Caroline Pukall est une experte dans le domaine de l’étude du comportement sexuel humain. Pendant des décennies, elle s’est intéressée à la santé sexuelle et aux douleurs pelviennes génitales.
Récemment, elle s’est penchée sur un phénomène souvent moqué : les “couilles bleues”, également connues sous le nom d’hypertension épididymale. Ce phénomène se manifeste par une sensation d’inconfort ou de douleur dans les organes génitaux masculins après une excitation sexuelle prolongée sans aboutir à l’orgasme.
On vous dit tout dans un nouvel article qui décrypte la sexualité par la science.
L’étude de Caroline Pukall
L’étude de Pukall, publiée dans la revue Sexual Medicine en 2023, a comblé un vide dans la recherche, car jusqu’alors, il n’y avait très peu d’informations sérieuses sur le phénomène des “couilles bleues”. Elle a recueilli les réponses de 2 621 personnes, à la fois des hommes et des femmes.
L’une des principales découvertes de l’étude est que les “couilles bleues” ne sont pas réservées exclusivement aux hommes. En effet, plus de 40 % des femmes interrogées ont aussi déclaré avoir déjà ressenti cette sensation déroutante.
Les “couilles bleues” sont souvent considérées comme un mythe, voire une excuse, pour justifier une pression exercée sur les partenaires en vue d’obtenir des rapports sexuels.
Pourtant, les résultats de l’étude montrent que cette condition est une réalité pour de nombreuses personnes, indépendamment de leur genre.
Les Couilles Bleues, qu’est-ce que c’est ?
Mais concrètement, qu’est-ce qui se passe dans le corps lorsqu’on éprouve le phénomène ? Selon Pukall, lorsqu’une personne est sexuellement excitée, une augmentation du flux sanguin se produit dans les organes génitaux.
Quand un orgasme se produit, le corps retrouve son état normal, et le sang arrête de s’accumuler dans les zones érogènes. Cependant, si l’excitation se prolonge sans atteindre l’orgasme, cela peut entraîner une sensation inconfortable, voire douloureuse, connue sous le nom de “couilles bleues”.
Il est essentiel de noter que les douleurs intenses associées aux “couilles bleues” sont extrêmement rares, et cela ne nécessite généralement pas de soins médicaux d’urgence. Toutefois, cela peut être source de frustration pour certaines personnes qui ne parviennent pas à atteindre l’orgasme malgré une excitation prolongée.
L’étude de Pukall a également examiné le mythe selon lequel les “couilles bleues” pourraient causer une coloration bleue des organes génitaux.
Bien que certains participants aient signalé une légère teinte bleutée, les preuves scientifiques solides manquent pour étayer cette affirmation. En réalité, il n’existe aucune recherche confirmant que les “couilles bleues” entraînent réellement une coloration bleue des parties intimes.
Impact comportemental du phénomène
Un aspect intéressant aussi de l’étude est l’utilisation du phénomène comme moyen de pression pour contraindre un partenaire à avoir des rapports sexuels. Plus de 40 % des femmes interrogées ont déclaré avoir déjà ressenti cette pression, tout comme un faible pourcentage d’hommes.
Cela soulève des questions importantes sur le consentement et le respect mutuel dans les relations sexuelles.
Pukall insiste aussi dans ses conclusions sur l’importance de la communication ouverte et du respect des choix de chacun dans les relations intimes. Elle met en garde contre l’obsession de l’orgasme, qui peut conduire à une pression indue sur les partenaires pour atteindre cet objectif. Et elle rappelle que les relations sexuelles peuvent être satisfaisantes sans qu’il soit nécessaire d’atteindre systématiquement l’orgasme.
Les futurs axes de recherche
Pour l’avenir, Pukall envisage de mener des études plus approfondies sur l’hypertension épididymale.
Elle souhaite prendre en compte les genres des partenaires sexuels et le contexte des rencontres pour mieux comprendre ce phénomène. De plus, elle s’intéresse maintenant à la recherche de moyens pour soulager les personnes qui éprouvent cette sensation désagréable.
En conclusion, l’étude de Caroline Pukall a permis de valider la réalité du phénomène des “couilles bleues” en tant que phénomène physique et psychologique. C’est une avancée, car jusqu’à présent, ce phénomène n’était pas reconnu dans la littérature scientifique et aucune étude n’avait ciblé ce phénomène.
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