Une danse entre fantasme et réalité,
Elle se tient gracieusement en face de vous, nu au pied du lit
De rien vêtu à part ses talons et ses rênes
Puissante mais soumise
Elle attend votre commande
Et vous invite dans son jeu…
Le Pony Play (ou “jouer au cheval” en Français mais c’est beaucoup moins sexy comme cela…) est une opportunité précieuse de s’évader. Dans sa forme la plus pure, il s’agit pour une soumise de succomber à la domination de son maître à l’aide d’un délicieux jeu de rôle mais cela peut aussi juste se limiter à porter une queue de cheval et de sublimer sa posture.
Dans ce premier article, je vais laisser Melissa Tofton, une créatrice anglaise, vous présenter le Pony Play, des généralités jusqu’à certaines anecdotes et informations beaucoup moins connues.
Le sublime corset Pony en cuir de Melissa Tofton (photogaphe : James Mountford)
Tout d’abord, disons le, le Pony Play entre dans le registre du Fetishisme et BDSM. Bien que mal compris et expliqué, j’inscris ici cet article dans la trame de la ligne éditoriale de ce site : une sexualité positive et ludique. Le BDSM et le Fetishisme y sont donc des manières de découvrir et de partager des émotions et envies dans le respect de l’autre, aucunement liés à une misère sentimentale ou sexuelle, ni réservé à une certaine élite. Cela n’est bien évidemment pas la généralité de ces pratiques qui peuvent très largement dériver.
Comme indiqué, la suite de cet article (en plusieurs parties) est écrit par Melissa Tofton et inspiré suite à l’arrêt de production malheureux de son Corset “Pony”. Melissa Tofton s’exprimera sur l’histoire et l’évolution de ce fetishisme si spécifique et de son influence sur l’art contemporain et sur la mode.
Le Corset Pony de Paul Seville
Voici donc le témoignage de Melissa Tofton qui est une créatrice fétichiste assez exceptionnelle.
Si vous êtes assez chanceux pour avoir été livré au, et apprécié les effets positifs du BDSM dans votre vie, vous pouvez avoir rencontré et peut-être même joué avec le jeu de femme animal. En tant que créatrice d’accessoires de bondage, je suis régulièrement intérogée sur cet aspect de mon inspiration. C’est une histoire que j’ai toujours aimé raconter.
Il n’y a jamais eu autant d’histoires liées à une simple piève de design telle que le Corset Pony. Il est à la fois un sujet de conversation fantastique et une sublime parure éthérée. J’adore l’idée que n’importe quelle tenue peut être subtilement mais considérablement transformé en un objet intriguant simplement en y attachant une queue.
Le Corset Body de Melissa Tofton
Dans le cas du Corset Pony, il s’agit bien plus qu’un objet. Il symbolise une grande partie de la sexualité, du jeu et des tabous (et comment les briser) et de la manière dont tout cela a été réinterprété à travers les ages. Il est, à la fois, une expression de puissance et de soumission – le porter est une contraite mais auusi un signe de puissance, être harnaché et adoré, être un objet et un ornement du désir.
Fondamentalement, la façon dont nous nous transformons nos corps nous permet de nous sentir en confiance et plus prêt à séduire. Par conséquent la sexualité – quelle que soit sa signification pour vous – est au coeur de l’habillement, de la mode et du design. Cela a toujours influencé la façon dont nous nous habillons.
Le thème principal du jeu de rôle humain / animal consiste généralement en la réduction volontaire ou involontaire (ou encore la transformation) d’un être humain vers un état animal, et d’utiliser alors cette transformation comme support du jeu. Cela peut se traduire aussi profondément ou superficiellement qu’on souhaite.
Certains interprètent donc le Pony Play très littéralement, alors que d’autres personnes – moi y compris – s’appuient plus principalement sur la fantaisie visuelle attachée aux accessoires.
Cet article va vous donner tout le savoir-faire technique et la compréhension de l’ histoire et l’évolution de Pony Play afin de vous aider comprendre ce fétichisme si particulier et si vénéré.
Photographie de Tessa Kuragi portant le Corset Pony de Paul Seville
Les accessoires du Pony Play
Commençons donc par par la base du Pony Play à savoir le kit féminin. Il se constitue de la manière suivante:
Le corset
Le corset est un accessoire indispensable, d’une part pour affiner et sublimer la silhouette mais aussi pour entrer dans la psychologie du jeu.
Un Corset Pony de Paul Seville
Le plug anal de type queue de cheval
La queue est soit portée directement sur le corset (qui l’incorpore alors) ou via un plug anal. Il s’agit alors d’insérer le plug pour porter une queue de cheval même complètement nue.
J’aime particulièrement celui-ci par Rosebuds (en taille S / M pour les débutants)
Le mord
Le Mord s’inscrit aussi définitivement comme un accesoire indispensable pour entrer dans le jeu. De plus, suivant sa taille il pourra aussi faire un peu baver pour ceux qui aime cet aspect BDSM.
Un sublime modèle en cuir par Fleet Ilya
Les talons hauts ou les sabots
Enfin, des talons hauts voire des sabots sont tout aussi indispensable pour terminer de s’immerger dans l’esprit. Ceux-ci peuvent être achetés dans les magasins spécialisés pour fétichistes. Personellement, j’opte pour une sublime paire Goran Horalen en cuir avec une forme en sabot, alternativement je compte toujours sur mes bottes Margiela Tabi en forme de sabot elles aussi.
Une sublime paire de chaussure pour le Pony Play
Note d’Adam: Je reprends l’écriture à partir d’ici.
Vous retrouvez encore plus d’information sur le Pony Play dans la seconde partie de cet article très bientôt, l’histoire du Pony Play et son influence sur la mode seront des thèmes abordés par Melissa Tofton.
Dans un premier temps, vous pouvez aussi aller soit sur le site de Melissa Tofton pour admirer sa gamme, soit sur la sublime boutique de Brigade Mondaine qui vends du Melissa Tofton.
Et vous ? Avez vous eu cette envie de vous lancer dans le Pony Play ? Cet article vous donne-t-il envie ?