Je souhaite ici vous raconter comment j’ai récemment atteint mon premier orgasme prostatique.
Mais avant tout, permettez-moi de me présenter. Je suis né en tant qu’homme blanc valide, une réalité qui a persisté pendant une grande partie de ma vie. À l’âge de 30 ans, on m’a diagnostiqué une maladie neurodégénérative, bien que mon corps montrait déjà des signes de dysfonctionnement depuis quelques années.
Aujourd’hui, huit années se sont écoulées et j’ai acquis toute une série de handicaps. J’ai observé progressivement le changement de regard des autres, passant d’une perception de privilégié à celle d’un “pauvre handicapé”. J’ai été relégué d’objet de désir à objet de pitié.
J’ai donc, ici, envie de vous raconter comment mon corps peut encore être une source de plaisirs incroyables et que mon histoire pourra vous faire même un peu fantasmer.
Trois ans après mon diagnostic, j’ai eu la chance de rencontrer une personne qui, assignée femme à la naissance, est une initiée dans le domaine du BDSM. Grâce à iel, j’ai pu explorer de nouveaux horizons au-delà d’une sexualité précédemment trop conventionnelle.
Iel a eu la délicatesse de procéder lentement, ce qui m’a permis de progresser et d’explorer avec enthousiasme de nouveaux territoires. Ce n’est que récemment que nous avons franchi une étape qui m’a semblé décisive.
C’est une expérience faite la semaine dernière que je souhaite vous raconter en prenant tout mon temps pour en savourer le souvenir.
Iel commença par m’attacher les mains avec de confortables menottes en cuir faites par un artisan spécialiste du cuir, pour ensuite me pénétrer avec ses doigts. Pendant ce temps, iel m’embrassa et s’éloigna parfois pour faire s’écouler en moi un peu de lui-même. Ces deux premières étapes me rendaient déjà incandescente de plaisir.
Iel choisit alors ce moment pour sortir ma collection de plugs qu’iel m’avait offert pour la Saint-Valentin, tout me demandant ensuite de décider : “ le petit, le moyen, le gros ?”. Ce sera “le moyen” pour moi ce soir. Iel sourit à ce moment-là tout en sortant du lubrifiant qu’iel appliqua méthodiquement dessus et pour ensuite m’enfiler avec application. Iel alla d’abord doucement puis fit entrer le plug d’un coup sec.
Une tendre chaleur m’envahit alors le bas ventre pendant qu’iel prenait son temps à jouer avec moi. Enfin vint cette question comme une réponse à mes prières : “Tu penses qu’il y a encore la place pour que je rentre mes doigts ?”. Je répondis un “oui” enthousiaste et plein de luxure.
C’est ce moment que mon corps choisit pour s’éveiller sous ses doigts et j’ai senti monter en moi un tsunami de plaisir. Saisi de convulsions sous les vagues de chaleur, je ressentis en moi quelque chose dépassant les mots.
Maintenant, c’était mon tour de lui rendre ne serait-ce qu’une fraction de ce plaisir.
Iel s’assit à califourchon sur moi et je saisis cette opportunité pour mettre son sexe dans ma bouche. C’était ma récompense et je la léchai avec avidité. Je la sentais tressaillir sous mes coups de langue et cela me rendait fou. En point d’orgue final, elle eut un orgasme. Sa mouille salée se mêla à ma salive alors que je sentais son corps tressaillir de plaisir. On s’allongea enfin, côte à côte, pour savourer ce que nous venions de vivre.
J’espère vous avoir convaincu ici que peu importe les accidents que nos corps peuvent subir, ils peuvent toujours être une source de plaisir. Bien sûr, il n’est pas nécessaire d’être en situation de handicap pour vivre cette expérience, même si dans mon cas, ce fut une force motrice dans l’exploration de ma sexualité. J’espère sincèrement que vous aurez tous l’occasion de vivre cela un jour.
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