L’imprévu, l’impromptu c’est ludique et drôle. Hier, une fenêtre s’est ouverte pendant mes vacances familiales. Quelques heures pour moi, une parenthèse de liberté. Je contacte celui que j’ai raté, il y a quelques semaines, pour cause de grosse fatigue. Il n’est pas en vacances encore, mais ne travaille pas en cette belle journée d’été, et je lui propose un moment à deux.
Il est partant, je suis ravie, nos envies ne se sont pas croisées depuis un long moment..
Quand j’arrive, il est tout bronzé, sa peau couleur caramel me fait envie.
Nous papotons un peu, de nos vies respectives, mais j’ai déjà en tête les échanges récents que nous avons eu en ligne.
Le souvenir de notre rencontre précédente m’envahit, et je louche du côté de la chambre, petite alcôve qui m’évoque irrésistiblement la cabine d’un bateau.
Il a remarqué bien entendu, et après un café sage, me fait descendre les quelques marches qui vont vers son antre.
Il connait mes envies, nos délires virtuels nous ont parfois emportés assez loin. J’aime l’esprit de cet ami/amant, son goût pour l’art et le cinéma, ses mots choisis, empreints de bienveillance quand il m’explique tout ce qu’il a envie de me faire..
L’âpreté de sa voix que dément la douceur de ses yeux quand il m’embrasse, en tenant mes cheveux dans sa main, m’ôte cette grande robe d’été et me demande de me mettre à quatre pattes sur le lit.
Il a préparé son matériel, et a réfléchi, visiblement à nos envies.
Il se positionne derrière moi pour introduire un petit plug. “Prend-le” dit-il…
Il pousse un peu. “Prend-le” répète-il. Je crois qu’il veut que je l’introduise moi-même. “Avec mes doigts?” demande l’ingénue qui sommeille toujours en moi, “Avec ton cul!” répond-il, pragmatique.. Fou-rire… (Intérieur)
Je ne ris plus et mon souffle s’accélère lorsque je vois ce qu’il tient dans la main. Une cravache.. C’est une vraie, je le sais, du temps où il montait à cheval..
Il me demande si c’est toujours ce que je veux, et je hoche la tête, j’ai la gorge un peu nouée, mais plus envie encore..
Il me remet à quatre pattes et commence à me frapper. Très vite il apprécie les zébrures qui marquent ma peau très blanche, son…excitation croit encore.
Je gémis.. C’est..intéressant, cette sensation, j’ai mal, mais je n’ai pas mal… Je suis sur une crête, entre deux précipices qui s’appellent douleur et plaisir.. Je ne sais de quel côté je vais basculer..
Mon amant enfourne l’objet de mon désir au fond de la bouche et continue à me cravacher. J’adore, j’ai l’impression qu’il me “tient” de partout.. Et je bascule dans la luxure.. J’ai chaud, je sens chaque millimètre carré de la peau de mes fesses qui me brûle, j’ondule sous les coups, je me cambre davantage si c’est possible encore..
J’en veux encore, mais je sens bien que je ne peux pas encaisser plus, du reste, il le sent aussi et ce petit jeu s’arrête immédiatement.
Il me demande de me positionner au dessus de sa bouche, pour un délicieux face sitting qui me transporte de bonheur, puis il m’allonge sur le dos et commence à me caresser entre les jambes, avec les doigts.
Je ne sais pas à quel moment il a ôté le plug, mais le fait est que je ne le porte plus. Il me caresse du bout des doigts, à l’extérieur, à l’intérieur aussi, c’est très particulier ce qu’il fait, personne ne me l’a jamais fait de cette façon, c’est assez inhabituel et très différent du dedans/dehors classique.
Il écoute mon corps, qui gémit et ondule, caresse et masse doucement les grandes lèvres dans lesquelles le sang afflue, introduit un doigt, puis deux, et ensuite trois…
Je sais ce qui va arriver, nous en avons longuement discuté déjà. Le fist est une pratique extrême qui nécessite abandon et confiance totale.
Il regarde, il me regarde.
Cela fait très très longtemps que je n’en ai pas reçu un. Il enduit sa main de gel, et continue sa progression à l’intérieur de mon corps, tout en restant très attentif à mes réactions. Je gémis, la seule chose qui me fait envie, c’est de m’ouvrir davantage, comme un fruit trop mur, et lorsque je ferme les yeux, je visualise réellement une papaye que l’on fend en deux avec les mains.
Pour l’heure, c’est sa main à lui que j’accueille entièrement à l’intérieur de moi, et la sensation est si puissante que j’en ai le souffle coupé, comme incrédule..
Déferlent sur moi des vagues de plaisir, des nuées de chaleur, une sensation incroyable d’être remplie, de le sentir là, vivant, le poing noué au coeur de mon ventre..
Je tremble de partout, je suis bien, j’aurais envie de le garder là.
J’entends les grondements de mon orgasme qui se rapproche, et quand je ferme les yeux, je suis terrassée par la violence de celui-ci.
Il me submerge, et me noie, je vois des étoiles, je ne suis plus vraiment là..
Je n’y crois pas, à tel point, que je palpe les contours de son poignet pour vérifier que oui, c’est bien cela, j’ai toute sa main à l’intérieur de moi..
Il bouge sa main doucement, tout mon corps se balance au rythme qu’il m’imprime.
Je sais qu’il aime ce qu’il voit, qu’il apprécie la sensation de me tenir là, en son pouvoir, me tenir au creux de sa main. Littéralement.
Nous terminerons cette séance par une délicieuse sodomie…
Je suis bouleversée par ce que je viens de vivre, et comme à chaque fois que je vis quelque chose de fort, je pleure.
Nous prenons une douche ensemble, je laisse l’eau couler sur ma peau, je me sens vidée.
Je pars vite, je m’enfuis presque, j’en ai besoin pour me recentrer. Il me raccompagne presque jusqu’à ma voiture, je l’embrasse légèrement et je file sans me retourner.
Je me demande s’il me regarde m’engouffrer dans ma voiture, je ne regarde pas, je pars.
Je suis submergée de bonheur, de confusion, ce moment est si fort que je serre le volant très fort, les jointures de mes mains blanchissent, je respire à fond pour évacuer.
Je passe prendre quelques courses, puis je rentre.
Je suis assommée de fatigue, et je m’écroule pour une sieste.
Une merveilleuse parenthèse…
Je vous ai trouvé, j’ai apprécié ce partage Doux désir…
Sublime, cette histoire. J’en suis toute émue. Merci.