Du sexshop à la maison, désormais il n’y a qu’un pas. Véhiculé par l’outil Internet et porté par une campagne médiatique menée tambours battants, le sextoy s’invite chez nous. Sous la forme d’un canard, d’un galet, voire d’un dauphin, il adopte maintenant les formes les plus innocentes pour dédramatiser au maximum le phénomène et inciter toute femme normalement constituée à investir sans tarder dans un vibromasseur. Car voilà, l’image du sexshop sordide et mal fréquenté n’a plus cours, et le godemichet n’est plus réservé aux pauvres vieilles filles solitaires que l’on imagine en attente du pénis charmant. Aux oubliettes l’imagerie vieillotte et éculée, le sextoy, toiletté pour l’occasion, est l’objet le plus hype du moment. Toute femme moderne, sexy et coquine (c’est un minimum si l’on veut mériter cette qualification enviée de « femme moderne »), se doit de promouvoir sa libération sexuelle en portant haut les couleurs du plaisir personnel et assumé. Si l’on n’est cependant pas new-yorkaise, que l’on ne vit pas dans la série Sex and the City et que l’on n’arrive pas encore à afficher célibat et collection de vibromasseurs, les magazines féminins sont là pour nous guider pas à pas… comment le choisir, comment l’utiliser, comment l’emporter avec nous en voyage, etc. Leur sélection est plus soft, plus ludique, à consommer en couple et à échanger entre copines : une sorte de révolution de la réunion Tupperware, en somme. Mais le jouet érotique est-il vraiment pris pour ce qu’il est ? Telle est la question !

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