant le corps de sa maîtresse,
    et l’amante souple, accorte, s’offrant, écartant les cuisses,
    se tortillant sous les caresses, faisant danser son bassin,
    montant et descendant en rythme sur le petit pal durci
    qui dépasse du plateau des cuisses poilues de son amant

    je me sens pénétrer, je me sens pénétré,
    comme si deux ne formaient plus qu’un
    et leurs sensations s’étaient unies, amalgamées, fondues ensemble

    #35964
    bzo
    Participant

    l’impatience
    comme toute émotion, comme toute pensée négative, en nous,
    peut être canalisée,
    dans l’action sexuelle, peut être canalisée
    pour qu’à un moment donné,
    elle se transforme en vibrations positives, en tension sexuelle positive
    qui va faire s’élever en nous d’un degré ou deux toutes les bonnes sensations

    il y a en nous un flux général des sensations,
    que l’impatience entrave, entache, affaiblit, pollue,
    apprendre à bien sentir, bien percevoir, ce flux général
    et puis à bien percevoir l’impatience comme un flux parallèle parasite, brouillant les bonnes ondes,
    minant les bonnes sensations, voilant leur perception

    il faut arriver à bien visualiser dans sa chair ce flux général
    et puis l’impatience à côté,
    bien les différencier,
    constater cette présence négative, sans paniquer, sans chercher à réagir particulièrement à elle

    il y a comme un processus d’acceptation à mettre en route
    faire comme si de rien n’était et continuer à se concentrer autant que possible sur le désir
    à nous laisser mener par celui-ci dans l’action
    sans chercher à faire quoique ce soit d’autre,
    bien rester concentré sur le désir,
    bien à l’écoute de celui-ci, bien se laisser mené par celui-ci,
    sans chercher à se débarrasser de l’intrus
    tellement néfaste pour l’instant à notre plaisir

    c’est une règle générale d’ailleurs,
    les pensées négatives produisent comme des ondes négatives en nous, des ondes paralysantes
    mais qu’il y a moyen de la même manière
    de les convertir en surcroît de tension positive, en vibrations positives, en nous,
    si nous nous y prenons comme il faut
    et que l’on ne panique pas

    #35965
    bzo
    Participant

    toujours aussi ébahi, toujours aussi émerveillé
    quand après quelques heures d’inactivité sexuelle (eh oui, cela m’arrive aussi…),
    tout d’un coup je me souviens qu’il y a cela en moi, cette possibilité, cette richesse
    et je me mets à bouger un peu, à me caresser, à faire monter des contractions,
    à frotter mes cuisses contre mes bijoux de famille
    et que directement je suis envahi de divines sensations, de volupté, de vibrations ineffables

    #35967
    bzo
    Participant

    notre corps a tous les pouvoirs sur ce que nous pouvons éprouver,
    il faut le rendre totalement complice,
    à ce moment tout devient possible,
    il va nous faire vivre, ressentir, ce qui paraissait encore impossible hier

    au fond, tout ce que je fais,
    c’est de laisser libre cours à une sorte d’instinct de survie sexuel de mon corps,
    le laisser s’exprimer sans restrictions

    dans ma chair,
    il y a tout le spectre des sensations possibles du masculin et du féminin,
    laisser libre cours à tout cela,
    que le feu d’artifice commence

    #35968
    bzo
    Participant

    que le feu d’artifice commence, oh oui, de bon matin,
    faire exulter cette chair de bon matin,
    que celle-ci devienne la chair de très bon matin

    #35969
    bzo
    Participant

    envahi de volupté,
    envahi d’une ineffable douceur, chaude, frémissante, soyeuse,
    mes yeux se ferment,
    derrière le rideau de mes paupières, je plonge,
    je plonge à la suite du dauphin, agrippant son aileron,
    je sens le baiser des profondeurs sur moi,
    les bras tendus des abysses m’attire

    la suavité ineffable de la caresse de l’eau sur tout mon corps,
    je glisse, je glisse,
    je glisse toujours plus loin en moi-même,
    avalé par la densité, dissous par la densité,
    uni à la densité,
    je glisse en chute soyeuse libre
    entre les étoiles étincelantes des abysses

    #35972
    bzo
    Participant

    tout vient en son temps,
    c’est une chose que je redécouvre régulièrement

    ainsi cette petite trouvaille technique dans ma pratique
    d’alterner des moments yeux ouverts et des moments les yeux fermés,
    obtenant ainsi de très intéressantes altérations dans les sensations,
    mêlant, entremêlant, du plaisir intériorisé et du plaisir extériorisé,
    une très intéressant alchimie se mettant en route ainsi
    qui contribuait à augmenter la qualité générale de ce que je vivais

    cependant, cependant,
    j’avais jusqu’ici toujours fini par abandonner dans mes tentatives d’intégrer cela
    malgré de splendides moments et l’intuition de l’intérêt de cette manière de pratiquer

    pourquoi? qu’est-ce qui fait que pendant des mois cela a échoué
    et mais depuis hier j’ai réussi?
    mes sensations ont encore pris du relief,
    j’effectue une lente, puissante et progressive contraction tout en fermant les yeux
    et je plonge, le dauphin m’entraîne dans les eaux profondes,
    quelle fluidité dans la descente, j’en frissonne rien que d’y penser

    l’effleurement d’un nectar de plus en plus dense au fur et à mesure
    que je semble glisser vers mes abysses,
    une caresse ineffable semble entourer chacune de mes cellules,
    je semble propulsé vers un autre monde, je deviens léger, extraordinairement léger

    puis je rouvre les yeux, je suis à nouveau dans ma chair, aux premières loges,
    le plaisir devient puissamment extériorisé
    mais d’avoir effectuer cette soudaine transition
    où je semblais flotter, dériver dans mes abysses
    et puis soudainement à nouveau à fleur de peau,
    avec la volupté à nouveau jaillissant sous mes doigts, au moindre mouvement de mon bassin,
    des mini-orgasmes viennent me cueillir à intervalle régulier yeux ouverts,
    je me sens animal en rut explosant et encore explosant
    alors qu’il y a quelques instants,
    je semblais nager parmi les étoiles dans la voie lactée

    l’intégration semble réussie désormais,
    c’est avant tout une question de rythme et de synchronisation,
    je synchronise cela aux contractions, aux fortes et puissantes contractions
    qui me permettent ces plongées en moi-même toujours plus loin,
    c’est divin, c’est magique, il n’y a pas d’autres mots

    le critère absolu pour moi,
    pour vérifier qu’une technique est intégrée correctement
    si ce qui me mène
    peut s’emparer de cette technique
    et que mon moi pensant ne doit pas intervenir

    avant, il fallait qu’il sorte à chaque fois de sa niche
    pour suggérer de fermer les yeux ou de les rouvrir,
    désormais ce n’est plus le cas, il reste en sourdine quelque part en moi, il n’a plus à intervenir,
    mon corps se débrouille tout seul,
    cette synchronisation avec les fortes contractions a été la clef,
    cela fonctionne tout seul désormais
    et j’en récolte de superbes bénéfices

    #35982
    bzo
    Participant

    comme j’aime ces plongées,
    j’ai les yeux ouverts, je me caresse, je frotte les cuisses contre mes parties,
    je bouge langoureusement,
    je suis envahi de volupté
    et soudain, c’est comme si je prenais un peu de recul, ralentissait
    et puis je ferme les paupières
    et j’ai la sensation de plonger la tête la première vers mes abysses,
    sensation ineffable d’allègement
    tout en sentant une densité soyeuse autour de moi, s’accentuant

    je m’y perds complètement, c’est une ivresse dans laquelle
    je m’y perds complètement pendant quelques instants,
    cette sensation d’être par dix mille mètres de profondeur quelque part en moi-même

    cependant les distances ne comptent pas par ici,
    en une fraction de seconde, je refais le chemin dans l’autre sens
    et me voilà déjà à fleur de peau, brûlant sous les caresses,
    le vaisseau tangue, le vaisseau est ballotté par les flots du désir déchaîné,
    je me sens emporté comme sur des montagnes russes de plus en plus

    ma chair est brûlante, comme elle est brûlante, ardente, électrisée
    oh j’ai envie de replonger quelques secondes,
    ces glissades en moi comme sur une pente voluptueuse sans fin,
    sont irrésistibles

    divins moments d’alternance, le plaisir intériorisé et le plaisir extériorisé,
    s’émulent, se complètent, s’enrichissent toujours plus,
    quel merveilleux voyage dans la chair
    comme sur un tapis volant,
    c’est toujours plus riche, toujours plus ineffable, toujours plus addictif

    #35983
    bzo
    Participant

    quelle merveilleuse soirée,
    j’alterne des épisodes d’une série de science-fiction, mon péché mignon,
    avec des moments de plaisir tantôt doux, tantôt volcaniques, dans ma chair,
    un de mes autres péchés mignons

    plus que cela, plus qu’un péché mignon,
    une exploration, un cheminement, une découverte, un épanouissement

    dans ce dialogue de plus en plus complice, avec ma chair,
    dans ce questionnement des mystères qu’elle abrite,
    dans cette quête animale aussi, de plaisir, de moments de rut, de délire,
    d’explosions orgasmiques,
    je trouve des réponses,
    définitivement j’ai trouvé quelques assurances,
    je suis dans le vrai, définitivement quelque part,
    la chair ne ment pas, il y a une vérité dans la chair
    et ce chant ineffable que nous levons ensemble,
    me murmure que je suis le vrai de moi-même quelque part

    je vais dans la bonne direction,
    il y a une vérité de mon être qui se révèle à certains moments,
    cette flamme dansante, cette incandescence dans l’instant,
    ces moments fusionnels vécus dans la chair,
    sensation de communion sublime

    et puis cette androgynie,
    cette sensation tellement épanouissante de luxuriance et de richesse,
    l’entremêlement chatoyant de féminin partout en moi,
    sensation d’avoir une identité sexuelle autre, plus complète,
    me permettant de vivre un spectre bien plus étendu de sensations

    oh j’aime cette direction dans laquelle je me suis embarqué,
    embarqué comme clandestinement au début,
    aujourd’hui je suis en même temps à la manœuvre, au gouvernail et à la table à carte,
    bref je suis au four et au moulin de la volupté
    et j’aime cela, oh oui j’aime cela,
    mon cher bateau ivre qui m’en fait voir de toutes les couleurs,
    tangue, roule, monte à l’assaut des vagues,
    file droit vers l’azur, droit vers l’horizon,
    file droit vers le soleil, droit vers le ciel

    #35984
    bzo
    Participant

    s’ouvrir totalement et sans conditions à l’inconnu dans sa chair,
    nous entraîne peu à peu vers les limites de notre identité sexuelle,
    parfois sans même que nous nous en rendions compte

    la question qui se posera donc de plus en plus à nous dans ces moments-là,
    c’est accepter ou ne pas accepter de les franchir
    ou plutôt pour être plus précis,
    accepter de les franchir un peu, beaucoup, à la folie
    car avec toutes les pratiques basées en partie ou essentiellement sur la prostate
    au plus nous parvenons à un stade avancé,
    au plus nous flirtons avec ces limites
    que nous le voulions ou non, que nous nous en rendions compte ou pas

    la vraie question au bout d’un certain moment donc,
    c’est de prendre conscience de ce qui se passe dans notre chair,
    d’accepter de prendre conscience de ce qui se passe dans notre chair durant l’action,
    et d’accepter de se laisser entraîner, de se laisser emporter, au-delà de ces limites,
    un peu, beaucoup, à la folie

    moi, j’ai choisi à la folie
    parce que je suis quelqu’un d’extrême, de sans concessions,
    qui a toujours vécu de manière extrême et sans concessions
    et je voulais ressentir dans ma chair, vivre dans ma chair, ces moments,
    de la même manière que j’ai toujours vécu,
    de manière extrême, de manière sans concessions, engagé corps et âme, sans tenir compte d’aucune limites,
    je pressentais des choses énormes en moi ainsi,
    je pressentais un continent inconnu d’une richesse et d’une luxuriance sans égales,
    en moi ainsi

    la vérité, c’est que pour certains, c’est sans doute très facile,
    ils n’ont qu’à se laisser aller, qu’à se laisser entraîner,
    ils ont une prédisposition en eux, ils sont tombés dans la marmite de potion magique
    mais pour la plupart pour arriver à ce stade, où je suis désormais aussi,
    c’est beaucoup, beaucoup de travail
    car notre identité sexuelle est scellée à notre chair
    et il n’est pas facile de desceller tout cela, de pulvériser tout cela à la demande en quelques instants

    cela peut arriver presque sans que nous nous en rendions compte
    un peu, même un peu beaucoup,durant les séances
    mais entre que cela arrive dans le feu de l’action, presque malgré nous
    et puis le faire sciemment, à la demande,
    avec une volonté d’aller aussi loin que possible dans cette direction,
    il y a tout un monde

    on est des hommes et pour pouvoir briser les frontières de son identité sexuelle
    durablement, totalement, durant l’action, c’est beaucoup de travail sur soi-même,
    on se heurte à beaucoup de tabous et d’interdits
    mais aussi à des automatismes, du machinal,
    de la mécanique de gestes, de mouvement, de façons de bouger, à dérégler,
    à se laisser dérégler,
    jusqu’à ce que laisser le désir puisse nous entraîner sans restrictions
    mais laisser le désir injecter massivement du féminin dans tout cela,
    ne va vraiment pas, mais vraiment pas, de soi

    il ne s’agit pas juste d’être une caricature genre “cage aux folles”
    mais de se laisser envahir de l’intérieur, des profondeurs, de tout ce qu’il y a dans nos abysses,
    de vivre ces moments totalement, avec tout ce que nous portons en nous de masculin et de féminin, en nous,
    une autre identité sexuelle, potentiellement, plus complète, bisexuelle, androgyne,
    qui va vivre et mouvoir ce corps, ressentir avec ce corps, vivre des sensations avec ce corps,
    des sensations beaucoup plus riches, plus diversifiées, plus puissantes, plus porteuses de mystère,
    car composées de tout le spectre des sensations masculins et féminines à la fois

    #35987
    bzo
    Participant

    quelque soit notre stade d’avancement,
    on reste toujours quelque part qu’un débutant en apprentissage,
    tel est vaste en notre chair l’inconnu
    et le chemin sur lequel on avance, minuscule et encerclé par lui

    #36018
    bzo
    Participant

    prendre la tangente, l’ascenseur des caresses,
    il existe comme un paradis momentané dans ma chair,
    un endroit tout en miel chaud, frissons onctueux et soie ondulante,
    on baigne là-dedans comme dans un lac d’été,
    tout votre corps en est enveloppé ineffablement
    de l’extérieur comme de l’intérieur

    les rives résonnent mystérieusement,
    envols d’oiseaux multicolores et criards,
    les arbres semblent danser faisant des signes vers le ciel,
    mon sang court jusqu’à l’horizon parfois
    comme un tapis rouge à fouler triomphalement

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