C’est LE sujet du moment. De la présidence de la république au bistrot d’en face (qui a enfin ré-ouvert !!!!), en passant par la rue. Le racisme.
Et derrière ce mot, ce n’est pas seulement la haine de l’autre, non, ce serait beaucoup trop simple. Il y a une histoire, un système. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, allez voir les écrits et dire de militant.e.s (Rokhaya Diallo par exemple).
De ce système, moi, blanche, je tire de nombreux privilèges dont celui de ne pas être concernée par le racisme. Je ne suis pas concernée, mais je souhaite me faire ici témoin de ce que j’ai pu observer dans le milieu libertin que je fréquente, à des fréquences variables, depuis 10 ans.
Clubs et soirées, le racisme ordinaire
Lors de mes débuts et de mes premières sorties en clubs, j’y ai vu une agréable diversité. D’âge, de physique, de couleur de peau. Je me suis dis chouette, un endroit libre de toute discrimination. J’étais bien naïve…
Cette diversité n’est pas observé partout, mes amis libertins hommes noirs me disaient qu’il ne pouvaient pas entrer dans certains clubs. Ils n’avaient simplement pas le “profil”, entendez la bonne couleur de peau.
Et lorsque l’on se tourne vers les soirées privées, là encore, certains organisateurs sont très scrupuleux sur le choix des invités, avec des critères bien à eux. Alors lorsque l’on arrive dans ce bel appartement parisien, le champagne coule à flots et la palette de teints est uniforme et bien claire.
Les sites libertins, un racisme omniprésent ?
J’ai aussi découvert les sites de rencontres libertins. Ce sont les rares sites où l’on renseigne notre ethnie/couleur de peau à l’inscription. Caucasienne, africaine, caribéenne, arabe, asiatique …
Ce qui donne, bien sûr, la possibilité de filtrer sur ces critères. Je peux donc être la videuse de ma propre boîte libertine en choisissant des critères ethniques à l’entrée. Et on se demande si c’est raciste ?
Et, je ne cite pas les fiches qui annoncent dans leur description “nous n’aimons pas le chocolat” (oui noir c’est trop direct, black aussi, utilisons alors le terme chocolat … un bon goût d’hypocrisie).
Mais ces couples ont toujours de bonnes justifications …
“Je revendique le droit d’avoir mes préférences… Si maintenant, on a même plus le droit de dire ce que l’on aime ! Laissons la politique là où elle est, on est là pour faire ce qu’on veut dans le libertinage”
Mais du coup, qu’est ce que la politique sinon une somme de choix individuels ? Et à mon tour de poser une question. Pourquoi est-ce que tu aimes ou préfères une couleur de peau plutôt qu’une autre ? Une origine plutôt qu’une autre ? Et oui, on retombe très vite sur les beaux stéréotypes de race, positifs ou négatifs.

Dans le monde du libertinage, ils s’expriment souvent comment ça :
- Un mec noir = bien monté et endurant
- Une asiatique = beaucoup de désirs, peu de tabous.
- Je fantasme sur une africaine pour la nouveauté (Spoiler : la diversité sexuelle des femmes n’est pas basée sur leur origine. Une femme avec qui tu n’as jamais baisé, c’est ça la nouveauté, pas sa couleur de peau)
L’« exotisation », ce fléau

Tu abuses, Noa. Dans le milieu libertin, on n’est pas raciste. On ne peut pas être raciste d’ailleurs, on aime les noirs… Et en effet, on les aime, on les adore, on les fétichise même.
J’ai découvert le terme de “BAB”, traduisez “Blanche à blacks”. Une femme qui souhaite des rapports uniquement avec des hommes noirs. Elles ont même un signe distinctif : la dame de pique. Le plus souvent ce sont des femmes mariées à un homme blanc qui demandent les “services” d’un ou plusieurs hommes noirs pour la satisfaire… une vision coloniale.

Et enfin, il y a des hommes noirs qui répondent à cette demande, usant du même langage. Certains prennent des pseudo comme “black-du-94” (est-ce que franchement une femme blanche a déjà eu l’idée de mettre “white-du-75” en pseudo ?).
Et ce qui m’attriste, c’est qu’eux-même se rendent interchangeables avec des réponses du style “Ha non je suis pas dispo vendredi soir, mais par contre j’ai un pote Gwada qui est dispo”… Non en fait, je ne voulais pas un “gwada”, je te voulais toi…
Tout ces mécanismes contribuent à déshumaniser, la couleur de peau passant avant la personne.
Racisme et libertinage
Le libertinage n’est clairement pas exempt de racisme, il en est même bien imprégné. Ces exemples, ne sont que très partiels, la liste est longue comme le bras. Et la meilleure chose pour le comprendre est d’en parler avec les personnes concernées.
Alors c’est à nous de faire changer les choses, en se rendant compte que certains de nos comportements sont racistes, en les modifiant. Finalement, c’est politique de baiser anti-raciste !
Notes d’Adam : le texte est de Noa, une amie et lectrice du site. J’approuve et soutiens totalement ce quelle a écrit.
Si vous aussi, vous souhaitez témoigner du racisme dans le monde libertin et souhaitez changer cela, contactez moi par le formulaire de contact ou sur twitter (@nvplaisirs), et je publierais votre témoignage.
Mon engagement
Je m’engage sur nouveauxplaisirs.fr et dans les aperoslibertins.fr à supporter ce changement de mentalité et d’être encore plus attentif à effacer ces discriminations dans la communauté libertine à laquelle j’appartiens.
Photo d’illustration de l’article par Dainis Graveris – SexualAlpha
C’est un faux problème. Si on n’a pas envie de se taper un ou une black, on a parfaitement le droit.
Le vrai problème c’est votre raisonnement. On se “tape” pas un/une black, on se “tape” Lila, Adrienne, Céline, Bertrand, Hanifa, ou Soufiane, ce sont des gens. On se les “tape” quand on a envie d’avoir une relation sexuelle avec eux, et on ne se les “tape” pas quand on est pas attiré par les personnes. Tout cela n’a rien à voir avec leur couleur de peau. Il faudrait que vous réfléchissiez un peu sur pourquoi l’article vous dérange…
Bonjour,
Merci d’avoir pris le clavier sur ce sujet important. Mais la lecture de l’article me pose question. Question parfaitement froide, je n’ai pas l’impression d’être concerné, directement ni indirectement par aucun des phénomènes décrits : je ne suis pas (encore ?) libertin moi-même et j’ai une sexualité encore assez inhibée.
Mais il me semblerait intéressant d’expliciter la part des choses entre ce qui relève d’un comportement socialement discriminatoire (bien décrits dans l’article), et de l’injustice inhérente à ce qui relève du fantasme et de l’attirance. Je comprends que l’article pointe du doigt le conditionnement social, mais doit-on pour autant dénoncer ces comportements ? Si on le dénonce pas l’inégalité incarnée par une relation de domination entre deux partenaires, pourquoi dénoncerait-on l’aspect colonial de la BAB ? Est-ce que ça ne revient pas à tenter de mettre du rationnel là-dessus ? C’est peut-être la notion de politisation de la sexualité qui m’échappe, j’ai déjà lu à ce sujet.
Merci d’éclairer ma lanterne et merci pour ces lectures !
Le sujet est complexe, et il faudrait une thèse pour en faire qu’une partie du tour. Oui l’article point la démarche intellectuelle qui, dans le milieu du libertinage, pose le plus de problème pour moi sur le sujet du racisme. Le sujet de l’attirance est très profond, qu’est ce qui nous conditionne a être attiré ou repoussé par un corps noir par exemple ? Est-ce un conditionnement de n’avoir jamais vu de noir dans son enfance, est-ce une éducation, est-ce le résultat sur milliers de petits signaux qui ont fait évoluer notre cerveau vers cet apprentissage ? Je ne sais pas, mais l’identifier c’est commencer à le combattre ou a identifier qu’il y a un problème potentiel lié à ce sujet, c’est déjà un grand pas. Politisation de la sexualité, non, carrément pas, faut jamais tomber dans ça, c’est inutile et sans intérêt.
Bonsoir,
Le sujet est délicat, sensible et un peu moins manichéen aussi.
Noa à raison, certes, mais on fait d’abord l’amour avec un corps, ne soyons pas hypocrites.
Un corps pour lequel on éprouve de l’attirance et du désir.
Il y a du racisme, certes, mais aussi de la grossophobie, et du roussisme encore, voire du validisme.
On est malheureusement dans une logique de consommation, donc on applique des choix de consommateurs.
Woody qui est là pour se taper de la bidoche le dit franchement.
Il n’est pas non plus interdit de faire preuve de tact et de délicatesse quand à l’expression de ses choix.
Merci pour ce site passionnant.
Jerhek
Effectivement, le sujet est d’actualité : l’occasion d’y réfléchir, posément (le débat est délicat, tant les gens sont à vifs et prompts à oublier la complexité d’un sujet au profit de sa propre conception des choses). Je me suis abonné à Philosophie Magazine au début du confinement, parce qu’il proposait (quelques mois avant le scandale George Floyd) un dossier formidable sur le sujet du racisme, permettant de vraiment réfléchir à ce sujet, de façon introspective. Par exemple, une réflexion que je me fais souvent moi-même (blanc caucasien) : est-ce du racisme que de remarquer qu’une personne est noire ? Je vous le recommande, donc : c’est le numéro de mars 2020 si je ne dis pas de bêtises !
Concernant le milieu libertin, je le trouve globalement très rétrograde (même si Adam aime défendre ici sa conception du libertinage, plus inclusive ; je crains qu’elle n’ait rien d’universelle) : on le voit à la façon dont sont traitées les femmes, déjà. Qu’il y ait des racistes chez les libertins : pas une surprise, donc ! Comme le dit justement Jerhek dans son commentaire sensible : c’est une cause d’ostracisme parmi d’autres.
À chacun, donc, d’interroger sa propre personne, et de choisir avec cohérence ses partenaires (et là, je parle plutôt de leurs idées que de leur caractéristiques physiques) !
Tout à fait d’accord. Moi-même je suis toujours en introspection, sur mes choix, mes gouts, etc…. Et il m’arrive (pas encore assez souvent) de choisir des partenaires qui se posent également ces questions là.
Merci pour ton com en tout cas
Bonjour Jerhek,
Merci pour ton com’ Et oui je suis d’accord avec toi. Les gouts existent, mais ils peuvent questionner. Et bien sur le racisme n’en est qu’une partie. Tout les critères physiques excluants devraient poser question. Je suis un peu moins radicale qu’Adam, ici l’idée est justement d’inciter à ces questionnements, et pas de condamner. Car en effet les barrières sont nombreuses et présentent partout. Le libertinage n’est qu’une fenêtre d’observation.
Bonjour Bzzz, je vais tenter d’éclairer votre lanterne, pardon si je n’y parviens que peu.
Vous parlez d’inégalité dans une relation de domination/soumission. Pour moi si il y a une inégalité, c’est que la relation est toxique. Une vraie relation de domination/soumission est désirée par les deux partenaires, et toutes les pratiques s’effectuent dans les limites définies au préalable. Si ça n’est pas le cas, il s’agit purement et simplement d’abus.
L’attirance envers une personne ou une autre n’est pas injuste pour moi. On peut tout à fait entendre que l’on ne plait pas. Ici l’idée de l’article n’est pas de condamner les gouts de chacun, mais de faire se questionner sur les critères que l’on a. Sont-ils discriminatoires ? Et oui certains diront que c’est chercher du rationnel là ou il n’y en a pas.
Et bien je choisis de dire que se poser ces questions là, c’est aussi permettre de déconstruire certains stéréotypes, que l’on a integré inconsciemment. Et donc c’est politique, et j’ai l’ambition de croire que ça mènera à une société plus inclusive et égalitaire.
Merci Noa pour votre réponse. Est-ce à dire que conscientiser nos désirs (leur aspect racial en l’occurrence) peut permettre de les accepter ou non, de les déconstruire ou les construire en fonction d’une vision politique et d’une évolution de société voulue ?
Si c’est ça, je vous rejoins complètement. Et pour gratter encore un peu, qu’est-ce qui vous fait conclure que les phénomènes décrits dans l’article ne sont pas aussi conscientisés que les relations de domination ?
Mon cher Adam : tout est politique !
Je te trouve bien radical dans ta dernière phrase. Laisse les gens avoir leur kink et ne les juge pas aussi durement !
Bonjour,
Je suis moi-même maghrébin, un “beur” comme on dit dans le milieu, et ce thème de la fétichisation est un sujet beaucoup plus vaste qu’on ne l’imagine. Je pense qu’il faut voir le phénomène dans son ensemble, et ne pas avoir une vision réductrice, car pour moi ce n’est pas juste un sujet à la mode du moment.
Dans les années soixante, quand les immigrés “première génération” sont arrivés sérieusement pour travailler, le phénomène existait déjà. Je me rappelle de nos pères qui se vantait de leur conquêtes auprès des françaises, et des françaises qui étaient intéressées par eux juste pour leur origine, l’exotisme, la fraîcheur, le phénomène “ça change”. Et ce que les gens ne réalisent pas, c’est que si les beurs et les blacks ont joué le jeu, c’est parce que les françaises ont créé la demande pour commencer. Eux n’ont pas demandé à être marchandisés de la sorte, vous vous en doutez bien. Dès le départ, il n’y avait pas de démarche relationnelle, c’était du consumérisme, des deux cotés. Et ça dure encore aujourd’hui! Je ne parle pas de ceux qui ont sérieusement former un couple bien évidemment, c’est tout autre chose. D’ailleurs les couples mixtes souffrent de ces clichés sexuels car on pense automatiquement que leurs intentions sont sexuelles, et non pas un amour pur et vrai.
Le cliché de l’africain bien monté vient de l’époque coloniale, qu’on veuille se l’avouer ou non. Le but était d’animaliser l’africain pour encore plus lui donner cette image de sauvage, tout comme Priape était moqué chez les romains, alors que les grands romains baraqués au micropénis était un idéal de self-control et de discipline. Si aujourd’hui la grosse bite a tant d’engouement, c’est parce que cette image est restée, on veut se faire baisée par une “bête de sexe”, alors qu’en réalité la taille du pénis n’a que peu d’importance concrètement. Comme tu l’as dit, ce n’est pas vraiment l’africain qui séduit pour ces gens là, mais ce qu’il représente : endurant, bien monté, toujours opé, et cetera. Alors je ne suis pas le meilleur homme pour parler de ça parce que je correspond un peu au stéréotype, mais je peux vous dire que ce n’est pas représentatif de la réalité. Tous les noirs et maghrébins qui ne correspondent pas aux critères n’osent pas entrer dans la scène, et donc comme seuls ceux qui y correspondent osent se montrer, les blancs ont donc l’impression qu’ils sont tous comme ça, mais c’est un biais d’échantillonnage si on peut dire.
C’est un problème général où tout est fétichisé: les grosses, les rousses, les femmes voilées, les hommes avec un petit pénis, les hommes avec un gros pénis, et cetera. Et encore une fois, ce n’est pas tant la personne qui excite, mais ce qu’elle représente. Les blanches qui adorent les maghrébins et les noirs, en vérité, elles s’en foutent du ton de leur peau ou de la physionomie de leur crane, c’est plus la “transgression” que cela représente, car on leur apprend qu’il ne faut surtout surtout pas approcher ces gens là… J’ai de l’expérience dans le milieu, et j’ai vu que certains libertins ont tendance à avoir cette démarche consumériste, à baiser le panel le plus large de “catégories”, à accumuler. Le libertinage se base d’ailleurs sur cette idée de transgression des normes et des moeurs, donc c’est tout à fait logique, et en même temps ridicule car ils ne transgressent rien du tout, ils ne se mettent que dans la lignée de ce qui existe déjà depuis des siècles… Du coup, je me sens objet de désir c’est sur, au même titre qu’une “blondasse”.
Ce qu’il faudrait critiquer, n’est-ce pas cette politisation et cette marchandisation du sexe? J’ai rencontré des femmes de droite, des femmes de gauche, des communistes, et je m’en fous un peu en fait, ce n’est pas pour faire des discours qu’on est venus, et c’est ça que j’aime. Le sexe nous rassemble. Avoir cette logique consumériste et marchande n’a rien de transgressif, on ne fait qu’obéir à la loi du marché au final. Ce que j’aime dans le libertinage, c’est justement cette idée de liberté, d’explorer, de rencontrer d’autres personnes sans que personne ne vous juge. Et j’ai la chance d’avoir des amantes qui me considère pas comme un produit qu’on consomme, qui doit être conforme aux critères, mais comme un humain sensible avec des sentiments et des désirs. Pour moi, c’est le pan le plus beau dans le sexe et le libertinage. Ce qui me plait, c’est voir mon amante m’aimer moi et ce que je lui offre, le coté humain si vous voulez. Il ne s’agit pas seulement de baiser le plus de monde possible (ne vous m’éprenez pas, j’ai une nouvelle partenaire tous les mois aussi), mais de s’émanciper des normes de société pour trouver une certaine liberté, ici sexuelle. En plus on a cette chance d’avoir quand même plus de gens ouverts d’esprit dans le milieu qu’ailleurs. Donc quel comble que ce mouvement finisse par obéir à toutes les logiques de marché…
J’espère que mon commentaire élargira votre réflexion
Après si cela vous plait d’être un produit, grand bien vous fasse! Mais l’objectification n’est pas vraiment mon kink 😉 je respecte si c’est le votre!
Je ne suis pas libertine mais merci merci merci pour ces mots. Puissants, vrais. MERCI !
Donc la fétichisation des origines, c’est mal on a compris.
Mais du coup quid du fétichisme médical ? Des contentions types camisole ? C’est interdit par respect des personnes neuroatypique ? Des personnes handi ?
Et de la position de slave dans le SM ? Interdite ?
Et toutes ces personnes qui revendiquent l’esthétique de Pasolini ? Interdite car Salo c’est la nazisploitation ? Je parle même pas de Sade.
Les relations daddy/little on en fait quoi ? Et les adult babies ?
On s’interdit de fantasmer devant Portier de Nuit ? Ou on a le droit que si on s’identifie à Rampling et pas à Kinski ?
Et les fantasmes non safe ? Ceux où tu peux attraper des MST, ceux qui simulent un non consentement ?
Faut nécessairement être attiré par l’individualité avec qui on a un rapport sexuel ? On a pas le droit de fantasmer sur “un groupe de vieux” sans visage par exemple ? avoir des fantasmes impersonnel c’est mal c’est ça ? Et si j’ai envie “d’une grosse bite” sans connaître la personne attachée à la grosse bite en question c’est mal ? Ou c’est mal seulement si j’ai envie “d’un groupe d’arabe/de noir” ?
A un moment, y a pas beaucoup de fantasmes “propres” et si on doit appliquer à chaque source d’excitation une grille de validation politique on se retrouve avec une sexualité aussi contrainte que celle des non-libertins. Alors qu’il s’agit justement de s’affranchir. Et de séparer role sexuel et role social. Qu’on peut être une traînée, un tortionnaire ou une petite merde, ou un “gros blackos”, ou “un gode sur patte” ou “un morceau de viande”, le temps d’un rapport scénarisé, et que ça impacte pas notre valeur en tant qu’individu.
Votre commentaire montre que vous n’avez pas compris le problème. Tout ce que vous citez ce sont en grande partie des pratiques, ce qui n’a rien à voir avec le problème systémique du racisme. D’autre part, oui, certains fantasmes peuvent faire intervenir des supports/idées liées à une culture (de provenance coloniale par exemple), reste que cela n’empêche pas d’avoir une prise de recul personnel et introspectif sur l’origine du fantasme. De plus, le problème c’est quand un fantasme défini les personnes de manière systématique, et c’est là où on retombe sur l’aspect systémique. Quand la salope d’un soir libertine ailleurs, elle n’est peut être plus la salope de l’autre soir dans sa tête et dans les yeux des autres, dans le cas de l’exotisation, la grand black a la grosse bite reste le grand black à la grosse bite d’une soirée à l’autre et ça c’est un problème. C’est même exprimé dans l’article puisque certains blacks (pour ne prendre que cet exemple, mais il y en a pleins d’autres), mettent dans leur pseudo qu’ils sont blacks, de manière consciente ou inconsciente, ils se définissent comme tel car la pression du grand nombre leur dicte qu’il n’y a que comme ça qu’ils peuvent baiser dans certaines soirées ou avec certaines femmes. On est donc loin du rapport scénarisé dans ce cadre (même si évidemment ce n’est pas une vérité pour l’ensemble des situations et des personnes).
Le problème vient des personnes qui voient chez untel ou untel “un gros noir à grosse bite” en dehors des moments où cette personne choisit de se définir comme telle. Absolument pas des personnes qui choisissent de jouer avec cet imaginaire culturel dans un cadre consentit et scénarisé.
Si dans le cadre d’une activité libertine certaines personnes choisissent d’endosser ce rôle, vous n’êtes pas plus légitime à le leur reprocher que vous pourriez être légitime à juger de toute autre pratiques.
Un mari cocu soumis, il n’est pas moins cocu quand le moment libertin prends fin. Vous semblez pourtant être capable de retourner à une interaction où il ne sera pas défini par ce role, une fois le moment scénarisé fini. Pourquoi n’êtes vous pas capable d’en faire autant pour le rôle “d’amant exotique” ? Pourquoi ne pourrait il pas cesser d’être défini par la taille de sa bite et/ou par sa couleur de peau une fois le moment passé où il n’était qu’une BBC ?
Les personnes qui identifient “tous les noirs” à des BBC, et non pas seulement ceux qui ont bien voulu endosser ce rôle dans un cadre fantasmatique, sont problématiques, c’est évident. En quoi est ce que ça empêcherait de faire du raceplay par ailleurs, avec des gens capables de comprendre qu’il s’agit d’un jeu entre adulte consentant avec un début et une fin. Vous n’imagineriez pas reprocher à des dom d’humilier leur soumise dans un cadre consentant sous prétexte qu’il existe des personnes qui pensent par ailleurs que les femmes valent rééllement moins que les hommes.
Si on doit faire une purge du milieu libertin/bdsm (bien que ce milieu existe pas selon moi, mais je reprends vos mots) ce sont des personnes incapable de faire une coupure entre ce qui se passe dans un cadre vertical et dans un cadre libertin.
Ce serait plus sain, et plus bénéfique que de jeter l’anathème sur le raceplay.
Et bien, on est pas loin de partager les mêmes idées exprimées comme ça, car oui, évidemment que les schémas temporaires des fantasmes ne sont pas un problème. Ce que j’exprime dans mes commentaires (je précise que ce n’est pas moi qui est écrit l’article bien que je sois d’accord avec le contenu) c’est que le problème est en effet, comme vous le dites, sur les personnes incapables de faire la coupure entre le cadre vertical et libertin notamment sur la vision raciale. Autant on peut “exotiser” un amant dans un scénario, autant par contre, je suis contre l’exotisation systématique, car cela ne devient plus un scénario de fantasme mais une manière de qualifier l’individu, c’est là où on tombe dans le systémique et où c’est problématique. C’est pour cela que je suis contre les critères de recherche par race, il ne sont pas nécessaire dans le cadre libertin, et enferme les individus dans le communautarisme et l’exotisation potentielle.
Bonjour Pamy
Ne perds ni ton temps, ni ton énergie
Le Monsieur est un Marxiste Féministe qui ne voit le monde que par sa grille de lecture
Inutile et impossible de le faire changer d’avis
Être libre est effrayant pour certains : la certitude d’une idéologie – ou d’une secte – est bien plus sécurisante
Vous démontrez juste par ce commentaire que vous ne connaissez pas la moindre de mes positions et de mes publications. Votre commentaire est affligeant de bêtise et d’ignorance me concernant en m’accusant de sectarisme et d’être un Marxiste Féministe là où je me fais attaquer tous les jours par ces justement Marxiste Féministe qui ne supportent pas ma liberté d’esprit. C’est facile de lire en diagonale un article, de ne même pas réfléchir à la problématique explicitée (ou est le fond dans votre commentaire ?) et d’écrire un commentaire qui vaut rien juste pour “soutenir” une connaissance. Pamy, contrairement à vous, me donne des arguments de qualité, et même si nous ne sommes pas d’accord sur tous les détails, nous débattons sur du fond et finalement ne sommes pas si loin que ça dans les idées malgré les apparences. Bref, je suppose que vous n’avez même pas vu que l’article n’a pas été écrit par moi …
Bonjour
il y a des Marxistes communistes
des Marxistes écologistes
des Marxistes féministes
des Marxistes anti-racistes
…
Bref il y a 50 nuances de rouge
Comment facilement détecter un Marxiste :
élément de langage commun :
« comment osez-vous ? »
cf Greta « How dare you » Thunberg
Comment osez-vous aimer les grands pénis ?
les noirs ?
les gros seins ?
les petits seins ?
C’est le principe de culpabilité
Suivi par une explication mal digérée et fumeuse qui donne l’illusion de la profondeur
C’est du même registre que
« Comment osez-vous aimer les pénis ? »
Les Chrétiens utilisent ce principe de culpabilité contre les homosexuels
Ne pas oublier que c’est le Christianisme qui a détruit le patriarcat Romain pendant 2 siècles
C’est pénible à dire , mais les Chrétiens sont les premiers Marxistes féministes
Comment osez-vous aimer « xxx » a pour effet une culpabilisation du corps dont on peut voir les effets sur Google « before after feminist »
Le Marxisme féminisme – comme le Christianisme – encourage la haine du corps
Je lis avec attention vos articles, et je ne peux que constater que vous avez mis sur votre site un article qui est un pilier du Marxisme féminisme, et que vous le défendez bec et ongles
Je constate aussi que vous avez publié un autre article contre le Marxisme féminisme : c’est une dissonance cognitive fréquente
Rassurez-vous on est tous passé par là : il vous faudra du temps
Se libérer de ce carcan idéologique prends du temps ( red pill )
Bonsoir, je viens de lire votre article après avoir une recherche. Je me suis inscrit depuis peu sur “le site” de libertinage avec certaines idées par rapport à l’idée que je me faisais de ce mot. L’idée d’ouverture d’esprit. En imaginant que le côté sulfureux de ce milieux ne pouvais pas laisser la place à la discrimination…tout en acceptant la possibilité de ne pas satisfaire aux goûts des uns et des autres et de se faire refouler poliment …mais pas du tout certains semblent dans une démarche commerciale agressive avec des critères énoncés sans filtres pour faciliter l’élimination du mauvais profil. Le libertinage est un marché comme un autre avec ces codes ; le poil disgracieux doit être écourté ou éliminé pour répondre à la demande de personnes biberonées aux productions Marc Dorcel, les annonces “humouristiques” au régime sans caramel et chocolat, exit les rondeurs….bref je suis trop naïf :/
Oui et non. Vous jugez que par le prisme très déformé d’un site qui fait du commerce sur le libertinage et qui impose ses contraintes commerciales sur les échanges. Le libertinage est un milieu très hétérogène avec des dizaines de façon de l’envisager. L’important est de trouver un grouoe qui est en phase avec votre vision, cela se fait surtout par le bouche a oreille et le reseau. C’est compliqué de debuter.