Un de nos lecteurs nous apporte son témoignage sur la découverte de l’orgasme prostatique. Son récit est passionnant parce qu’il montre comment un homme comme les autres a pu devenir multi-orgasmique à 60 ans en suivant une voie qui est présentée pour la première fois sur NXPL.
Mon cheminement aujourd’hui sur l’orgasme prostatique
Après 3 ans et 4 mois je poursuis mon cheminement vers un renforcement de mes acquis par 2 sortes de pratiques, l’une avec masseur, l’autre sans masseur (ni les mains) en A-less.
Avec l’Aneros Helix, la stimulation directe de la prostate
Je pratique avec l’Aneros Helix une fois par semaine, plutôt lors d’une sieste :
- Insertion avec beurre de karité dès que je m’allonge,
- Très rapidement, je sens des mouvements péristaltiques du rectum, très agréables,
- La prostate et toute la zone m’envoient des signaux très doux et plaisants, par vagues,
- Après 3 à 4 minutes ça s’estompe et je me laisse aller au sommeil,
- 30 minutes plus tard, je me réveille et soit très délicatement, je contracte un ou plusieurs muscles de la zone, soit je m’imagine les contracter,
- Dans les deux cas, je fantasme pour éveiller et accentuer mon excitation, mais en restant très concentré sur les sensations extrêmement délicates, subtiles.
Cela engendre peu à peu un état de plaisir diffus de mon abdomen jusqu’à mes pieds, extrêmement agréable,, accompagné de sensations similaires à celles ressenties quand je m’approche du vide en grande hauteur, comme si ma vessie se soulevait délicieusement. Cet état peut m’amener à un orgasme prostatique. Cet orgasme se manifeste par :
- Une tension de toute la zone,
- Parfois de légers spasmes des abdominaux,
- Souvent une sorte de tension agréable sous la peau du dessus des cuisses et l’entrejambe,
- De petits spasmes des orteils du pied droit,
- Une tension dans l’anus et rectum.
Ces tensions se font par pulsions plus progressives et plus diffuses que celles d’une éjaculation. Tout cela est très agréable et dure d’une dizaine de secondes à quelques minutes selon que j’arrive à les entretenir par de très légères contractions de l’anus ou du muscle pc ou des bas abdominaux. Ensuite cet orgasme prostatique s’en va et après 1 à 10 minutes un nouveau se présente spontanément ou par sollicitation (contractions, fantasmes…).
Sans masseur (A-less), la puissance de l’esprit
C’est le soir au coucher et souvent le matin au réveil que je pratique l’A-less sans forcément rechercher l’orgasme prostatique, mais plutôt pour passer un agréable moment. Toujours en chien de fusil tourné vers la gauche :
- Je commence la session par une minute ou deux de détente,
- Puis j’inspire en gonflant mon abdomen,
- Puis j’expire en relâchant brusquement l’effort d’inspiration, le diaphragme se relâche rapidement et tout le bas-ventre dont la prostate est sensibilisé,
- Je le fais quatre ou cinq fois, ceci établit la connexion entre ma prostate et ma conscience,
- Ensuite, je fais les mêmes choses qu’avec L’Helix mais… Sans l’Helix.
J’ai une imagination qui me permet de ressentir des sensations proches de celles liées à la présence d’un Aneros ou d’un plug, ça dépend aussi de l’excitation, des restes de sensations anales suite à des leçons Mindgasm exercées fortement. C’est parfois ma prostate qui vibre discrètement ou les abdominaux proches du pubis qui « soubresautent » délicatement, qui m’appellent à accentuer mon attention et à accorder du temps pour une session.
Massage externe de la prostate à travers le périnée
J’utilise aussi une autre méthode pour atteindre une autre forme d’orgasme prostatique plus « mécanique » :
- Je commence ma session comme les autres,
- je « masturbe » un point sensible (« sweet spot ») comme le ferait une femme sur son clitoris,
- J’ai localisé quatre points sur la ligne médiane qui part de mon anus et rejoint le frein au bout du gland,
- En partant de l’anus, le 1er se trouve juste avant les bourses,
- Le 2ᵉ juste après (donc à la base du pénis, celui-ci étant étendu vers le nombril),
- Le 3ᵉ est entre le 2ᵉ et le 4ᵉ (ça correspond au trajet de l’urètre),
- Le 4ᵉ est au niveau du frein,
Une fois bien excité et préparé par un bon début de session, à l’aide d’un doigt ou deux, je caresse un point en faisant de petits ronds plus ou moins appuyés, ou de petits aller-retours, je sens la caresse transmise directement à ma prostate. À l’occasion, je caresse un téton et je fantasme éventuellement en m’imaginant une femme se masturbant, mais souvent une bonne concentration sur mon ressenti suffit.
L’orgasme prostatique se traduit alors par une forte tension dans le bassin, les lombaires se creusent, les cuisses se relèvent et parfois une tendance à bâiller ou un besoin de me tourner d’un côté à l’autre. Tout ça est très agréable et a tendance à amener une légère fatigue ou renoncement à continuer.
Orgasmes prostatiques ou super Os’ ?
Pour l’instant, je n’ai jamais été éjecté de mon lit, jamais hurlé de plaisir, pas de quoi rejouer le film L’Exorciste, genre vidéos d’orgasmes prostatiques spectaculaires visibles sur le net…
Je pensais avoir atteint le Graal du prostatonaute dès le début de mon cheminement, les tremblements et les petits plaisirs ressentis que je prenais pour des super-O n’étaient en fait qu’une étape et je n’ai plus constaté ces tremblements dans les cuisses ensuite.
L’important dans ce cheminement me semble d’avoir construit une autoroute entre ma zone prostatique et ma conscience, là où n’existait avant qu’un mince chemin à peine visible, c’est sans doute ce qui m’a demandé ce temps et cette assiduité…
Les premiers fruits de mon cheminement
Aujourd’hui, ces « Nouveaux Plaisirs » que je continue à développer ont enrichi ma sexualité d’un point de vue personnel, mais du point de vue de notre couple, cela a peu modifié nos pratiques.
J’ai informé mon épouse de mon intérêt pour l’orgasme prostatique dès le début en lui annonçant avoir écouté le podcast et avoir commandé l’Aneros pour essayer cette forme de plaisir. Je l’ai tenue au courant de mes débuts et de mon arrêt rapide puis de ma reprise. Ensuite je suis resté assez discret sur le sujet. Elle s’est intéressée à ma démarche et je pense qu’il m’appartient de l’impliquer davantage à l’avenir, je la sais ouverte à des découvertes et des partages coquins…
Mindgasm recommande une abstinence au porno et une modération de la masturbation pour augmenter l’envie, le besoin sexuel propice à son processus, c’est un point qui peut intéresser les personnes qui souhaiteraient se défaire de leur addiction au porno. J’avais tendance à regarder pas mal de photos X sur le net, ça m’a bien aidé à arrêter et à retrouver un appétit et une libido « bio ».
Enfin je n’ai plus besoin de cannabis pour atteindre ces plaisirs, n’étant pas consommateur régulier, je vais pouvoir faire des économies…
Malgré le scepticisme et le découragement que j’ai pu parfois ressentir, j’ai poursuivi mon cheminement jusqu’à, moi aussi, vivre de délicieux moments d’extase sexuelle. Le parcours quoique parfois laborieux reste toujours intéressant, enrichissant et pour ma part a renforcé mon harmonie / complicité intérieure.
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