Du haut de mes 33 ans, j’ai peu exploré ma sexualité. Jusqu’à l’année dernière, je me contentais de faire du sexe de manière très soft, plutôt pour exprimer un attachement affectif que pour le plaisir sexuel.
Ça m’allait, jusqu’au jour où j’ai commencé à réfléchir à la question de mon plaisir et de celui de mon partenaire de vie. De la réflexion est né le désir, du désir l’envie d’explorer, de l’exploration le plaisir. Au détour de la découverte de mon plaisir, je me suis intéressée à la question de l’éjaculation féminine ou encore squirt.
Cela m’est arrivé une première fois, lors d’un rapport dans lequel la stimulation de mes zones érogènes avaient duré si longtemps qu’au moment de l’orgasme, une quantité plutôt importante de liquide s’était écoulée de mon entre-jambes.
Après quelques recherches, je découvrais qu’en fait, toutes les femmes peuvent être “fontaine”. Mon corps est-il capable de faire ça ? La curiosité étant une caractéristique très importante de ma personnalité, il fallait que je sexplore ça.
Grâce a un article de @nvplaisirs : https://www.nouveauxplaisirs.fr/tutoriel-video-pour-lejaculation-feminine-apprenez-a-ejaculer/16848 , j’ai découvert la vidéo de Charlie.
J’ai choisi de raconter très précisément mon cheminement dans cette voie car bien au delà de l’objectif du squirt, j’ai surtout pu découvrir mon corps, ses réactions, ses sensibilités. Tout comme il existe des personnes qui découvrent leurs plaisirs dès le plus jeune âge et tout au long de leur vie, j’imagine que comme moi, d’autres ne sont pas passées par ces étapes.
J’ai trouvé peu (et même très peu!) de récit de femmes racontant leur cheminement auto-érotique. Je viens donc mettre ma pierre a l’édifice (Les podcast “sexplorer” et “les chemins de désirs” ont été très instructifs).
Ma première sexploration du squirt et ce que j’ai appris
Seule, dans mon lit, mon conjoint travaillant de nuit, je m’installe avec mon petit ordinateur…
Essai numéro 1
Je regarde attentivement la vidéo de Charlie. Je trouve ça vraiment bien expliqué. J’essaye un peu en même temps qu’elle mais je comprends vite qu’il me faudra beaucoup plus de temps (elle connaît bien le chemin vers son orgasme).
Stimulation du clitoris et du point G puis pousser en bas au moment de l’orgasme. Voilà le résumé succinct de ce que je comprends de la marche à suivre. Pour capter ce mouvement de poussée au moment de l’orgasme, elle conseille de s’insérer une boule de geisha et de pousser pour la faire ressortir à la force des muscles du vagin. Je tente de refaire la même chose et j’y parviens sans difficulté. C’est déjà ça. Je remet la boule en place…
Elle explique que le geste qui la fait vraiment monter consiste à alterner les mouvements de tournoiement et de butée sur son point g en appuyant la paume de sa main sur son clitoris. Je sens que ce ne sera pas mon cas. J’ai besoin d’une stimulation du clitoris bien plus intense car lors de mes masturbations, je me stimule uniquement en externe.
Je laisse donc monter le plaisir en externe puis j’imite les mouvements de Charlie en interne. Au moment ou l’orgasme arrive, je pousse pour faire sortir la boule, elle sort mais rien de plus. Mince, raté… Et surtout, je n’ai presque pas senti mon orgasme tellement tout mon bassin et mes muscles étaient contractés… Il me manquait juste une sage femme : “poussez madame, poussez !!!”.
Essai numéro 2
2 minutes plus tard, ne m’avouant pas vaincue et ayant envie d’un orgasme digne de ce nom (le plaisir est quand même le but premier, giclée ou pas…), je réitère..
J’utilise cette fois un sextoy à la place de mes doigts pour stimuler mon point G. Je ressens beaucoup plus de plaisir interne. Je n’ai d’ailleurs jamais eu ces sensations seule, et rien que pour ça, l’expérience vaut le coup. Orgasme, poussée à fond… Toujours rien. Mais le plaisir était bien plus présent. Je me recentre donc sur lui, laissant un peu de côté l’objectif initial.
Essai numéro 3
Je refais l’inventaire des conseils… Qu’est-ce qui coince ? Je me sens toute proche mais il me manque une donnée….. Je me sens trop contractée… La détente ! Charlie explique qu’il faut détendre son bassin. Est-ce que je peux en même temps détendre les muscles de mon bassin et pousser au niveau du vagin ?
Je tente sans conviction. Mais en même temps que mon plaisir monte, j’essaye de me concentrer simultanément sur ces 2 éléments, détendre mon bassin et pousser très légèrement en bas. Au moment de la jouissance, je garde mon bassin détendu en poussant en bas, et là… Miracle ! Une quantité de liquide coule en même temps que la boule de geisha sort ! Danse de la joie, yeux qui pétillent devant cette tâche pour laquelle j’ai autant d’affection que pour un chaton ronronnant.
Aucun jet impressionnant, pas de quoi remplir même un petit verre. Mais il est évident que ce liquide n’est pas de la cyprine. C’est plus liquide et plus abondant. J’ai le sentiment d’avoir “capté” le truc. Et surtout, c’était bon ! NI meilleur que mes orgasmes habituels ni moins bon. Fatiguée et baignée d’endorphines, je conclue mes essais.
Comme dit le dicton : c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Délice simple, sain et gratuit qu’est la masturbation, je m’endors avec l’intention de recommencer plus tard, encore et encore, de plein de manières différentes ! Et pour l’éjaculation, je retiens ces deux conseils : le plaisir avant tout, la détente, la poussée bien placée.
3 semaine plus tard …
Le chemin vers l’éjaculation féminine m’apparaît moins flou mais pas aussi simple que “j’ai trouvé comment faire, et ça fonctionne à tout les coup”.
J’ai squirté 3 autres fois depuis, 1 fois seule et 2 fois avec un partenaire. Ça ne fonctionne pas a tout les coups. Soit je ne “pousse” pas au bon moment, soit je ne suis pas assez détendue du bassin. Parfois les raisons sont plus mystérieuses. Il y a aussi les fois où j’ai envie de monter à l’orgasme de ma manière habituelle. C’est a dire à le laisser monter en moi et non à chercher à l’expulser. Parce que je trouve toujours cela délicieux et je ne crois pas que poursuivre absolument l’éjaculation au détriment de mon plaisir soit un chemin épanouissant. Je le tente donc quand j’en ai le désir.
J’ai également l’impression que toutes les sexplorations de mon corps ont fait évoluer celui-ci dans ses manifestations physiques. De manière générale, le panel de mes plaisirs s’est élargi. Je me connecte à mon corps et à mon plaisir plus facilement. Je sais mieux comment guider mes partenaires également. Récemment, lors d’un moment de plaisir avec un partenaire, j’ai “coulé” au moment de l’orgasme sans chercher à le faire, sans “pousser” au niveau de mon vagin. Je n’explique pas comment c’est possible ni ce qui concoure, dans la pratique, à ce résultat.
Donc encore de nombreux questionnements. La route est longue et pleine de chemins possibles. Cela tombe bien, j’adore la rando!
Ce témoignage, ni érotique ni sensuel, a surtout pour but de promouvoir le plaisir féminin dans toute sa diversité et sa complexité.
Merci de m’avoir lue. Une lectrice qui souhaite rester anonyme.
Note d’Adam : si vous voulez un sextoy qui fonctionne très très bien, utilisez soit le mien que j’ai désigné pour Idée du désir, soit le NJoy Pure wand. Démonstration NSFW du NJoy Pure Wand :
Il me semble que l’important vient en fait de la découverte de son corps et du “lâcher prise” souvent cité pour la découverte de l’orgasme prostatique aussi . Une autre façon de jouir pour une femme , ni plus intense ni moins jouissive que la masturbation du clitoris ou du point G sans éjaculation, je mets à part le coït,, souvent décevant pour pas mal de femmes ….Mais à lire la préférence ( selon leurs dires) des “pros” de l’orgasme prostatique qui délaissent souvent l’orgasme pénien pour la diffusion dans tout le corps du plaisir prostatique, sa durée et sa répétition , excepté les partages ( sensations, tendresse après ) avec la-le partenaire bien sur , ne vous parait-il pas que cette éjaculation féminine est en fait moins jouissive ? C’est aussi l’opinion de Charlie . Ma partenaire a tenté d’imiter Charlie à l’aide de sa vidéo , y est arrivée quelquefois mais a abandonné ensuite car sa jouissance n’était pas meilleure et souvent même inférieure en intensité ( peut-etre tension des muscles trop intense ? ) et surtout car elle n’y arrivait qu’en se masturbant elle-seule et ne pouvait se lâcher si c’est moi qui officiait …. Sans doute peur de m’inonder ou impossibilité de se détendre sous mes doigts et ma langue ….. Alors qu’elle arrive vite à jouir sous leur effet , mais de façon “normale” ( un liquide blanc, peu volumineux coule alors de son vagin , sans rapport avec le liquide incolore cité ) . Et mieux d’ailleurs que sous l’effet de ma verge qui ne sait pas bien où frotter , même en tournant sans faire le “marteau piqueur” , mais son faible diamètre ne provoque pas de dilatation suffisante du vagin et surtout des branches internes du clito reliées, sauf erreur, au point G aussi Peut-être que les copines d’Adam , à priori très désinhibées pourraient donner leur avis sur cette éjac féminine , qui reste pour pas mal d’entre nous un fantasme …. ..Peut-être non fondé sur l’intensité de cet orgasme mais au moins sur la connaissance de l’autre de son corps , à l’origine de la faculté d’en jouir , et non seulement de nos pratiques de “mâles” dont je suis souvent amené à douter , ma partenaire refusant souvent de donner son avis sur les sensations ressenties sous mes caresses , ce qui me parait bien difficile pour les améliorer …. Bon OK il y a aussi un coté voyeur à ne pas négliger …..
matou8313