La sensation est incroyable, je n’avais jamais joui de la sorte. Je n’avais jamais été éléctrisée aussi intensément et durablement. Je le lui dis. Il me répond que je dois apprendre à connaître mon sexe féminin. Je suis d’accord, je ne peux pas continuer à compter sur les autres pour me donner du plaisir, je dois être actrice de mon plaisir. Je lui demande de m’expliquer ce qu’il fait.
Il sourit. Je me rallonge, j’étais encore nue. Je m’installe comme chez le gynécologue. Il prend cet air blasé que je lui connais bien et il a cette manie que j’adore, tellement décadente, il lèche ses doigts avant de les introduire dans mon corps. Il utilise le majeur et l’annulaire. Il les glisse, la pulpe des doigts vers l’avant de mon corps, vers mon pubis. Il presse en pliant ses doigts. Immédiatement, instantanément, une décharge électrique. Il sort ses doigts et m’explique qu’il plie tout à fait ses doigts et qu’il écrase ainsi mon point G sur mon os pubien.
Il me dit que parfois aussi, en utilisant son majeur et son index, pliés en avant vers ma symphyse pubienne il emploie des mouvements d’écartement et resserrement de ses doigts. Je lui demande de me montrer. Instantanément le plaisir surgit, violent. Je trouve la scène curieuse, incongrue. Cet homme me donne une leçon d’anatomie sur mon corps de femme, et cela me procure des orgasmes. La meilleure leçon de ma vie !
Il me dit d’essayer. Je glisse mes doigts, 2 ou 3 cm en profondeur je perçois la zone de ma muqueuse légèrement plus granuleuse, c’est la zone G, carrefour de fibres tendineuses et de corps caverneux constitués par une des parties internes de mon clitoris. Mais la toucher ne me fait pas grand chose, peut être pas assez fort, peut être sans grande conviction. Je préfère ses doigts, mais je vais le travailler.
De l’anatomie du sexe féminin
Point G
Quelques semaines plus tard, j’ai un coussin sous le bassin, ses lèvres embrassent mon sexe. Il me goûte et me dit que j’ai un goût de pamplemousse. Vraiment ? «Goûte» me dit il. Je mets un doigt, je le lèche. Le goût n’est pas si désagréable, j’aurai cru plus aigre. Il y a une pointe d’acidité, d’où j’imagine le pamplemousse. J’aime ce qu’il me fait, de sa langue il caresse la pointe de mon clitoris, des vagues de chatouillements inondent mon bassin. Ce ne sont pas des orgasmes, c’est du plaisir fort. Puis, d’un air de dire « ça suffit de plaisanter » il se redresse, me dévisage et glisse ses doigts humectés en moi.
Il trouve ma zone G immédiatement. Je jouis presque instantanément, il loue ma réactivité et dit que j’ai de la chance de réagir aussi vite. L’orgasme est délicieux, ma colonne se cambre, ma gorge laisse échapper un cri rond. Je ressens une forme d’électricité qui tourne dans mon bassin comme une spirale qui remonte parfois jusqu’à mon cœur.
Deep spot
Puis brusquement je le sens déplacer ses doigts et me titiller plus en profondeur, je n’arrive pas à sentir où exactement.
La vague se fait plus aiguë. Je ressens une décharge, une brûlure agréable, mon cri de jouissance change, plus haut. Je reprends mon souffle en haletant. Je crie encore et m’engourdis dans cette sensation si violente que j’ai l’impression de sortir de moi, d’être une forme d’énergie qui remplit la pièce, dilue mon corps dans le plaisir. Dans un souffle désespéré je lui demande d’arrêter. Mon cœur bat à tout rompre. J’ai peur qu’il ne cède. Et ma chair, ramollie me semble presque liquidienne et je gît sans force, déposée sur son matelas.
Après quelques instants je lui dit, que c’est différent, plus aigu. Tellement que c’est presque indéfinissable. Il me dit qu’il était plus profondément dans mon corps. Je lui demande s’il touchait à mon utérus. Cette fois ci c’est moi qui l’invite à me toucher le plus au fond possible et à sentir cette masse, ronde comme une prune, très douce et percée vers le bas. Mon utérus. Il me dit qu’il touchait en avant et parfois en arrière de mon utérus, on appelle cela le cul de sac utérin.
En lisant, je découvre que certaines femmes jouissent de ces zones, en avant et en arrière du col de l’utérus. On évalue à 2%, le taux des femmes qui éprouvent ce type de plaisir. Mais certains spécialistes avancent que les femmes peuvent s’y sensibiliser par des caresses aux moyens d’objets spécifiques. Des études affirment que ce ne sont pas les mêmes inervations mise en jeux entre clitoris et plaisir utérin.
J’ai vraiment de la chance. Je comprends pourquoi je me sentais aussi « vaginale ». J’aime les coïts qui permettent une pénétration profonde, la levrette, les jambes au cou de mon partenaire… Ils stimulent mon clitoris interne et notamment ma zone G et ces zones utérines appelées parfois deep spot.
L’écoute du corps
Je développe grace à mes partenaires et à nos jeux sexuels une écoute plus fine de mon corps, du sexe féminin. Je visualise parfois mon clitoris, sa pointe, ses pilliers et branches internes. Je me représente leur écrasement ou leur étirement par l’élargissement de mes chairs pénétrées. Je ressens cela dans les douces vagues de plaisir que me procurent les coulissements du sexe d’un homme dans mon vagin.
J’essaie d’avoir une écoute aussi fine de mes sensations au moment de la jouissance. J’aimerai discriminer les sensations de mes orgasmes liés à la stimulation de ma zone G de ceux liés au titillement de mes deepspot. Mais je n’y parviens pas encore. J’aime m’abandonner dans la jouissance, et quand je jouis, je le vis. Je n’arrive plus à qualifier ni à mémoriser. Dommage. Un peu. Tant pis! J’aime trop jouir !
Je perçois également dans d’autres moments de la journée, l’effet de mon plaisir: ses traces sensorielles dans mon vagin, dans ma poitrine. Et le perçois la physiologie de mon désir, dans mes chairs. Quand je suis excitée, je ressens la mécanique de mon intériorité. Je sens la chaleur monter dans mon vagin.
Je sens mes chairs se gonfler en interne, j’ai l’impression de bander en dedans et j’aime cette image. Je sens mes petites lèvres prendre du volume, se sensibiliser et je sens la pointe de mon clitoris et l’entrée de mon vagin durcir parfois jusqu’à l’insupportable, appelant au soulagement par le contact.
La connexion entre les tétons et le vagin
Ma vulve et mon vagin sont en liens directs avec la pointe de mes tétons. Comme si un fil les reliait.
Je suis à quatre patte, il me pince les tétons. Encore et encore et je sens l’énergie monter. Je sens mes chaires s’irriguer, s’épaissir. J’enroule mon dos pour recentrer mon plaisir, celui de l’excitation. Il serre entre ses doigts le bout de mes seins et je n’en peux plus de me sentir en chaleur.
J’ai l’impression de sentir des spasmes dans mon vagin, ou comme si mes muqueuses internes étaient si gonflées qu’il fallait absolument les masser au moyen d’une pénétration. Comme si mon vagin prenait la forme d’une poire en creux prète à accueillir le sexe d’un homme. Alors je me cambre et le supplie, il se glisse en moi lentement, presque millimètre par millimètre et sa progression lente est exquise. Un soulagement divin. Puis avec conviction son sexe lime le miens et je m’abandonne à la sauvage envie de jouir au rythme du mouvement de nos bassins.
J’aime presque autant l’excitation que la jouissance. Je suis très active dans ma séduction, dans l’excitation de mon partenaire. Rien ne m’excite autant que de sentir le désir violent de l’autre. Excitation faite de regards et de mots, de tentations et de promesses. Excitation psychologique. Le cerveau est l’organe le plus important de la sexualité humaine. Mais ma jouissance est plus totale quand je m’abandonne à la plus grande passivité, confiant mon corps et mon plaisir aux mains bienveillantes des personnes à qui je donne ma confiance.
Le lâché prise, les orgasmes multiples
Je suis attachée dans une chambre d’hôtel. Mes poignets et mes chevilles sont sanglées et de longues lanières sous le matelas maintiennent écartés mes bras et mes cuisses sur le lit. Offerte. Abandonnée à l’instant présent. Confiée à mon amant. Conditions idéales à mon lâcher prise dans les sensations.
Mes yeux sont bandés. Il pose sur mon ventre différents objets longs, de différents poids et de différentes textures. Je n’ai jamais utilisé de sex toys. Il en a apporté plusieurs dizaines, je vais goûter. Je vais aimer. Il promène un objet sur ma vulve. Je reconnais la douceur, la chaleur, c’est du bois. L’extrémité ronde se promène sur le gland de mon clitoris entrouvre mes petites lèvres et joue avec ma vulve. Ainsi impuissante et résignée au plaisir ma curiosité et mon excitation sont extrêmes.
L’objet s’introduit en moi et masse mon intériorité. Le plaisir monte, monte ; je vais jouir. Alors j’entends une vibration. Rapidement suivie de la sensation tactile associée sur ma vulve. L’effet est immédiat. Je jouis avec une violence incroyable. Elle m’arrache un cri franc et très sonore. Je ne le retiens pas. Il m’a dit de ne pas le faire. Il continue de me pilonner le vagin du gode en bois pendant que l’appareil vibrant se promène sur ma vulve, des changement d’angles de l’un comme de l’autre vont varier la sensation.
Mes orgasmes sont multiples, ils évoluent se combinent. Un enchainement. Je les sens partir du dedans puis se chevaucher de ceux initiés du dehors, il se répondent et s’acharnent dans mon corps. J’ai l’impression que cela dure des heures et leur intensité me donne une impression apocalyptique. Tout peux disparaître après cela. Émerveillée, quelqu’un en moi compte, un orgasme, puis deux, puis trois alors que le deuxième vibre encore, et quatre… Je lui dis stop. Je vais mourir d’extase.
Je l’entend rire, attendrit. Je dis encore. Une nouvelle série, un, deux, trois,… huit. Stop, mon cœur. Il me caresse tendrement les épaules, me cajole en me prenant dans ses bras. Je dis «encore». Il me demande si mon clitoris n’est pas douloureux, hypersensibilisé, je lui réponds que non. Il me dit que j’ai de la chance. Autant les orgasmes internes peuvent se succéder et l’un nourrir le suivant. Autant la majeure partie des femmes se voient indisponibles après leur orgasme clitoridien externe, autant, moi, je dis «encore». C’était notre première aventure ensemble, j’ai joui 27 fois. Puis j’ai cessé de compter…
Multi orgasmique,insatiable, plusieurs points de jouissances, internes et externes, clitoridiens et utérins, additionnables et combinables. J’aime jouir, j’aime le sexe. J’épuise mes partenaires, j’éprouve des dizaines d’orgasmes.
Seule, zéro…
Un amant m’offre un vibromasseur. Un autre un gode en verre. J’ai vraiment besoin de l’autre. Mais je vais m’exercer à l’autonomie. J’ai besoin du désir de l’autre pour jouir tout à fait. Je me photographie me masturbant, je m’excite préalablement en échangeant virtuellement des salaceries. Le premier organe sexuelle est dans ma tête avec mes fantasmes.
Je progresse. Mes doigts ne sont pas assez convaincus, ni profonds. Mais mon gode me provoque du plaisir interne. Et je peux jouir des vibrations externe sur mon clitoris. Les orgasmes sont moins fort et si je le fais trop souvent je m’habitue: je me désensibilise. Effet terrifiant mais réversible.
Je vais continuer. Seule, je ne vibrerai jamais autant que dans le plaisir de partager mes sensations avec un partenaire. Mais si je baise avec amour. Je voudrais me baiser avec amour. L’amour de soi est une belle valeur.
Je ne veux pas laisser qu’aux hommes le soin de me faire découvrir mon corps de femme.
Et les femmes… Qui mieux qu’une femme pour me faire découvrir mon corps… Glisser mes doigts dans son corps à elle. Percevoir du dehors le plaisir féminin… L’idée est logique et délicieuse… Moi aussi je veux m’en lécher les doigts…
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