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  • #37496
    bzo
    Participant

    avec cette chaleur maintenant, je peux rester nu chez moi quand je suis tout seul,
    mes couilles, mon sexe, entre mes jambes,
    à chaque effleurement dans mes occupations machinales du quotidien, semblent de soie,
    c’est tellement agréable,
    c’est devenu tellement partie intégrante de mon quotidien,
    d’avoir cette sensation de paquet de soie entre les jambes,
    ce n’est même plus sexuel comme cela,
    juste fantastiquement agréable

    mais dès que j’appuie un peu intentionnellement la cuisse, avec un peu d’insistance,
    la soie semble devenir liquide, de plus en plus dense
    et commencer à se répandre aux alentours,
    un nectar chaud, doux, ineffablement onctueux,
    qui semble imbiber en profondeur tout ce qui entre en contact avec,
    envahissant tout sur son passage tout en douceur,
    gagnant du terrain rapidement comme un gaz malgré sa densité

    si j’y rajoute une main sur mon sein, le caressant, le pressant, lentement, langoureusement
    et que je fais aussi remonter une contraction en moi,
    mes yeux se referment aussitôt malgré moi,
    ma tête part vers l’arrière comme attirée par un aimant, un râle ouvre ma bouche,
    comme mon corps s’emplit immédiatement de frissons feutrés,
    bomber le torse, arquer les hanches,
    sentir cette courbure féminine dans tout mon corps, automatiquement se mettre en place
    comme pour mieux surfer sur les vagues, faire une avec elles

    c’est ma récompense tout cela,
    il faut absolument être audacieux, briser beaucoup de choses en soi
    pour que se construise dans l’instant sur les ruines de notre identité sexuelle,
    une autre identité sexuelle à la fois masculine et féminine,
    qui englobe toute notre être,
    qui exploite tout le spectre des sensations enfouies en nous

    #37497
    bzo
    Participant

    le désir est juste cet élan vital en nous
    dont l’unique dessein, l’unique fonction,
    est de courir le plus librement possible dans notre chair

    ne plus être que ce lit pour sa tumultueuse course, de tout mon être,
    traversé de part en part, jusqu’au plus profond de mes fibres

    le plaisir est juste quelque chose de tellement protéiforme en nous,
    faisant feu de tout bois,
    oh je ne pense pas à des pratiques bien compliquées,
    impliquant toutes sortes d’ustensiles, d’artifices, de jeux de rôle,
    juste cette chair et ses ressources propres,
    tout ce qui dort en elle et qui ne demande qu’à se réveiller

    juste tellement tout en nous, peut devenir combustible pour le désir,
    le moindre geste, le moindre mouvement, la moindre partie du corps,
    le moindre regard, le moindre battement de paupière,
    l’homme et la femme sont en nous
    qui ne demandent qu’à s’unir

    #37500
    bzo
    Participant

    dégeler la mer de glace en nous

    qu’on ne soit plus obligé de pêcher comme un esquimau sur sa banquise
    dans des petits trous difficilement percés et maintenus ouverts

    que le grand océan nous nourrisse directement
    de ses vagues libres et de la richesse dans ses flancs
    partout dans le corps

    #37506
    bzo
    Participant

    il y a vraiment cette différence faisant toute sa spécificité
    entre la pratique debout que je redécouvre
    après l’avoir laissé plusieurs semaines, voire plusieurs mois, aux oubliettes
    et puis mes autres façons de pratiquer,
    au lit essentiellement bien sûr mais aussi dans mon fauteuil devant mon bureau,
    un peu partout en fait, contre mon armoire en bois massif
    contre laquelle j’aime tellement venir me frotter,
    sentir ma peau nue contre le bois poncé, c’est tellement sensuel comme contact,
    j’ai l’impression d’être un animal en chaleur quand je suis comme cela

    cette différence donc, c’est que dans toutes les autres façons,
    j’applique tout de même une technique,
    technique de caresse, technique de bouger en mode liane lascive,
    technique de contraction, etc
    alors que debout comme par miracle, il n’y a plus rien,
    je bouge vraiment n’importe comment, fais vraiment n’importe quel geste,
    enfin plutôt le geste, mouvement a l’air de se faire totalement tout seul,
    qu’il n’y a vraiment plus rien qui le dirige, une complète improvisation du corps
    et pourtant les sensations sont constamment là, avec tellement de nuances, tellement de finesse,
    aucun geste, aucun mouvement, n’est semblable
    et par conséquent chaque nuance est différente,
    un constant kaléidoscope en train de tourner dans ma chair,
    en même temps que je bouge lentement, au hasard du bonheur de l’instant

    la richesse des sensations est confondante,
    cependant je me garderai bien cette fois-ci de me consacrer exclusivement à cette façon de pratiquer
    comme je l’avais fait par le passé
    car je sais désormais que ce n’est pas une pratique supérieure aux autres, juste une corde de plus à mon arc
    qui ne remplace pas toutes les autres, juste enrichit l’art de tirer,
    l’art du tirer du plaisir de soi en mode yin aneroless

    #37534
    bzo
    Participant

    qu’est-ce que c’est le plaisir?

    j’ai écrit il y a pas longtemps,
    que j’avais réussi à augmenter la sensibilité de mes génitaux,
    au point que le moindre contact entre mes cuisses et eux,
    générait des vagues de volupté dans mon bassin
    et qu’il suffisait que je continuais un peu
    pour que cela se répande dans tout mon corps

    que j’ai augmenté leur sensibilité,
    je réalise que ce n’est pas cela du tout mais alors pas du tout,
    peut-être un peu tout de même mais l’essentiel est ailleurs,
    l’essentiel, c’est qu’à un moment donné, j’ai décidé
    que ces contacts, que ces frottements, c’était du plaisir,
    que c’était du plaisir ineffable, de plus en plus ineffable,
    je l’ai voulu et je l’ai eu finalement

    il y a une façon de vouloir de tout son être
    qui fait que notre corps devient notre complice et accomplit tous nos voeux,
    vouloir de tout son être,
    c’est gagner la complicité de son corps,
    on met en place toute une série de codes
    et il va peu à peu comprendre ce qu’on attend de lui

    vouloir de tout son être, c’est vouloir avec ses tripes avant tout,
    c’est mettre de côté sa dignité, son orgueil, sa logique et son intellect
    et se remuant en soi comme un animal affamé cherchant un os à ronger,
    ne se souciant plus d’aucune règle, aucune frontière en nous,
    d’aucun tabou
    et surtout pas de l’identité sexuelle chevillée à son corps,
    prêt à se laisser entraîner par le désir dans tous les territoires
    où il veut bien nous mener

    #37538
    bzo
    Participant

    j’ai trouvé une manière de coincer derrière mes cuisses tout mon appareil
    quand je suis au lit pour dormir
    qui fait que le moindre micro-mouvement m’envoie des ondes de plaisir dans le bassin

    juste le fait de respirer déjà, la moindre contraction des cuisses,
    je dors désormais, baignant dans un halo de volupté dans mon bassin,
    mes couilles, mon sexe, comme des éponges sous pression,
    générant constamment des sensations légères en bas

    et puis dès que je bouge un peu plus,
    il y a un délicieux branle-bas dans tout mon bassin,
    je dois juste faire attention à ce que si cela se décoince,
    de remettre tout mon paquet derrière mes cuisses, légèrement sous tension

    on dit qu’on ne prête qu’aux riches,
    je dois être très très riche quelque part

    #37546
    bzo
    Participant

    l’essentiel, c’est qu’à un moment donné, j’ai décidé
    que ces contacts, que ces frottements, c’était du plaisir,

    j’ai envie encore un peu d’explorer cette voie
    car elle me parait importante pour bien comprendre certains mécanismes du plaisirs,
    enfin tels que j’ai pu les constater chez moi

    le plaisir doit être avant tout décidé à un moment donné au plus intime de nous-même,
    plutôt que d’être juste accepté

    je veux dire, un contact totalement banal d’une quelconque partie de notre corps,
    ne va rien entraîner chez nous, en principe, comme émoi, comme sensation de l’ordre du sexuel,
    nous en avons des centaines, des milliers chaque jour dont nous nous rendons même pas compte
    cependant si à un moment donné,
    on décide qu’un certain type de contact, peut générer en nous une sensation ineffable,
    si vous persister avec cette idée chevillée au corps,
    si on s’en fait une idée fixe qu’on va creuser et encore creuser,
    eh bien à un moment donné, cela va commencer à fonctionner
    et de plus en plus

    on est en train de gagner la complicité de son corps,
    à force de persévérer, nous avons acquis sa complicité dans la poursuite de cette idée fixe,
    le vrai miracle est là,
    c’est que notre corps peut cela,
    en réalité, il est ouvert à toute proposition de plaisir, de volupté, d’extase, d’émoi, de félicité
    si elle est suffisamment bien et longtemps formulée,
    en fait il n’attend que cela, n’espère muettement que cela

    notre chair peut être moulée à notre désir,
    à nos fantasmes les plus intimes, les plus inavoués
    dont nous avions même pas conscience, que nous découvrons au fur et à mesure
    car elle a le potentiel de répondre à toutes les propositions émises vers elle,
    encore faut-il avoir l’audace et la ténacité de les formuler

    les dieux nous ont abandonné depuis belle lurette,
    reste quelques rares points de repère,
    notre chair, par exemple,
    peut-être le plus immédiatement accessible,
    peut-être le plus porteur d’horizon lointain constamment à notre portée,
    nous tendant fugitivement des territoires exotiques, inconnus
    que nous passons parfois une vie à vainement chercher aux quatre coins du globe
    le seul dont on peut être sûr jusqu’à sa mort

    ce temple sanguinolent aux mystères abyssaux
    mérite bien une ardente dévotion de notre part,
    au moins ponctuellement, devenir autel, devenir offrande,
    offrande soulevée par le désir dans le vide,
    remplir l’espace de notre momentanée incandescence

    #37562
    bzo
    Participant

    accepter son plaisir est un acte de notre part, un choix, une décision,
    pas juste quelque chose de complètement passif,
    oui, une fois que vous avez quitté le tremplin, votre plongée vers l’onde se fait toute seule
    mais une fraction de seconde avant que tout s’enchaîne comme sur roulement à billes,
    il a fallu faire ce petit pas qui vous fait quitter la surface solide de la planche,
    c’est votre décision seule qui vous précipite vers le plaisir

    celui-ci ne va pas de soi,
    surtout pas pour nous autres hommes,
    vous n’y parviendrez jamais si vous ne vous décidez pas à faire ce pas,
    l’onde restera là toujours à distance, vous la devinerez toute proche, tentante en diable
    mais vous ne serez jamais immergé dedans, juste éclaboussé de temps à autre,
    c’est une sorte d’automatisme chez la plupart des hommes
    d’être bloqué à ce stade plus ou moins longuement
    car on devine qu’avec un pas de plus, quelque chose va céder en nous, quelque chose va s’écrouler,
    quelque chose va échapper à notre contrôle,
    nous autres hommes, on accepte difficilement d’abandonner les commandes,
    vite, un petit jet de sperme accompagné de son explosion
    et voilà on est déjà à nouveau fermement agrippé au volant
    mais une fois qu’on en a pris l’habitude, de faire ce pas décisif, cela vient tout seul,
    on enchaîne en une fraction de seconde, tout le chemin jusqu’au bord du tremplin
    et on le quitte dans la foulée sans l’ombre d’une hésitation, sans temps d’arrêt,
    il y a donc toujours une décision à un moment donné à prendre dans l’action,
    de plonger vers le plaisir, d’être précipité de tout son poids vers lui,
    de faire ce petit pas en avant qui nous fait quitter la planche

    cependant notre possibilité de décision dans l’instant par rapport au plaisir,
    peut aller plus loin, beaucoup beaucoup plus loin,
    on peut faire le choix au long cours de restructurer la nature-même du plaisir dans lequel on va plonger,
    au-delà même des limites de notre identité sexuelle, si on le décide,
    notre chair contient toutes les possibilités de sensations imaginables,
    nous avons la possibilité de changer ce que l’on perçoit dans l’instant,
    la possibilité de percevoir une autre réalité sensible avec son corps,
    la décision alors, est non seulement d’être précipité vers le plaisir
    mais aussi de transmuter constamment avec la complicité de son corps
    le plomb en or, l’inerte en vibrant,
    le fantasme conscient ou inconscient, en réalité vécue dans sa chair

    #37569
    bzo
    Participant

    le plaisir fait de moi un arbre bruissant de toutes ses feuilles

    comme je sens que mes racines sont profondes,
    semblent tirer la sève des profondeurs de la terre même

    il y a un chant entre mes branches,
    il y a le vent, il y a le soleil,
    il y a la tapisserie du ciel

    #37571
    bzo
    Participant

    02h du matin, une nuit de luxure comme je les aime,
    comme ces vagues passent inlassablement en moi,
    cette volupté est tellement soyeuse, tellement omniprésente

    je me caresse, j’ondule, je suis empli de vibrations de la tête aux pieds
    et tout mon être jouit depuis des heures,
    au lit, debout, assis, me tordant dans tous les sens
    ou figé comme une statue pétrifiée par le plaisir

    bref de bons moments, de sacrés moments,
    avec mon désir débridé, tellement débridé,
    je peux faire à peu près n’importe quoi,
    bouger comme une femme, bouger comme une table, bouger comme une chaise
    ou ne pas bouger du tout,
    tout fonctionne, tout m’emplit d’émoi, de volupté ineffable

    j’ai la sensation d’avoir un orgasme coincé dans le corps
    qui s’étire depuis des heures,
    pas juste logé dans ma queue durcie s’apprêtant à cracher,
    non, installé partout, partout,
    faisant de toutes mes cellules comme un mini-volcan crachant sa lave ,
    tantôt tour à tour, tantôt en même temps,
    tantôt par vagues, tantôt par rafales, tantôt par sauts, tantôt par pirouettes,
    tantôt par figures de style élégantes, tantôt par bonds effrénés et désordonnés

    #37575
    bzo
    Participant

    cette nuit encore va être chaude, très chaude,
    je me sens dans une forme olympique,
    toute la journée, j’ai eu le feu dans le bassin
    et le moindre frôlement m’envoyait des frissons
    mais je me suis retenu pour ce soir, pour cette nuit

    #37576
    bzo
    Participant

    hé hé, ai commencé ma soirée par une séance avec masseur,
    superbe, sublime,
    très certainement en mode yin, la meilleure à ce jour

    la différence dans le massage prostatique avec masseur en mode yang et en mode yin,
    c’est qu’en mode yang,
    c’est au fond une affaire avant tout d’orgasmes, d’orgasmes à enchaîner le plus longtemps possible
    et avec de la patience et de la persévérance,
    on aura aussi affaire au commandant en chef, le super O,
    alors qu’en mode yin,
    c’est une affaire de jouissance, de jouissance et de volupté,
    de chair épanouie dans l’instant sans discontinuité,
    de lent crescendo jusqu’à l’incandescence totale

    #37577
    bzo
    Participant

    après quelques autres mises en bouche aneroless,
    j’ai enchaîné toute une série de masseur,
    j’ai sorti la boîte à chaussure,
    j’ai plongé le regard dedans,
    tour à tour, le Wand chinois en acier poli,
    un peu trop poli pour moi d’ailleurs, je l’ai ressorti après quelques secondes à peine,
    vraiment pas ma tasse de thé ce lourd bazar inmanœuvrable,
    mon bassin ne parvient plus à danser,
    il faudrait rester immobile avec juste quelques mouvements patiemment,
    bref pas pour moi, oh non

    après, j’ai enfilé le Progasm, le classique en plastique blanc,
    n’est pas resté très longtemps non plus, 5 minutes tout au plus,
    le temps que je me rends compte qu’il est un poil trop court pour moi,
    pour ma façon de pratiquer en tout cas

    enfin bon, je ne vais pas les énumérer tous
    mais quel feu dans mes entrailles, ce fut épique,
    m’étonnera toujours la jouissance, à quel point c’est irréellement bon, divin

    l’orgasme est venu, a duré une minute , il était puissant, trop puissant,
    je l’ai pas mal raté, enfin je n’ai pas autant exploité tout ce déchaînement d’énergie
    comme il y avait moyen de faire,
    je suis toujours désarçonné une fois sur deux par la puissance extraordinaire
    de ces éjaculation en mode yin
    mais ce n’est pas grave

    vais attendre une heure avant de m’y remettre,
    reprendre un peu mon souffle, retrouver mes esprits,
    peut-être même plus pratiquer aujourd’hui,
    après l’orgasme, j’étais cloué au lit,
    j’essayais de me lever mais je n’y parvenais pas, je retombais sans cesse,
    même pas la force dans les bras de me soulever ,
    suis resté ainsi 5 bonnes minutes à contempler le plafond,
    purée, voilà bien des moments à chérir,
    des moments de félicité charnelle rares

    #37641
    bzo
    Participant

    il y a des moments
    où une telle sensation de plénitude et d’épanouissement m’envahit,
    la chair sous moi dans l’invisible, semble éclose en quelque chose d’extraordinaire,
    quelque chose d’ouvert vers le haut, quelque chose en dialogue intense,
    je me caresse et mes bras font pousser des papillons partout,
    mon bassin est ivre de danser et encore de danser

    je suis tellement souple, tellement langoureux,
    tellement tout en courbes, tout en frissons, intérieurement,
    rien ne résiste en moi, tout se donne, tout s’ouvre, tout palpite, tout frémit

    les gémissement dansent autour de moi,
    reviennent vers ma bouche, effleurent tendrement mes lèvres, encore et encore,
    effets de ressac, me pénètrent doucement entre les dents entrouvertes,
    avant de s’envoler et de disparaître

    quelle orgie de tous les instants en moi,
    toute la soie du monde s’est donnée rendez-vous dans ma chair
    et virevolte, effleure, frôle

    ma douce muse, comme tu écartes les jambes divinement
    et comme la musique qui s’envole de ta fente adorable,
    m’enchante jusqu’au plus profond de l’âme

    #37649
    bzo
    Participant

    mille manière de s’étourdir, d’obtenir une rupture radicale de son quotidien,
    se shooter, fumer des pétards, boire, rouler à du trois cent à l’heure sur des circuits,
    sauter de toit en toit, descendre des chutes d’eau en kayak,
    moi, je m’engage dans un corps à corps intime avec moi-même,
    en quelques instants, un tourbillon sensuel s’empare de moi, m’entraîne,
    renversant toutes les règles, toutes les frontières, mon identité sexuelle,
    me transportant quasi instantanément sur des rivages de volupté et de jouissance
    qui semblent complètement irréels, surréels, magiques

    je peux m’envoyer en l’air, à peu près n’importe où,
    à condition d’être seul un moment, à l’abri des regards,
    me sentant suffisamment isolé pour pouvoir me lâcher comme il faut,
    laisser mes sens se dérégler, mon corps être envahi d’une sublime anarchie

    ce n’est certainement pas quelque chose d’inné,
    même si certains ont plus de dispositions que d’autres
    mais les possibilités de plaisir sont tellement protéiformes, tellement sans limites,
    dorment au fond de nous comme un trésor coulé au fond de l’océan,
    certains n’en ramèneront jamais que quelques pièces de-ci, de-là,
    d’autres plus audacieux, plus entreprenant, plus affamé,
    veulent accéder autant que possible au pactole

    notre chair sourit à ceux qui tentent quelque chose,
    j’oserais écrire, notre chair n’attend que cela, que nous tentions quelque chose,
    quelque chose qui sorte de l’ordinaire, quelque chose qui sorte du préprogrammé,
    quelque chose qui fasse appel à l’insondable en nous,
    quelque chose qui fasse appel au déraisonnable en nous,
    quelque chose qui éveille un instant
    le royaume sans roi, le royaume sans lois, le royaume sans armée,
    sommeillant dans notre sang

    #37681
    bzo
    Participant

    séance étonnante, très puissante,
    me suis mis en appétit avec une dizaine de minutes aneroless,
    une fois bien chauffé, bien excité, j’ai sorti le Vice 2, toujours sans moteur bien sûr,
    et hop me voilà parti

    ça va de mieux en mieux avec masseur aussi,
    je retrouve peu à peu mes automatismes d’antan,
    à un moment donné, j’ai décidé de garder les yeux ouverts, enfin entrouverts vaguement,
    bien m’en a pris, je continuais encore pendant tout un temps des va et vient délicieux,
    chaque contact du masseur m’enflammant les entrailles toujours plus,
    je geignais, je râlais, j’en pouvais plus

    par moments je me caressais ardemment,
    à d’autres, je gardais juste les mains pressées quelque part, attirant les vibrations,
    voire juste les bras étendus en arrière de la tête, en position de total abandon,
    cela arriva, je senti un tremblement de terre de plus en plus puissant monter,
    tout mon corps a commencé à être secoué de plus en plus,
    une vraie danse de saint-guy rapidement, j’étais projeté dans toutes les directions,
    l’orgasme me faisant se contorsionner avec une violence rare
    comme je n’ai encore jamais connu

    j’aime bien, moi, tous ces dérèglements du corps qui accompagnent le plaisir ultra intense,
    ils ne m’ont jamais fait peur, il suffit de se laisser complètement aller, de s’abandonner, d’accompagner,
    et le plaisir est là, intact, total, malgré des manifestations parfois très brutales et très anarchiques,
    cela a duré une trentaine de secondes ainsi, comme cela catapulté, disloqué dans les airs,
    après cela s’est calmé, le sperme a commencé à couler doucement comme une source chaude entre mes cuisses ,
    l’orgasme a encore continué une bonne trentaine de secondes,
    c’est dans son genre, de loin mon meilleur orgasme,
    première fois en fait que je parviens à vivre l’éjaculation en mode yin,
    sans être désarçonné à un moment donné par l’extraordinaire intensité qui se manifestait,
    mémorable de ce point de vue

    #37689
    bzo
    Participant

    je ne le répéterai jamais assez,
    le plaisir peut devenir totalement notre invention,
    une histoire qu’on se raconte avec la complicité de sa chair
    qui n’a plus rien à voir avec les sensations habituelles qu’on peut tirer de son pénis,
    ni même des titillements de sa prostate

    #37741
    bzo
    Participant

    juste serrer un peu avec mes cuisses, mes génitaux
    tout en faisant remonter lentement une contraction et caressant ma poitrine,
    provoque en moi une telle vague délicieuse, ineffable, dans tout le corps

    yeux fermés, je déguste cela, elle semble interminable,
    je fonds sur place de goûter une telle volupté, tellement douce, tellement chaude,
    ce plaisir en mode yin est comme un fruit qui mûrit inlassablement, sans fin,
    ma chair est emplie d’une telle sensation d’épanouissement et de plénitude,
    l’infini est là dans l’instant qui me berce, je me sens baignant dans l’océan,
    je me sens relié aux rives lointaines, quelle musique au fond de moi qui monte de partout

    #37745
    bzo
    Participant

    ah si je pouvais rester ainsi pour l’éternité avec cette chaleur tellement suave,
    tournoyant lentement partout en moi, nageant lentement partout en moi

    des ravins s’ouvrent de-ci, de-là, sur toute ma longueur, sur toute ma profondeur,
    de la soie dévale vertigineusement

    je n’en finis pas d’onduler onctueusement,
    je n’en finis pas d’être effleuré, frôlé, de tous les côtés

    il fait tellement calme par ici malgré la tempête agitant ma chair,
    un royaume portatif s’est déployé,
    est devenu mon monde pour quelques instants

    #37757
    bzo
    Participant

    se faire l’amour,
    c’est faire l’amour à l’autre en nous,
    c’est vivre le plaisir de l’autre en nous

    ainsi l’on se sent deux,
    deux qui cherchent l’union, deux qui cherchent la fusion
    deux qui cherchent à devenir un,
    deux qui cherchent à devenir entier, un instant

    se sentir deux entremêlés,
    quoi de plus doux, quoi de plus suave, comme sensation?
    deux en communion dans une seule chair,
    deux se murmurant toute la volupté de la terre

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