Utiliser un lubrifiant est maintenant assez courant et n’est plus du tout un sujet tabou. Que ce soit pour résoudre des problèmes de sècheresse vaginale, pour permettre plus de confort durant le coït, bien évidemment pour permettre la sodomie, ou enfin pour simplement un massage sensuel, divers lubrifiants existent et sont de qualités différentes.
Dans cet article, je vais essayer de faire le point sur les composants toxiques des lubrifiants pour vous aider dans vos choix. Car s’il y a bien un produit qui est en contact avec les parties les plus intimes du corps, ce sont bien les lubrifiants.
Or les muqueuses sont de vraies éponges et absorbent tous les produits. Le choix d’un lubrifiant de grande qualité est donc très important pour éviter des dérèglements hormonaux, des problèmes lors de la grossesse, des impacts sur le foetus, et même des cancers.
Malheureusement, pour des raisons de business, on trouve sur le marché des lubrifiants, toute sorte de produits dont certains contiennent des composants vraiment toxiques. Charge à nous de faire très attention sur nos choix (et à moi à vous prévenir quand je teste un lubrifiant).
Commençons donc par les composants chimiques à éviter à tout prix.
On notera que je ne mets pas les phtalates dans la liste ci dessous car ils n’interviennent pas dans la compositions des lubrifiants mais plutôt dans la compositions des sextoys. Quoi qu’il arrive, les Phtalates sont à éviter comme la peste.
Quelques produits à éviter absolument dans la composition des lubrifiants
Ethers de glycol
La famille des Ethers de glycol est allergisante et peut induire eczémas et urticaires. Il pourrait surtout engendrer des effets neuro-toxiques et troubles neurologiques car ils passent la peau et le placenta. Ils sont aussi suspectés d’être cancérogènes et d’être à l’origine de troubles de la reproduction chez l’homme.
Dénomination INCI : 2-phénoxyéthanol, Phénoxytol
Parabènes
Ils provoque allergies et irritations, mais l’effet le plus grave est sans nul doute leur capacité à pénétrer dans le corps. Leur composition les rend proche de nos hormones, ils perturbent donc notre système endocrinien et sont de plus, potentiellement cancérigènes.
Dénomination INCI : Butylparaben, Methylparaben, Ethylparaben, Propylparaben, Isopropylparaben, P-hydroxybenzoate, N-butyl p-hydroxybenzoate, Ethyl p-hydroxybenzoate, Méthyl p-hydroxybenzoate, Parahydroxybenzoate de propyle, Parahydroxybenzoate de méthyle
Sels d’aluminium
Cancérigènes, ils auraient aussi des effets néfastes sur le système nerveux à long terme.
Dénominations INCI : tout ce qui contient Aluminium comme par exemple Aluminium silicate
Sulfates
Ils sont Irritants et desséchants, très agressifs pour la peau mais aussi ce sont des perturbateurs endocriniens et cancérigènes soupçonnés (cancer du sein).
Dénomination INCI : Sodium Laureth Sulfate, Sodium Lauryl Sulfate, Ammonium Lauryl Sulfate.
Alkylphénols
Les Alkylphénols portent un risque potentiel pour la fertilité et le foetus. Ce sont aussi des perturbateurs endocriniens qui altèrent les hormones, les organes reproducteurs et stimulent les cellules cancéreuses du sein. L’un des plus problématique de la famille est le nonylphénol dont l’activité hormonale oestrogène est prouvée. Il pourrait également altérer le sperme et provoquer des atteintes à l’ADN.
Concernant le Nonoxynol (utilisé comme spermicide), le constat est grave : “ Le nonoxynol-9 (N-9), ingrédient actif dans la plupart des spermicides en vente sur le marché aujourd’hui. […] Les résultats des études ont montré que le N-9 peut augmenter le risque de transmission du VIH par voie vaginale lorsqu’il est utilisé plus d’une fois par jour. Une autre étude a montré que, même de petites doses de N-9 utilisées par voie rectale, même une seule fois, peuvent être nuisibles pour le tissu rectal au cours de la période après utilisation. […] il ne devrait pas être utilisé plus d’une fois par jour par voie vaginale. De plus, il ne devrait jamais être utilisé par voie rectale. “
Dénominations INCI : Nonylphénol, Nonoxynol, Octylphénol, O-phénylphénol, Propylphénol, Amylphénol, Heptylphénol, Dodécylphénol, Méthylphénol (ou crésol), Ethylpénol (ou xylénol), 4-tert-octylphenol
Conclusion
Je me rends compte que durant toutes les années pendant lesquelles j’ai testé des lubrifiants, je n’ai pas forcément regardé la liste des composants de plus près. C’est comme ça, on ne devient pas l’élite des testeurs en 5 minutes.
J’ai commencé à scruter les composants depuis environ 2 ans mais pas avant, certains vieux tests sont donc pas forcément fiable coté toxicité (bien évidemment les conclusion sur l’efficacité du lubrifiant restent les mêmes).
Dans le futur et systématiquement, pour tout test de lubrifiant, je regarderais la dangerosité des composants et j’indiquerais cela dans le test. On remarquera que certains lubrifiants ont déjà été blacklisté dans ma liste. Je vais d’ailleurs créer une liste de lubrifiants BIO et non toxique pour faciliter le choix.
Enfin, j’aimerais vous donner quelques réflexions. D’une part, je pense qu’il est absolument indispensable d’utiliser les lubrifiants BIO les plus pur pour éviter des problèmes (le vagin et le colon sont des éponges).
D’autre part, je vous conseille très fortement de ne PAS utiliser de lubrifiants si vous souhaitez avoir un enfant, que ce soit pendant la période de conception et pendant toute la durée de la grossesse. Malheureusement, la toxicité des produits n’est pas vraiment maitrisée et il vaut mieux prévenir que guérir.
En ce qui concerne les lubrifiants utilisés lors de la sodomie (et dans ce cas l’usage d’un lubrifiant est totalement indispensable), voici le résultat de l’étude suivante : http://rectalmicrobicides.org/docs/Lube_QA_French.pdf:
” La plupart des lubrifiants testés au cours de cette étude se sont avérés préjudiciables au tissu rectal. Toutefois, dans le cas des trois premiers types d’études énumérées ci-dessus, certains lubrifiants étaient plus nuisibles que d’autres. […] Les femmes et les hommes ayant déclaré avoir utilisé un lubrifiant au cours des SA (Sexe Anal) le mois précédent étaient plus susceptibles d’être atteints d’une IST rectale que ceux ayant déclaré n’avoir pas utilisé de lubrifiants lors des SA – et ceci était vrai indépendamment de l’utilisation ou de la non utilisation du préservatif. ”
Pour aller plus loin, je vous invite aussi à lire cet article: http://www.catie.ca/fr/nouvellescatie/2007-03-29/etude-les-lubrifiants-donne-resultats-intrigants sur la toxicité des lubrifiants.
Enfin, une liste pratique des produits toxiques utilisés dans l’industrie cosmétique peut se trouver ici: http://www.lemieuxetre.ch/beautebio/frame_beautebio_bio_ingredients.htm
Bonjour Adam,
Tout d’abord, merci de ce merveilleux site et très bonne idée que cet article. Concernant la liste de composants nocifs dans un produit, il existe le site Open Beauty Facts qui tente de recenser tous les produits cosmétiques et leur composition. Le site fonctionne comme Wikipédia, de manière collaborative. L’avantage de ce type de site est justement de connaître la liste de toutes les dénominations d’un composant, de tenter de recenser les études et les recommendations (de l’OMS par exemple), ainsi que d’ajouter des codes couleurs si possible. Je crois que pour l’instant, le site est encore assez récent et, de manière général, les lois concernant les informations que les fabricants doivent divulger est beaucoup moins restrictive que dans l’agro-alimentaire par exemple (voir Open Food Facts pour l’équivalent en agro-alimentaire), mais l’initiative est intéressante.
Coucou Adam bon ton article d’un coté me fait plaisir et de lautre je suis en colère apres moi vu que j ai commence un post du meme type et que je n’ai pas pris la peine de le finir mais bon osef
JE RAJOUTERAIS : Eviter tout les lube de type chauffant / refroidissant patin et couffin comme la gamme durex play par exemple
Pareil en général evitez les lubrifiant à la cerise, banane, camomille et autres gouts
Je me permet d’aller un peu plus loin
La flore vaginale, anale, buccale est un bien ultra précieux elle est la barrière entre l’intérieur et l’extérieur donc mettre sur ces muqueuses des cochonneries c”est un peu comme cassé une vitre sur sa porte d’entrée ce n’est pas la laissé grande ouverte mais c’est quand même une grosse incitation …
La on a parlé des flores vaginales, anales et buccales mais en fait tout ça c’est un seul et même tissu qui est en lien direct avec la flore intestinale qui est à l’origine de 70 % de la qualité de notre système immunitaire …#JDCJDR
Qu’est ce qui dégrade notre flore intestinale (donc vaginale, anale et buccale) à votre avis ?
La mal bouffe of course mais aussi le stress, les contraintes, le manque de sommeil, le manque de soLeil, la morale, le manque de plaisir, les polluants de tout types et tant d’autres choses
Donc se palucher safe (pas forcement bio) c’est bien mais autant aller plus loin 🙂
Bisous
SI vous en voulez plus http://biologie.univ-mrs.fr/upload/p87/Commensal_bact_Gaboriaux.pdf
Une solution alternative: le lubrifiant fait maison à base de graines de lin (bio). Ca glisse trèèès bien, et c’est bon pour les muqueuses. Non compatible avec les préservatifs par contre, c’est un corps gras.
https://www.youtube.com/watch?v=9PaD4EDCz3k
(et mon conseil d’expérience: faire une mixture très fluide pour la passer facilement au tamis, et ensuite faire réduire la préparation en la passant quelques minutes au micro onde pour atteindre la texture voulue)
merci pour ce point que je trouve vraiment très important. Du coup je suis allé vérifier la composition de mon lubrifiant, et, mauvaise surprise, il contient du phenoxyethanol. Il va falloir que j’en trouve un autre. Le problème c’est que choisir un bon lubrifiant dans la pléthore de produits existants revient à entrer dans la jungle avec un coupe-coupe. Pour ma part, j’achète ça sur internet et la composition des produits n’apparait jamais sur les sites de vente.
Je suis donc très preneur d’une liste de produits bio et surtout non nocifs pour la santé.
Je vais travailler sur ça car la question se pose pour tout le monde.
Juste pour faire suite à cette phrase “je pense qu’il est absolument indispensable d’utiliser les lubrifiants BIO les plus pur pour éviter des problèmes”, je rappellerais que BIO ne signifie pas non toxique (Qui veux un jus de ciguë bio? pas moi…).
Cela se rapporte juste à un mode de production ou l’on n’ajoute pas de produits “chimiques” mais il est possible d’utiliser des pesticides et engrais naturels qui peuvent être toxiques aussi…
Il faut donc faire aussi attention avec les produit “BIO” (d’ailleurs BIO selon quelle certifications? A partir de quel degré de préparation/modification n’est il plus BIO?) et ne pas se contenter du label pour acheter les yeux fermer.
Vous avez tout à fait raison Hector, votre point est pertinent. Malheureusement comme rien n’est certifié ou décrit pour les lubrifiants, le label bio (avec les limitations que vous indiquez fort justement) ne veux pas dire grand chose. La seule façon de se protéger consiste à vérifier la liste intégrale des composants et à être intransigeant je pense.
Après ne soyons pas non plus parano (ni crédule) un produit quel qu’il soit n’est jamais 100% safe l’eau pure est un poison mortel pour le corps. En plus il y a d’un coté le produit en lui même (je fume du tabac 100% bio mdr) de l autre comment est il cultivé, produit ? Et tertio qu’elle utilité as t il et qu’elle est la fréquence. Le jus de citron le matin c’est bien mais sur 5 ans ca te brule à coup sur l’estomac … Bon on va pas parler du bio et de ces multiples aspects ici mais voilà. Clairement le Label n’est que le gage d’un moindre mal et pas le gage d’une securité. D’ailleurs le risque 0 n’existe pas
SUPERBE ET INDISPENSABLE ARTICLE, mais l’attente suivante est de tous les lubrifiants disponibles en loveshop, en supermarchés et sur les eloveshop, lesquels retenir au final !!! (cela sent le grand ménage) !
Ouip, très bon article ! J’avais passé quelques temps à chercher des informations à ce sujet, mais même dans les divers tests piochés à droite à gauche, c’est le grand vide… En plus de la qualité des produits, ne serait-ce pas également intéressant de regarder si ceux-ci sont fabriqués à partir d’animaux ? Parce qu’enduire l’autre de gras de porc ou de chenille broyée, on a vu plus appétissant tout de même…
Puisque vous êtes en train de tester Bio Glide dans la section “Lubrifiants Bio (Composition vérifiée par NXPL)”, je me permets d’attirer votre attention sur ceci:
“Afin de garantir la durée de vie du produit [Bioglide], un entreposage à moins de 20 degrés est recommandé.”
Source: http://www.bioglide.de/fr/dokument-merkmal-naturmedizinprodukt/
Mon expérience de gay passif (en couple donc sans capote) : la sodomie sans lubrifiant, mais avec de la salive, m’est possible la plupart du temps (sauf parfois, comme si il y avait des jours où tout le corps est trop sec).
La salive peut servir aussi à revivifier du lubrifiant qui a séché, et donc à en utiliser moins au final.
Bonjour
Avec l’une de mes compagnes, apicultrice, nous utilisons désormais du miel d’acacia (de Bourgogne) comme lubrifiant.
Nous avions auparavant testé son propre miel puisqu’elle est apicultrice, mais ce miel toutes fleurs avait tendance lui “chauffer” l’anus.
C’est un peu collant évidemment, mais c’est aussi sucré et très agréable en bouche :O tiens donc… Ca a des propriétés cicatrisantes et anti-bactériennes plutôt intéressantes pour cette pratique.
Il en faut très peu, et l’utiliser, le mettre en place à quelque de chose de vraiment fun…gourmand
Nous avons fait cela après nous être rendus compte que c’est probablement le produit pjur BACK DOOR Relaxing Silicone Anal Glide qui me provoquait des irritations assimilables à de l’eczéma.
Cela étant nous pouvons la plupart du temps pratiquer sans lubrifiant et avec beaucoup de douceur et de plaisir.
Hum … du miel comme lubrifiant c’est une très très mauvaise idée, en effet la flore vaginale est très sensible au sucre et c’est l’idéal pour se choper des mycoses du tonnerre. Attention à vous donc sur ce point mais en tout cas je ne le recommande pas (dsl de ne pas aller dans votre sens 😉 ).