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bzoParticipant
étonnant ce matin,
comme le désir était intensément en moi,
dans l’après-midi, cela s’est évanoui
mais le matin, oh le matin,
toute ma chair était en feu
mais d’une façon assez spéciale,
il y avait comme une volonté gargantuesque à l’oeuvre,
rien ne semblait pouvoir lui résister
j’ai senti, à un moment donné,
une envie irrésisitible d’incorporer les objets, les aliments, les meubles,
les senteurs, les textures , les formes, de tout cela,
à mes jeux
et cela a très nettement fonctionné,
c’était assez magique,
enfin, encore plus que d’habitude
mes gestes habituels de préparation du petit déjeuner,
étaient devenus des gestes du dialogue intime, du dialogue ardent
et cela a occasionné des moments grandioses,
j’étais en face du plan de travail de la cuisine,
sur lequel je mange habituellement sur un haut tabouret,
avec toutes les choses dessus
et tout semblait fonctionner en symbiose avec mon désir,
venant dialoguer avec ma prostate, mes génitaux, ma peau,
mes caresses, mes contractions, mes mouvements, mes postures, etc
ce furent des moments rares et très très prometteurs,
cela a fait entrevoir des débouchés splendides,
quel partouze,
si les objets, les meubles, les aliments, autour de moi,
s’y mettent aussi,
viennent se mêler à mes jeux avec mon corps
des chose de ce genre, étaient déjà arrivés, bien sûr,
j’en ai déjà témoigné de moultes fois
mais jamais à cette échelle, d’une façon si généralisée,
où tout ce qui étaient devant moi, tout ce que je touchais, tout ce que je voyais,
semblaient venir participer activement,
générant des nuances de sensations vraiment étonnantes,
tellement neuves, tellement exotiques et sublimes
bzoParticipantcela n’aura duré que quelques minutes, finalement,
ce que je décris juste au-dessus,
après quand je me suis rendu compte de ce qui arrivait,
de la puissance de ce qui m’arrivait,
j’étais trop dans l’observation, trop dans l’attente
et je ne suis plus parvenu à recréer un univers si total
de jouissance et de volupté où tout s’entremêlait,
les gestes du sexe avec moi-même
et les gestes de la préparation et du début du petit déjeuner,
où tout cela était érotisé à l’extrême,
une sorte d’extase sensuelle permanente,
entretenue aussi bien par mes frottements, mes caresses
et que les gestes les plus simples et les plus banaux
comme boire, manger, humer du thé, couper du pain,
m’asseoir sur le tabouret
enfin, pas grave, c’est arrivé une fois,
donc je parviendrais à reproduire
quand je retrouverai le bon état d’esprit
et de relâchement
bzoParticipantpas de radio, ce matin, enfin ce midi,
pour accompagner mon petit déjeuner, très très tardif,
seulement mon corps et moi,
entremêlant aux gestes du quotidien,
aux gestes de préparation de la nourriture, du jus d’oranges, du thé,
les gestes du dialogue intime, les gestes du dialogue ardent
je parviens, désormais, à tellement bien mélanger tout cela,
que je ne fais plus la différence entre les deux activités,
elles sont tellement dans le même flux,
que les gestes,les mouvements et les postures, de la préparation du petit déjeuner
viennent, à chaque instant, modifier, pimenter les sensations nées de l’autre activité,
le dialogue ardent avec mon corps,
leur donner des colorations, des nuances, si particulières, si extraordinairement nouvelles
quand je plonge, par exemple, le nez dans mes boîtes à thé,
pour humer et choisir celui que je vais boire
et qu’en même temps je me caresse, que mon bassin danse,
que mes cuisses font frotti frotta , avec mes génitaux,
que je fais monter des contractions,
les arômes des différents thés viennent extraordinairement se mêler,
aux sensations perçues,
se transforment en nuances de sensualité
qui envahissent tout mon être,
viennent se mêler aux sensations nées de mes caresses,
de mes mouvements, de mes frottements, de mes contractions, diverses et variées
c’est une expérience métaphysique, par moments,
tellement mon univers à chaque seconde,
semble totalement baigner dans une volupté d’un autre monde
qui semble tout englober,
tout ce que je fais, tout ce que je vois, tout ce que je sens, que ce que j’entends,
tout l’espace autour de moi, en moi,
semblent compris dedans
l’univers, pour l’instant, coïte avec moi,
enfin, mon petit univers, celui qui m’entoure, m’enveloppe,
est devenu fou, délire avec moi,
vient faire l’amour avec moi
bzoParticipantcomme je suis excité ce matin,
je n’arrête pas de me toucher, de me caresser,
de bouger mon petit cul,
avec des intentions tellement lubriques
ça tombe bien, un dimanche rien qu’à moi,
je vais étirer cela,
ça va être un dimanche sensuel,
un dimanche de gémissements, tout le long
ça va caresser à tout va,
ca va frotter dans les zones humides
et les pas humide , aussi , d’ailleurs
mon petit robinet va couler,
va pleurer de bonheur pendant de longues heures
et mon bassin va danser, danser,
tandis que mes mains seront être occupées, occupées,
tant de centimètres carré de peau à explorer,
tant de crevasses à plonger dedans (enfin, non, rien qu’une)
tant de mouvements à effectuer langoureusement,
tant de gémissements, tant d’entrailles en chaleur,
tant de fesses à serrer et à desserrer voluptueusement,
tant de sensations de pénétration à vivre
bzoParticipantquand je suis en mode yin,
comme j’adore bouger mon bassin, mon cul,
au moindre mouvement avec,
cela occasionne comme des traînées de plaisir en moi
des courbes chaudes et velouteuses, plus exactement,
au moindre mouvement que j’effectue avec ces deux-là,
ils semblent générer des courbes chaudes et velouteuses,
comme ondulant, un moment, dans ma chair
bzoParticipantil y a ce matériau, hautement inflammable, dans ma chair,
comme il m’emplit, ce matin,
je bouge mon cul,
des flammes de soie chaude et ondulante,
semblent se mettre immédiatement à danser
je saisis mes seins, je les pétris un peu,
comme c’est doux,
comme c’est chaud, dans ma poitrine,
je suis assis,
je relève un peu la fesse droite,
pour glisser deux doigts en moi,
me suis levé, il y a pas longtemps,
mon anus est encore bien glissant
de tout le beurre de karité
dont je m’enduis, le soir, avant de me coucher
je me mets à bouger des hanches,
à danser sur mes doigts bien enfoncés,
l’autre main, chipote le sein gauche, le palpe, le presse, le frotte,
mes doigts me pénètrent de plus en plus,
j’essaie de m’empaler le plus possible dessus,
de les sentir le plus enfoncé possible en moi
et de gigoter dessus
je ralentis maintenant le mouvement,
bien sentir les frottements dans ma chair,
en déguster chaque millimètre de déplacement
j’ai déjà fait cela dix fois, cent fois
mais à chaque fois, le plaisir est comme tellement neuf,
tellement intact, tellement resplendissant,
mon cerveau est plein d’étoiles de chaleur qui volètent,
et tout mon corps semble comme un tube,
avec un nectar incroyablement soyeux,
circulant dedans, virevoltant, ondoyant
un dauphin dans la mer,
je me connecte à lui,
nous nageons de concert,
j’ai saisi sa nageoire, il m’entraîne,
l’eau est bleue, bleue, bleue,
est une caresse généralisée de tout mon être
je vois le soleil, au-dessus de la surface
qui brille comme un chandelier, dans le ciel,
qui semble avoir des tentacules dansant dans toutes les directions,
dans l’eau autour de moi,
c’est la fête de la lumière dansante,
c’est la fête de l’air pur et du vent
d’un espace immense, se révélant en moi
bzoParticipantqui leur permettent de pratiquer très régulièrement, parfois tous les jours sur de larges plages horaires, et je vois bien la construction intime qui se forge dans le rapport au plaisir, avec son corps, jour après jour, avec soi-même.
oui, tu as entièrement raison,
j’ai une sorte de dialogue avec mon corps,
que je mets en pause pour quelques heures quand je travaille ou que je vais faire mes courses
ou vais voir ma mère régulièrement
il est mis en pause mais jamais arrêté complètement,
prêt à reprendre à tout moment
le temps qu’on peut consacrer à sa pratique et dans un certain état d’esprit,
de pouvoir se concentrer entièrement sur soi-même,
sans souci, qu’un enfant fasse irruption dans la pièce
ou qu’en va penser notre compagne si elle découvre cela,
etc, etc
quelques rares cas de personnes avec des prédispositions exceptionnelles,
du genre qui sont tombés dans la marmite de potion magique
et qui dès la première insertion d’un masseur,
commence à avoir des orgasmes et cela ne s’arrête plus
mais c’est rare,
la plupart du temps, c’est un long et patient travail sur soi,
si j’avais une femme et des enfants,
très certainement, je n’y serai jamais arrivé
la solitude ou en tout cas, une relative solitude, a quelques très sérieux avantages
si on parvient à l’embrasser pleinement ,
à se faire son nid, son cocon,
à se développer son petit univers avec beaucoup de richesses à explorer, dedans
Il me semble que le plus grand frein à la qualité de mes séances vient d’une forme d’impatience et je sens que je dois travailler à ne pas vouloir tendre à tout prix vers l’orgasme énergétique fabuleux avec un minuteur dans la tête
ça c’est sûr, l’impatience agit comme un frein, comme un dissipateur de la qualité des sensations, en nous,
parvenir à être dans l’instant,
juste cela, être dans l’instant, avec le désir comme seul moteur,
juste le corps et l’esprit, travaillant en parfaite unisson
mais c’est plus facile à écrire qu’à faire,
je l’admets,
autant dans le plaisir en mode yin,
je suis totalement relâche et fonctionne à 100% de mes possibilités
autant en prostatique pur, j’ai aussi à tendance à perdre patience,
le problème étant, c’est qu’en mode yin,
le plaisir est tellement instantané et partout, dans tout le corps,
alors qu’avec le plaisir prostatique, il faut être plus patient
et accepter qu’il y ait, parfois, une lente montée en puissance,
à chaque contraction, j’ai l’impression de cogner deux silex , l’un contre l’autre,
essayant de déclencher des étincelles,
essayant d’embraser ma prostate et tout le reste, par ricochet
La qualité plutôt que l’intensité.
la qualité et l’intensité ne sont pas antinomiques,
c’est une autre forme d’intensité, moins en puissance, moins en quantité,
plus en finesse, en variété, en richesse des détails
une des caractéristiques des plus spécifiques de la qualité, je trouve,
c’est quand le plaisir est constamment ressenti dans tout le corps
et que les détails ressortent avec une acuité et une précision, splendides,
que tout s’enchaine comme dans une musique qui semble préécrite,
alors qu’on improvise totalement
chaque petite sensation est tellement ressentie, tellement perçue,
tellement ciselée, fine, avec une richesse de nuance éblouissante
qu’on est pâmé de fond en comble,
une forme de jouissance, quelque part
ou disons, d’une volupté d’une telle qualité,
qu’on en pleurerai de bonheur
Ça venait de partout, les jambes, le dos, les hanches, je n’avais qu’à me laisser porter, sans forcer quoi que ce soit, en transe, oui, en transe. Et mon corps m’a offert ça
ton corps, bien entendu
mais ton esprit, aussi,
c’est vraiment le dialogue des deux,
leur lien dans l’instant
qui permet aux énergies de se mettre à circuler
à travers tout le réseau que forme notre être
les digues ont complètement lâchées un moment
et tu as vécu un splendide moment de transe orgasmique,
de volupté chamanique
la magie de se faire l’amour, un moment,
parfois sans même s’en rendre compte,
on a le féminin et le masculin
qui interagissent en nous,
au maximum de leur capacité
bzoParticipantle lien entre le corps et l’esprit,
est instantanément rétabli
quand on parvient à s’immerger comme il faut,
dans certaines activités
dans certaines,
cela va plus facilement que dans d’autres,
ainsi, le sport, ah le sport…
il peut offrir de tellement grands moments de communion,
entre le corps et l’esprit
chacun a connu cela, plus ou moins, des moments pareils,
par exemple, en courant sur de très longues distances,
parmi les arbres, dans la forêt (mon cas)
le soleil, le vent, accompagnant,
on se sent bien, on se sent libre,
on communie avec soi-même, avec la nature,
le corps et l’esprit se trouvent tout naturellement,
dans ces moments-là
le sexe devrait aussi,
devrait même offrir les plus sublimes, les plus grandioses,
de ce type de moments
où le corps et l’esprit, sont en parfaite adéquation,
communient
mais ce n’est pas souvent le cas
et pourtant c’est la base
pour tout vrai moment ardent,
authentique, puissant, riche,
la seule véritable piste de décollage
vers des extases supérieures,
dans toutes les pratiques,
des plus conventionnelles,
aux plus exotiques, aux plus extrêmes
que le corps et l’esprit se trouvent, communiquent
sans que l’intellect, constamment intervienne,
que l’instinct puisse s’exprimer,
que les pulsions puissent s’exprimer,
que le désir puisse s’exprimer,
que tout ce que nous avons au fond de nous,
puisse s’exprimer
tout cela ne peut se faire, je me répète
que si le corps et l’esprit se trouvent,
se rencontrent, se lient quelques instants,
il faut arrêter de réfléchir à un moment donné
et se lancer,
faire confiance aux capacités de son corps,
faire confiance aux capacités de son esprit,
faire confiance à ce que les deux peuvent se trouver
et se débrouiller sans notre toute puissante réflexion,
les deux, comme en roue libre, sans personne au gouvernail
je ne parle pas ici de vitesse, d’empressement,
ce serait même plutôt le contraire,
une lenteur assumée sied bien à une exploration approfondie, méthodique
mais néanmoins spontanée,
ne suivant que son désir
la lenteur arrive tout naturellement,
avec l’augmentation de nos capacités à nous écouter,
pour s’entendre, s’entendre vraiment,
il faut être attentif , très attentif, vers l’intérieur,
la vitesse , c’est du bruit, beaucoup de bruit, la plupart du temps
qui nous empêche de nous entendre réellement,
alors on court au hasard, juste,
comme un poulet dont on a coupé la tête
on mange un plat de haute gastronomie,
à toute vitesse, sans en déguster le raffinement, la richesse, des nuances de saveurs,
les rapprochements savants et audacieux des ingrédients,
non, on engloutit à toute vitesse,
on se goinfre comme à grandes pelletées
bzoParticipantcela faisait deux jours
qu’il n’y avait plus rien eu dans la chaumière,
plus aucune activité sexuelle,
je laisse faire, je suis bien, pas de pression,
aucun besoin urgent à satisfaire
le volcan est au repos,
c’est totalement oublié, cela n’existe plus, pour l’instant,
quand il n’y a pas une excitation artificielle,
éveillée et entretenue par du porno,
cela peut arriver,
le désir est un cycle,
le désir, c’est la mer,
ses tempêtes, ses calmes, sa vastitude
mais là, ce matin, c’est revenu,
debout, dans la cuisine, appuyé contre le bord du plan de travail,
sans même m’en rendre compte, les premières secondes car je rêvassais
je me suis mis à me caresser,
mes doigts, mes paumes, tournaient lentement autour de mon bassin,
les hanches se sont mises à bouger,
les cuisses à se frotter, à se frotter, contre les génitaux
le yin m’en envahi, instantanément,
de la tête aux pieds, jusqu’au plus profond de moi-même,
comme c’était bon,
quelque chose s’est tellement délié en moi, s’est tellement libéré en moi,
s’est tellement ouvert, tellement déployé, tellement répandu,
sublime contagion sensuelle, sensorielle, émotionnelle, dans tout mon être
c’est une redécouverte totale, ainsi, à chaque fois,
“oh mais de quoi je suis capable, dis donc,
toute cette chaleur velouteuse, ondoyante, sous la peau, soudainement,
jusqu’au plus profond de moi-même,
c’est incroyable, c’est magique,
qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qui se passe”
mon corps est redevenue une fleur capiteuse en train d’onduler
et moi avec,
dans quel bal sublime,
tout à coup, ma chair et mon esprit, se sont engagés,
m’entraînant avec eux,
le monde n’est plus qu’ondulations érotiques,
l’air est empli de gémissements,
mon sexe, d’ondes,
c’est comme s’il y avait une bouche posée dessus,
qui voyage tout le long, sur le gland, sur la hampe,
promenant la pression divine, affolante, de lèvres
mes seins,
semblent deux soleils dardant des rayons chaleureux, sous les doigts
et quand je fais monter une première contraction,
ah, bon dieu,
mes entrailles semblent fondre, devenir liquides,
soyeuses mais à un point,
c’est à en pleurer de bonheur,
je voudrais que cela ne s’arrête plus jusqu’à la fin des temps
bzoParticipantcaresser ces hanches de femme
qui m’appartiennent un instant,
les sentir être envahies de langueur, de volupté,
les sentir se mettre à onduler
sous mes paumes, sous mes doigts
me sentir me cabrer, me sentir me cambrer,
me sentir sursauter, me sentir frémir,
me sentir m’ouvrir, m’ouvrir, m’ouvrir,
me sentir envahi de chaleur soyeuse, sous les caresses,
me sentir rejeter la tête en arrière, de plaisir
sentir les verrous sauter, oh oui,
les frontières de ma masculinité, ne sont plus là,
familier tabou, sublime transgression
tandis que mes hanches dansent maintenant,
insister sur les tétons,
oh oui, insister sur les tétons,
ne plus les quitter,
les harceler encore et encore
oh, l’orgasme immédiatement,
semble apparaitre quelque part dans le lointain,
mais prendre son temps, ne pas se ruer,
oh oui, prendre tout son temps
lentement, lentement, paresseusement
mais en même temps, tellement irrésistiblement,
il joue avec moi, comme il joue avec moi,
dans chacune de mes cellules, il gagne du terrain,
il m’envahit peu à peu, de son impérial orage
comme ce sexe d’homme, dans ces instants,
me parait incongru,
me parait un corps étranger,
greffé curieusement sur moi,
par rapport à tout ce que je ressens
mais en même temps,
je remercie le ciel et l’enfer, surtout,
qu’il soit là, qu’il soit bien là
car comme il participe, comme il participe
quel flot d’énergie,
je sens, passe aussi par lui,
en coalition avec tout le reste,
se déverse de partout en moi,
les soupapes sont grandes ouvertes,
les soupapes sont grandes ouvertes,
inondation soyeuse, se ruant de tous les côtés
bzoParticipantmon corps de femme, par moments
il n’y a qu’ici que je peux le dire
exposer ce genre de chose,
exposer ainsi, à la vue de tous, du premier venu,
quelque chose de si intime, de si transgressif,
de si farouchement personnel et hors normes
quel chemin de traverse,
longuement, longuement, a parcouru,
mon désir, ma sexualité,
quel étrange et fascinant monde,
quelle incroyable luxuriance,
elle a découvert, elle a investi
une victoire grandiose,
né d’un désastre, d’une table rase, d’un sinistre total,
d’une forêt qui a brûlé entièrement,
ne restait plus, à un moment donné,
que des troupeaux hagards de moignons calcinés, noirâtres,
pointant pauvrement vers le ciel
mais des graines portées par un petit vent fou,
par un petit vent coquin,
se sont frayés un chemin,
des graines se sont posées sur cette terre
qu’on aurait cru être devenue infertile, à jamais,
des graines ont été longuement caressées par le soleil, par la pluie
et quelque chose a repoussé
mais comme cette sève était spéciale,
comme il y avait quelque chose de complètement fou, dans ces graines
qui bouleverse toutes les règles,
qui fait fi de toutes les frontières, de tous les tabous
mon corps de femme, par moments,
jouissant, se tortillant, se tordant lentement,
ondulant, ondulant, ondulant,
baignant dans la volupté la plus délicieuse qui soit,
mes hanches comme des puits sans fond, de langueur
la raie du cul en feu,
les seins en feu,
la peau, partout, en feu,
les couilles en feu, le pénis en feu, les hanches en feu,
le tronc en feu, les mains en feu, la bouche en feu,
l’air dans mes poumons en feu
et puis les doigts de la fée désir,
des doigts chipoteurs, des doigts farfouilleurs,
des doigts explorateurs, des doigts avides,
des doigts constamment prêts à entrer en action
mes sexes en total éveil,
eh oui, mes sexes,
on en a tous deux,
un enfoui sous la peau, pas loin,
et l’autre, standard,
livré avec le corps,
exposé
mais quand les deux se mettent à interagir,
quand les deux se mettent à se trouver,
se mettent à s’unir,
le corps et l’esprit se rejoignent splendidement,
deviennent une cathédrale
dont les pierres fugaces, sont un désir XXL
on devient un delta d’énergie
courant partout en nous,
courant vers un océan, dans l’invisible,
pour se fondre dedans
et le ciel semble devenir tellement immense,
le vent tellement souffler de partout,
tellement depuis la nuit des temps
le monde entier
semble s’être dissous
dans le velours chaud et caressant,
de ce vent,
dégageant des senteurs immémoriales
bzoParticipantles hommes ne savent pas, pour la plupart,
mettre en route toute cette délicieuse machinerie sexuelle
que constitue de la tête aux pieds,
leur corpsen solliciter toute la diversité, toute la richesse
rechercher à en devenir complice,
à être en dialogue intime avectout ce qu’ils font, la plupart du temps,
c’est de laisser se dresser leur petite colonne,
attendre qu’elle soit bien dure
et puis vogue la galère,
toutes leurs sensations sont centrées
autour de ce petit monument éphémère
dont ils sont particulièrement fiers,
jusqu’à ce qu’il explose et se dégonflemais avec le cheptel, la moultitude,
des gestes et des mouvements,
avec chaque centimètre carré de cette peau,
au grain, à la fois, si délicat et si gourmand,
avec tous les effleurements savants
ou au contraire, sans ménagement, ratissant large,
possibleavec toutes les contractions musculaires,
les mises en tension de la chair et de ce qu’il y a en-dessous,
avec tous les changements de posture
les menus déplacements des membres,
avec toutes les pressions diverses et variées,
applicables, un peu partout, un peu n’importe comment,
possiblese construire un château,
illuminé à tous les étages,
par la fêteun atelier, des outils,
mis à disposition, en libre service, à volonté,
un matériau vivant à travailler,
plein de désir, plein de mystère, plein de volupté,
plein de veines qui courent dans les profondeurs, d’extases, riches et variéesnous attendent,
parfois toute une vie,
en vain,
accumulant la poussièrebzoParticipantmon très cher corps,
je connais désormais
un de tes plus grands secrets
que j’explore
avec gourmandise, avec avidité
c’est que derrière cette bite
et ces deux grosses couilles
lourdes et poilues,
il y a aussi un vagin se cache,
un vagin qui sommeille
et qui peut être éveillé,
ô combien,
ô combien
bzoParticipantsi vous vous caressez
suffisamment longtemps et suffisamment bien,
votre corps va se mettre à aimer cela
et alors là,
vous êtes parti pour une sacrée aventure
dois-je vous expliquer pourquoi cela arrive?
mais non,
si vous me lisez de temps en temps,
vous savez ce qui s’est passé,
le pourquoi de cet éveil sensuel
bzoParticipantj’ai mes armes secrètes pour supporter la vie,
plonger dans un livre,
immerger le regard dans une oeuvre d’art,
les oreilles dans de la musique,
(enfin, certaines,
tellement de bruits de nos jours
qui prétendent au titre de musique)
vadrouiller dans la forêt,
m’arrêter longuement parmi les grands arbres
et puis, et puis, il y a ce corps,
ses ressources magnifiques,
la relation tellement particulière que j’ai établie avec lui,
cette complicité sans failles,
résultant en d’innombrables petits moments
de communion ardente,
tout le long de la journée
les émotions, les sensations,
c’est la magie en nous,
évasive, élusive, fugace, réalité,
nectar cristallin dans nos veines,
mais la seule qui compte finalement,
la seule vraiment qui étanche, un moment, la soif
bzoParticipantj’adore cette sensation de fragilité extrême,
de se mettre comme entièrement
à la merci de quelque chose, en nous
qui, quasi instantanément,
se transforme en un cours puissant et lumineux,
en quelque chose d’extrêmement fleuri,
dans la chair
sensation omniprésente, omnipotente,
que celle-ci s’est mise en fête,
que celle-ci s’est mise en mode célébration,
que celle-ci s’est mise en mode épanouissement
la sensation de pénétration, en mode yin
bzoParticipantsalut,
je te conseille plutôt de t’inscrire sur le discord lié au site,
si tu as des questions techniques,
ici, il n’y a plus trop de monde
bzoParticipantfascinant,
comme les gestes, les mouvements, les positions,
du plaisir au féminin,
montent naturellement, montent spontanément
il y a une sorte d’adéquation entre le corps et l’esprit
et le désir qui s’est éveillé,
qui s’exprime
pour faire naitre la volupté
une sorte d’adéquation entre le corps et l’esprit
et le désir qui s’est éveillé,
qui fait s’épanouir extraordinairement ,
le temps de l’action
le laisser aller,
est juste parfait, juste ce qu’il faut,
en équilibre,
entre abandon, ouverture, relâchement,
et puis une mise en tension, une résistance, une opposition
ce fin équilibre crée la courbe, crée l’ondulation,
le seul déplacement, la seule mise en mouvement, acceptable
ma chair se met en mouvement,
par ondulations, par courbes,
de toutes les formes et de toutes les couleurs
mais toutes,
sous la bannière de la volupté la plus exquise
bzoParticipantje suis vraiment très très malade actuellement
et mes seuls moments de détente et de joie,
sont quand je pratique quelques secondes
mais j’ai tellement de fièvre,
que je n’ai pas la force tout simplement
cependant, chaque fois que je m’y mets,
tout est là, toujours aussi resplendissant,
c’est étonnant,
c’est comme si c’était indépendant de moi
indépendant de moi
et en même temps, totalement lié à moi,
je sens la danse dans ma chair,
prête à se mettre en route,
prête à me faire tournoyer et encore tournoyer
c’est mystérieux, cette sensation,
de percevoir toute cette sublime machinerie du plaisir,
comme une chose totalement indépendante, en moi
mais c’est peut-être le contraire, au fond,
c’est en fait, moi, avec toute cette fièvre,
tout cet envahissement de microbes, de virus ou de bactéries, que sais-je,
qui ne suis plus tout à fait moi-même
mon corps et le plaisir sont là, à leur habituelle place
et la maladie m’a rejeté plus loin,
un peu plus loin, en territoire d’affaiblissement,
en territoire aux contours flous, diminué, rétréci,
en territoire de survie
bzoParticipantquand on est complètement lâché,
que les énergies circulent bien librement comme il faut,
que le masculin et le féminin, dialoguent ardemment en nous,
je me suis rendu compte que ce qui me menait, en fait,
ce qui était aux commandes,
c’était la sensation éprouvée dans l’instant,
elle -même
la sensation nous habite,
nous habite de la tête aux pieds,
une fois que tout fonctionne bien,
on n’est plus qu’elle
et du vide
quand elle n’est plus là
ou n’est plus là que partiellement,
un moment
la sensation cherche toujours à se regénérer,
à s’auto-procréer,
la sensation vit un instant,
la sensation est brève, fugace,
cependant, elle veut durer le plus possible,
elle se tâte, s’auto-scrute, se réinvente,
reprend son élan, s’élance, s’étiole, ressuscite,
les territoires autour, dans ces moments,
sont comme des éponges,
royaume du désir
bzoParticipantje ne répondrai plus à d’autres questions de ta part, ici,
à tes questions personnelles, je veux dire,
tu as ton fil pour cela
bzoParticipanthello,
tes questions personnelles, mets les plutôt dans ton fil , la prochaine
et pas besoin non plus de mettre tes questions en double
Je pense que ça va revenir, je m’inquiétais parce que j’ai été un peu fort avec un god et c’est depuis lors que je ne reçois plus rien.
tu y as été un peu fort avec un gode,
cela rentrerait dans le cadre de ce que je t’ai répondu dans l’autre fil,
à savoir, un traumatisme physique
qui expliquerait une insensibilisation momentanée, plus ou moins longue
Un autre problème a soulevé, j’ai eu l’occasion il y a un petit moment de fumer quelques tafs dans un pétard et je me suis aperçu que l’orgasme était présent et fort , plus tard j’ai refumé et l’orgasme est venu aussi très rapidement et fort , alors j’ai continué à fumer deux trois taf dedans presqu’a chaque fois pour faciliter et ça marchait . et là depuis une bon mois plus rien.
tu n’es pas très clair dans tes explications, je vais te répondre par rapport à ce que j’ai compris,
donc, au début, en fumant des pétards, tu t’es rendu compte que le plaisir était bien là,
bien intense
mais cela s’est arrêté depuis malgré que tu continues de fumer
avant tes séances, le plaisir n’est plus là,
bon c’est peut-être juste lié à l’histoire du god,
la zone a subi un traumatisme, il faut attendre un peu
il y a un membre, ici, qui vient occasionnellement , désormais,
et qui fume aussi toujours avant ses séances,
et il développe une pratique splendide qui le satisfait totalement
quant à toi, je maintiens que c’est un blocage psychologique qui revient très régulièrement
qu’il y aurait moyen de défaire , une bonne fois pour toutes
et d’avoir du plaisir, tous les jours si tu en as envie
mais tu ne sembles pas prendre en considération cette explication
je ne répondrai plus à d’autres questions de ta part, ici,
tu as ton fil, mets y tes questions
bzoParticipantil y a quelques jours,
j’ai appris des nouvelles expressions, genderqueer, gender fluid,
je cite:
Le terme gender fluid peut se traduire en français par la fluidité de genre. C’est-à-dire qu’il désigne une situation où le genre d’une personne est fluide et oscille entre féminin et masculin, de façon permanente ou temporaire
c’est tellement moi, durant l’action,
je sens les genres en moi qui interagissent,
je circule en toute liberté entre les deux
et c’est tellement splendide, tellement épanouissant,
comme moments
pourquoi? parce qu’on éprouve sur tout le spectre en nous,
nos sensations, nos émotions, dans ces moments-là,
voyagent sur tout le spectre du ressenti,
on se sent plein, entier, immense,
on habite toute notre corps, tout notre esprit,
le temps de la séance
enfin, du moins,
on habite beaucoup plus d’espace, en nous
qu’habituellement,
on occupe des territoires inconnus
qui se révèlent de plus en plus en nous
curieusement, enfin peut-être pas,
dès que c’est fini,
je ne me sens rien d’autre que juste, un mec de base,
n’éprouve aucune envie, aucun fantasme,
qui irait dans ce sens,
d’exprimer une fémininité, enfouie en moi,
d’exprimer cette fluidité de genre, si miraculeuse
que je ressens pourtant tellement durant l’action,
ce ne sont pas juste des idées,
on le sent tellement incroyablement dans sa chair
n’interagissant avec personne sexuellement, depuis de nombreuses années,
j’ai trouvé cette source en moi,
pragmatique, j’ai immédiatement senti l’aubaine,
la possibilité d’une source extraordinaire de plaisir,
aussi, j’ai fait ce qu’il fallait,
j’ai appris à effacer les frontières de mon genre
et vivre dans une parfaite fluidité,
les fluctuations et les interactions,
du masculin et du féminin en moi
bon, il fut être honnête,
le féminin, est plus puissant, beaucoup plus puissant,
je le savais, tout le monde le sait,
même si avec le plaisir prostatique et le plaisir anal,
cela s’équilibre plus ou moins
mais avec ce que j’appelle, le plaisir en mode yin,
cela s’équilibre totalement
non seulement, cela s’équilibre
mais cela se confond totalement,
on a le meilleur des deux mondes,
c’est quelque chose de tellement épanouissant, encore une fois
car on est capable de ressentir sur tout le spectre
bzoParticipantje suis malade depuis hier, rhume, voire pire,
j’ai du papier de verre dans la gorge,
me sens lourd, vaseux, faible
la seule chose en moi qui se porte bien, très bien, même,
c’est ma pratique,
aussi je n’arrête pas, je m’envoie en l’air à tout bout de champ,
ainsi, les symptômes de la maladie s’évanouissent, comme par miracle,
pour quelques instants,
je déploie mes ailes, je suis au milieu du ciel, flamboyant, impérial,
sans aucune trace de faiblesse, de fièvre, de douleurs par-ci, par-là
bzoParticipantune raison n’est pas l’autre
@nousta a fréquenté tout un temps, ce forumet il avait très régulièrement des périodes , sans,
ça va par vagues, chez lui
et c’est dommage,
pour lui
car le blocage se situe toujours dans notre tête,
on se dresse ses propres barrières,
avec une vitesse effarante
et d’une solidité terrible,
après il faut tout un temps, pour les abattre
il peut être si délicat de se connecter à son corps,
autant c’est plus aisé quand on interagit avec quelqu’un d’autre,
l’altérité, l’autre, nous sert de guide
et donc, si on est un minimum à l’écoute,
on obtient déjà des résultats intéressants
alors que tout seul, eh bien, il n’y a personne pour nous guider,
personne pour nous donner des indications,
on peut très rapidement se retrouver dans un cul de sac
et y rester de longs jours à essayer de continuer droit devant
pourtant le corps est toujours là
qui cherche le contact avec nous,
il faut apprendre à reconnaître les signaux qu’il nous envoie
et ne pas les confondre avec ceux de notre intellect
qui, comme je le décris plus haut,
n’aime pas à renoncer à ses prérogatives,
n’aime pas à laisser le gouvernail
la meilleure manière,
c’est de s’appuyer sur les automatismes qui ont fonctionné déjà
et même s’ils semblent avoir perdu leur pouvoir,
continuer comme si ils étaient efficace, sans rien changer
on tourne à vide et on finit par paniquer,
on essaie de changer des choses
mais ce n’est pas le bon moment pour cela,
vraiment pas
une fois que la machinerie s’est bien réenclenchée
et tourne à nouveau à plein régime,
alors on peut recommencer à expérimenter
mais tant que cela n’est pas le cas,
il faut s’en tenir aux recettes qui ont délivré des plats succulents, à un moment donné,
pas commencer à changer les ingrédients
sinon on obtiendra plus que des plats indigestes, pendant tout un temps
bzoParticipantpour résumer,
n’écoute pas tout ce que ta tête te raconte
ou te fait comme ressentir
imperturbablement applique tes automatismes acquis,
ceux qui ont fonctionné à un moment donné,
même si les premières minutes, il n’y a aucun résultat
bzoParticipanthello
alors, à moins d’avoir subi une opération de la prostate
ou un autre sérieux traumatisme physique,
je dirai que c’est plutôt dans la tête que cela se passe
ou plutôt pour être précis, que cela ne passe plus
j’ai souvent essayé de décrire ce mécanisme,
le corps et l’esprit doivent pouvoir se relier,
avoir un lien puissant qui les unit, durant l’action
et cela implique à parvenir à mettre en sommeil,
son intellect, son soi, son ego
qui sont le locataire habituel dans notre tête,
celui, aussi qui est aux manoeuvres, au quotidien,
au fil des heures
l’action prostatique, pas seulement prostatique, d’ailleurs,
anal, pénien, tous les types de recherche de plaisir,
sous-entendent une écoute accrue, voire exclusive,
de son instinct, de ses pulsions, de son imagination
et que donc, le contact entre le corps et l’esprit , s’établisse,
ainsi le courant passe, quelque soit le type de pratique
et l’intellect, c’est l’oiseau perturbateur,,
c’est le gros nuage noir
qui directement, nous coupe des rayons de soleil de la volupté
il peut simuler des messages du corps, nous induire en erreur de mille manières
pour pouvoir reprendre en main, le cours des opérations,
qu’il n’aime pas abandonner, même pour quelques secondes
donc, pour moi, dans ton cas,
ce que tu ne parviens plus à faire, c’est établir ce contact avec ton corps
parce que tu subis les injonctions, les directives , de ton intellect
qui, encore une fois, nous envoie ses ses messages sous toutes sortes de formes,
il faut apprendre à les décrypter,
cela peut être sous forme de découragement,
d’injonctions à faire plutôt ceci ou cela,
ou juste nous faire sentir comme un mur impénétrable,
là où avant on s’enfonçait comme dans du beurre
notre intellect est comme un scorpion,
prêt à nous empoisonner avec son propre dard,
plutôt que de lâcher ses prérogatives,
d’être le seul commandant à bord
il faut apprendre à reconnaître ce qui vient vraiment du corps
et ce qui vient de notre moi pensant, notre intellect
et ne plus faire attention aux secondes ,
continuer avec les automatismes qui ont fonctionné à un moment donné,
attendre 30 secondes, 1 minute, 15,
jusqu’à ce que le mur qui s’est érigé, cède, soit fracassé à nouveau
et que tu ais accès à la source, à nouveau
bzoParticipanthum,
ici :
il n’y a pas d’autre moment que magique,
il fallait lire;
il n’y a pas d’autre mot que magique,
bzoParticipantles grandes chevauchées, au lit,
c’est bien, c’est merveilleux, bien sûr
mais ce que je préfère,
ce sont ces petites moments de magie que j’injecte dans mon quotidien,
au fil des instants,
dégustés, parfois, juste en une fraction de seconde
et déjà oubliés
déjà oubliés, vraiment?
oh que non,
je les chéris,
ils sont tous quelque part dans ma boîte à souvenirs,
ils forment un humus riche, fertile,
sur lequel je me construis
la maison de l’instant présent,
a des fondations,
plus ou moins meubles,
est en perpétuel réaménagement,
en même temps qu’on tente d’y loger
hier, je cuisais des pommes de terre à la vapeur,
à un moment donné, j’ai senti un appel de mon corps,
j’ai couru, sans attendre, à sa rencontre,
cela n’aura duré qu’une vingtaine de secondes
mais comment dire,
il n’y a pas d’autre moment que magique,
oui, c’était complètement, totalement, magique,
l’instant d’avant, j’étais en train d’inspecter des pommes de terre,
leur état de cuisson
et l’instant d’après,
j’étais intimement lié à mon corps,
emporté par une vague de volupté, tellement ineffable,
tellement ressentie partout, dans tout mon être,
aucune drogue ne peut vous faire vivre une expérience pareille
bzoParticipantmoi qui n’ai jamais aimé que les activités
où il faut faire preuve de créativité, d’imagination,
où l’émotion a sa part à jouer,
je suis servi
se caresser, sourit aux imaginatifs,
il faut être un artiste, quelque part,
pour éveiller une volupté riche et durable, en soi
jouir, c’est créer dans l’instant,
un moment de fusion entre son corps et son esprit,
chevauchant les énergies
on met en avant toujours, le plaisir, la volupté, les orgasmes,
comme raisons pour laquelle tout le monde aime tellement le sexe
mais on l’aime presque autant, sans s’en rendre compte
parce qu’il nous permet, un instant, d’être un authentique créateur,
de laisser s’exprimer notre imagination, notre ressenti, nos émotions
en mode majeur,
en toute de liberté
cela nous manque tellement au quotidien,
écrasé qu’on est par cette réalité
avec ses règles, ses procédures, son absence d’épaisseur
nous avons perdu le contact avec notre corps
mais avec notre imagination, aussi,
durant le sexe, bien fait, tout seul ou à plusieurs,
on les retrouve, un instant,
on les redécouvre, émerveillé
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